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Sujet d'invention, Incendies, suite lettre aux jumeaux

Discours : Sujet d'invention, Incendies, suite lettre aux jumeaux. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Juin 2018  •  Discours  •  1 354 Mots (6 Pages)  •  1 570 Vues

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Cher Collègue, Montréal, le 02/05/2002

Durant ces dernières semaines, j’ai assisté et pris part à des énervements auxquels je ne pensais jamais assisté au cour de ma simple vie de notaire. Cela m’a boulversé au plus profond de moi. Lorsque j’étudiais au sein de la petite université de Montréal, la fonction de notaire me paraissait monotone et calme. C’est à cette vie là que j’aspirais à l’époque. En effet, étant fils de militaire, l’absentéisme de mon père avait été un réel manque lors de mon enfance. Je m’étais alors promis d’être toujours présent pour ma femme et mes enfants. Cependant les évènements récents m’ont appris que notre fonction fait parfois rejaillir de lourds secrets de familles et des blessures qui n’avaient jamais été pansées. Je me suis alors remis en question, ce qui m’a amené à conclure que je ne suis pas, nous ne sommes pas des simples bureaucrates barbants qui lisent des testaments ou signent des documents mais en réalité nous sommes la passerelle entre le défunt et la famille. Nous transmettons, nous léguons, nous partageons cependant notre rôle principal est de refermer la dernière porte, celle qui tire un trait sur l’existence d’une personne et fait rejaillir de nombreux secrets.

C’est une étrange histoire je dois l’admettre, qui a fais rejaillir des drames et des atrocités qu’on préférerait taire à jamais. Tu m’avais renseigné sur l’enfant d’un des tes clients nommé Nihad. Cet enfant, oui cet enfant, bercé par l’innocence a commis les actes les plus atroces qu’ils soient. La guerre l’a tué, cette guerre, la guerre. À leur retour, rien ne serait plus comme avant, les souvenirs auraient un goût acre, le mépris envers leur mère deviendrait compassion et mélancolie. Le ciel bleu d’été refléteraient les vérités cachés qu’on aurait voulu enterré. Jeanne et Simon porteront une cicatrice dont les traces portées au coeur sont indélébiles.

"Les passagers du vol A345 à destination de Montréal sont priés de se rendre à la porte C afin de procéder à l’embarquement". L’attente fut longue dans cette aéroport libanais, plus de six heures. Cependant personne de nous trois se plaignait. Attendre six heures devaient leur paraitre dérisoire par rapport à la douleur des blessures d’une vie. Le regard bleu de Jeanne était plongé dans le mien, elle ne disait rien, pas un mot, elle était assise en face de moi. Il était facile de lire en Jeanne, je ressentais cette douleur laissée par la vérité foudroyante. Les larmes ne coulait pas, ne coulait plus de son jolie visage rond. S’était-elle résignée à accepter cette tragédie ?, je me demandais, où n’avait elle plus la force de pleurer. Jeannane, Jeanne, sa double identité refaisait surface, je me demandais si l’ignorance n’était pas mieux que la souffrance qu’apporte la vérité. Son frère quant à lui, était assis à ma droite; écoutant de la musique. Simon restait mué, tout comme sa mère le fut. Il était très réservé avec moi, surement la pudeur sentimental de l’homme; cependant je le vis une fois pleuré; lors de la remise de la lettre aux jumeaux que m’avait confiée Nawal. Il réalisa ce jour là à quel point sa mère avait du souffrir toute ces années et comprit son silence durant ces cinq longues années et à quel point elle les aimés. Simon s’était réfugié dans la colère pendant ces cinq années. L’heure d’embarquer venu, nous nous dirigeâmes vers la porte C avant d’embarquer dans un de ces monstres volants. À bord de l’avion nous étions tout les 3 installés dans la même rangée: Jeanne était assise

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