Tartuffe bis
Dissertation : Tartuffe bis. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anselme COMPAIN • 18 Janvier 2016 • Dissertation • 1 947 Mots (8 Pages) • 940 Vues
ACTE III Scène 6 de : « Le Tartuffe »
Je commencerai cette introduction en citant Bernard Weber : « Ce n’est pas parce qu’ils sont plus nombreux à avoir tort qu’ils ont raison ». Selon mois cette citation résume bien la scène dans la mesure ou Damis est seul contre le mensonge de Tartuffe et l’aveuglement d’Orgon. Le « tartuffe de Molière est sans doute l’une des pièces les mieux connu de notre époque par sa dénotation du faux dévot religieux, de la tromperie, de l’aveuglement et du charlatan. Dans cet extrait, comique et tragique s’entremêlent dans le but de mettre à jour la véritable nature de Tartuffe, on retrouve de nombreux procédés comiques propres à Shakespeare, l’aveuglement de Tartuffe plonge la scène dans le registre pathétique. Le retournement de situation surprend le spectateur. On a donc un mélange de registre. Il convient donc de s’interroger sur la problématique suivante : En quoi le registre comique apparait-il comme une facade pour dissimuler le tragique lequel révélé l’implicitement les tares de Tartuffe. C’est ce que nous allons voir dans une première partie en observant la parallélisme tragique/comique. Puis nous aborderons dans une seconde partie la véritable nature de Tartuffe.
En effet, cette scène relève du comique. Damis est stupéfait, il n’en revient pas de ce qu’il entend, malgré les aveux de Tartuffe, Orgon s’obstine à le défendre et viens même à accuser, insulter son propre fils : « traitre ». Le spectateur peut s’attendre à tout, met pas à ce schéma là. Le comique se trouve pour l’inattendue, la surprise de cette position. Cette étonnement se traduit par l’exclamation et anaphore : « quoi » répété 3 fois + « J’enrage » : qui montre la surprise et l’énervement de Damis. On relève LE COMIQUE DE MOT : « traitre », « tais-toi », « peste maudite », « coquin » : insultes qui rendent comique la situation. A cela s’ajoute probablement le LE COMIQUE DE GESTES que l’on peut très facilement deviné : « je te romprai le bras », « Un bâton, un bâton (A tartuffe) Ne me retenez pas » Orgon fait plein de geste dans tous les sens. Orgon s’exprime de manière très marquée, il est en colère et insulte son fils qui essaye de se défendre. LE COMIQUE DE SITUATION est également perceptible, Tartuffe à comite la faute : « je suis un coupable », et c’est Damis qui se retrouve dans une mauvaise posture « traitre », la situation est retournée, à la fin même, c’est Tartuffe qui défend Damis : « vous l’accusez à tort ». Enfin, on perçoit LE COMIQUE DE CARACTERE, Orgon est un personnages colérique et naif à l’extrême. Enfin la stichomythie montre bien la rapidité, l’énervement qui produisent le comique, le rythme est intense. Le registre comique se révèle très vite dissimulateur du registre pathétique et tragique. Le registre tragique émeut le lecteur car il présente une situation sans issue : Orgon tourmentés par une forte passion, ne peut sortir de ce cercle vicieux. Le fait que Tartuffe essaye de séduire sa femme a laissé une ouverture possible, une résolution à la situation, mais devant l’obstination d’organe les chances s’amoindrissent. En effet, Tartuffe l’avoue : « au crimes de ma vie »., il est coupable. Cependant pour lui tout n’est pas perdu, il essaye de nouveau de manipuler Orgon avec désespoir : Nous notons ainsi une gradation (de « méchant » v. 1074, il devient « le plus grand des scélérats » v. 1076, de « perfide » v. 1101, il devient « homicide » v. 1102) et une exagération (utilisation du superlatif « le plus » v. 1076, répétition du terme « crimes » v. 1078 et 1106) du personnage au fur et à mesure de l’extrait. De surcroît, durant sa première réplique, Tartuffe se sert d’une accumulation de termes péjoratifs (« souillures », « crimes », « ordures », …) pour parler de son crime sans jamais le nommer. Ces procédés ont pour dessein d’inspirer de la pitié à Orgon. Tartuffe tente d’exagérer sa faute et de ternir volontairement son image aux yeux de ce dernier. Cette extrême opposition entre les paroles de Tartuffe et les sentiments du grand bourgeois font penser à celui-ci qu’il s’agit d’une situation irréel. Orgon ne décèle dans ce mea culpa excessif qu’une preuve de plus de l’admirable humilité de son « frère », et s’enfle de rage contre son fils, qu’il prend pour un vil calomniateur. On remarque au passage l’emploie de « un coupable, un méchant » et non « le ». Orgon qui a vénérée, chérie, adorée comme un dieux Tartuffe ne peut se résoudre à apprendre toutes ses vérités, en fier et naïf personnages, il ne veut pas que « le mythe s’effondre », il arrive à se résilier à pardonner à Tartuffe, contre tout attente , et c’est pour cela que l’on rentre dans le registre tragique : aucune issue. On est désespéré pour Orgon.Cet extrait est caractérisé par un net déséquilibre dans la répartition des répliques puisque, celles de Tartuffe s’étalent à deux reprises sur plus de dix vers, tandis que celles de Damis sont brèves ou tronquées. Cette différence fait apparaître un besoin de justification de la part de Tartuffe, démontrant ainsi un sentiment de culpabilité. De ce point de vue la, le comique perd petit à petit sa place.
En somme, la situation est cocasse en elle même, on rit de la naiveté de Tartuffe, du retournement de situation, des expressions employés, du vocabulaire et de l’attitude de Tartuffe qui essaye de défendre, pour ses propres intérêts , Damis , alors qu’il est le coupable ( il fait cela pour attirer la bonté d’Orgon). Mais à travers cela on décèle le véritable désespoir, le véritable tragique
Tartuffe va essayé par tout les moyens de recouvrir l’affection d’Orgon qu’il pense avoir perdue.
Tartuffe incarne son personnage de saint homme et d’individu droit jusqu’à la fin en prenant la défense de Damis. D’ailleurs, durant toute la première réplique se mêlent vocabulaire religieux (« pécheur », « ciel », « courroux ») et vocabulaire judiciaire (« crimes », « forfait », « criminel »). Par ces emplois, Tartuffe grossit l’égo d’Argon en l’invitant à se substituer à Dieu pour le punir. Il fait également
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