Tartuffe de Molière

Kenza BALIT :

Le célèbre dramaturge Molière écrit en 1669, le tartuffe, une comédie appartenant au courant classicisme. L’antagoniste Tartuffe est un faux dévot qui représente l’hypocrisie même et se cache derrière une apparence de bons sentiments. Il a donné son titre à la pièce et a vu son nom rentrer dans le langage courant puisqu’aujourd’hui encore, la tartufferie désigne un comportement hypocrite. Cette pièce aborde donc les thèmes de la fausse dévotion et de l’hypocrisie religieuse.  Cette pièce subit cependant plusieurs censures, la1ère et 2ème version sont considérées comme trop provoquantes et sont alors interdites. C’est la troisième version, en cinq actes, que nous connaissons et que nous étudions aujourd’hui qui est autorisée. Nous verrons par la suite comment Tartuffe se transforme en séducteur et adresse à Elmire un discours amoureux.

 Dans la scène 3 de l’acte 3, tartuffe profite d’une tête à tête avec Elmire pour lui avouer son amour. Et cela lors d’une entrevue secrète ou les encouragements d’Elmire semblent favorables aux discours amoureux que lui adresse Tartuffe.

Effectivement les deux personnages se retrouvent en tête à tête pour aborder le sujet d’une affaire secrète « j’ai voulu vous parler en secret d’une affaire ». Elmire, va tenter de mettre à l’aise Tartuffe avec des paroles ambiguës et imprécises « moi ce que je veux c’est un mot d’entretien ou tout votre cœur s’ouvre » et cela afin que tartuffe se dévoile avec son discours.

Pensant donc elmire réceptive et consentante à ses attentes, Tartuffe va tenter de l’approcher physiquement « je tâte votre habit, l’étoffe en est moelleuse » mais celle refuse immédiatement et s’empresse de le rappeler à l’ordre « ah ! de grâce laissez ». Elmire c’est donc montré ambiguë ou indécise mais pour seul but de faire avouer tartuffe

De plus lorsque que tartuffe se décide à faire ses aveux, on remarque un décalage entre le discours religieux et le discours galant. Tartuffe va donc mêler dans son discours langage amoureux et religieux. Il utilise tout d’abord un vocabulaire précieux qui élève la femme comme une déesse à qui elmire est d’ailleurs assimilée. « J’aurais toujours pour vous une dévotion à nulle autre pareille ». Il y’a aussi des descriptions mélioratives d’elmire « parfaite créature » « merveille »

Dans cette scène les deux personnages sont seuls, ce qui favorise un cadre amoureux avec une discussion plutôt intime. Tartuffe profite de cette proximité et continue ses aveux « mes yeux et mes soupirs vous l’ont dit mille fois ; et pour mieux m’expliquer j’emploie ici la voix ». L’aveu prend ensuite une forme de confession « je le confesse ».. Il utilise aussi le champ lexical de la religion « salut » « confesse » « offrande » « dévotion » … En employant ces termes religieux, Tartufe insiste intelligemment sur la notion d’intimité qu’il tisse avec Elmire, dans le secret et la confiance partagée. Il se comporte aussi en victime pour tenter de prouver qu’il se dévot de séduire une femme mariée

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