Thème du programme: Les enjeux moraux et civiques de la société de l'information
Thèse : Thème du programme: Les enjeux moraux et civiques de la société de l'information. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AC54 • 16 Mai 2016 • Thèse • 602 Mots (3 Pages) • 1 172 Vues
Thème du programme: Les enjeux moraux et civiques de la société de l'information
Objectif: analyser le traitement médiatique de faits historiques ou d’événements récents
Séance 1: le traitement des événements du 6 février 1934 par la presse
Question 1: Résumez les événements du 6 février en quelques lignes, en vous appuyant sur la vidéo et l’éclairage média, ainsi que le croquis ci-dessous. Ne pas faire de «copier-coller».
La manifestation antiparlementaire du 6 février 1934 est organisée à Paris et constitue l'une des crises politiques majeures de la IIIe République. Depuis les débuts de la crise économique en France, les différents gouvernements de la IIIe République (la droite libérale de 1930 à 1932 ; les radicaux depuis 1932) doivent faire face à la montée d'une importante contestation politique. Des manifestations sont alors organisées devant la Chambre des députés par des groupes de droite, des associations d'anciens combattants et des ligues d'extrême droite pour protester contre le limogeage (lorsqu'une personne est menacée de ne plus exercer ses fonctions) du préfet de police Jean Chiappe à la suite de l'affaire Stavisky. Ainsi rassemblés place de la Concorde, les ligueurs, dont certains armés, ont pour but de marcher sur le Palais Bourbon et d'envahir l'Assemblée nationale. Les premiers contacts avec les forces de l'ordre ont lieu en fin d'après midi. Débordées, les forces de l'ordre doivent céder du terrain, ce qui permet aux manifestants de progresser sur le pont de la Concorde. Les manifestants ainsi que les forces civiles sont de plus en plus nombreux, ce qui entraîne des émeutes de violence, le bilan s'établit à 15 morts (14 civils et 1 policier) et 1435 blessés. Enfin, Daladier reçoit un appui massif de la Chambre qui lui vote la confiance par 360 voix contre 220. Pourtant, il démissionne dés le lendemain car il ne se sent pas soutenu dans sa volonté d'adopter des mesures d'urgences. Pour la première fois dans l'histoire de la IIIe République, la rue l'emporte donc : cela marque la fin de la "république radicale" qui ne se relèvera jamais de cet événement.
Question 2: Parmi les deux journaux ci-dessous, lequel est favorable aux manifestants ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte.
La une de l'Action Française le 7 février 1934
Pour étouffer la révolte des honnêtes gens, la garde mobile tire sur la foule. 50 morts. Des milliers de blessés [...] Bientôt on voit les gardes à cheval tirer leur sabre et charger au galop la foule. Celle-ci reflue jusque sous les arbres de l'avenue des Champs-Elysées, et, arrachant les arceaux de fer des plates-bandes, fait pleuvoir sur les cavaliers une grêle de projectiles. Les blessés sont nombreux parmi les malheureux que l'on contraint à combattre des français pour défendre un régime de pourris, de voleurs et d'assassins. Les chevaux aussi sont atteints. Les manifestants ont arrêté un autobus au milieu de la place, l'ont renversé et y ont mis le feu. L'incendie projette dans la nuit des lueurs sinistres, éclairant un véritable champ de bataille [...]. La place est maintenant noire de monde. Les terrasses des Tuileries aussi. Et tout ce peuple crie, hurle sa colère [...].Mais c'est la panique dans les rangs des prétoriens. Sur le pont de la Concorde, la garde et les agents reculent. Les chevaux prennent peur et font cent écarts. Le barrage de camions va être rompu Les députés vont avoir le destin mérité par eux depuis trop longtemps. Alors, pour éviter le juste châtiment qui les menacent, les "pourris" ne vont pas hésiter à faire couler le sang des patriotes français.
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