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Ubu roi, Alfred Jarry

Commentaire de texte : Ubu roi, Alfred Jarry. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  786 Mots (4 Pages)  •  1 073 Vues

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                                                Français                                   

     Écrite par Alfred Jarry, jeune dramaturge, poète et romancier français né en 1873 et mort en 1907, Ubu Roi est une célèbre pièce de théâtre satirique précurseur du mouvement du surréaliste et du théâtre de l’absurde qui est représentée pour la première fois le 10 décembre 1896 mêlant provocation, farce et parodie. Mettant en scène notre protagoniste, le père Ubu, intendant royal prêt à tout pour prendre la place du roi de Pologne et d’autres personnages tels que la mère Ubu, ou encore le capitaine Bordure, cet extrait narre le moment où nos différents héros décident de mettre fin à la vie du roi. C’est en l’étudiant que nous allons essayer de répondre à la question « Comment Alfred Jarry arrive-t-il à mélanger farce et satire pour dénoncer la situation de son temps à un large public ? », dans un premier temps nous allons analyser l’aspect parodique de cette scène et dans un second temps ce qu’elle cherche à dénoncer et de quelle manière.

         

        Cet extrait présente, malgré l’annonce du souhait de la mort de quelqu’un, énormément de phrases faisant référence au comique. Alfred Jarry utilise ironiquement l’honneur « Eh bien, mes amis[…] » (L. 4-11), comme si tuer une personne n’était déjà pas quelque chose d’immoral . Le personnage du père Ubu compare d’ailleurs  le roi à un animal et plus particulièrement à un mouton « Quand il voudra brouter il tombera mort, et ainsi je serais roi. » (L. 4-5), et cette comparaison prend d’ailleurs continuité mais cette fois-ci ce sera le père Ubu qui se fera traiter de singe « Fi, le sagouin ! » (L. 6). C’est d’ailleurs dans un moment aussi critique et où doit régner la confiance entre les personnages que notre protagoniste se permet tout de même de dire une galéjade « Si je savais, je filerais vous dénoncer pour me tirer de cette sale affaire[...] » (L. 13-15) et c’est de manière ironique que réagisse nos personnages suite à cette déclaration « Conspuez le père Ubu ! » (L. 17). Le signal d’attaque envers le roi est également lui-même une plaisanterie « [...]MERDRE, [...] » (L. 24), qui est un mot d’origine latine, signifiant merde en français courant. Et tout de même, le plan assez audacieux de mettre fin à la vie du roi semble s’être fait à la dernière minute, comme si il ne s’agissait que d’une banalité. La manière dont il serait tué n’a été décidé que quelques minutes avant l’exécution du plan « Eh ! Mes amis, il est grand temps d’arrêter le plan[…]. Je vais d’abord donner le mien, si vous le permettez. » (L. 1-2) et les différents personnages ne prêtent serment qu’à la dernière seconde, sans aucun prêtre pour y assister. « Nous avons oublié une cérémonie indispensable, il faut jurer de nous escrimer vaillamment. » (L. 30-31).

        Nous allons donc désormais analyser ce dont dénonce l’auteur Alfred Jarry sur son temps. Comme vu précédemment, le père Ubu se permet ironiquement de comparer le roi de Pologne à un mouton « Quand il voudra le brouter il tombera mort [...] » (L. 5), ce qui critique indirectement le propre roi de France étant à l’époque Louis-Philippe I. « Oui ! Voilà qui est noble et vaillant. » (L. 11), les personnages comparent la noblesse à un coup d’épée tranchant la tête, faisant référence à la façon de pensée exécrable des nobles de l’époque abusant de leur pouvoir et plus particulièrement de la peine de mort abusif. Le père Ubu dénonce également le sentiment de supériorité que ressentent les rois vis-à-vis des autres à l’aide d’une métaphore « Alors, voilà. Je tâcherai de lui marcher sur les pieds, il regimbera[...] » (L. 23-24). Notre protagoniste se moque du roi en comparant leur seule force avec des souliers de fer, le fer symbolisant la robustesse ce qui montre indirectement que les rois ne règnent que par la violence et la terreur qu’ils instaurent « Et s’il vous donne des coups de pieds ? [...] » (L. 12 13)

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