Sartre, Les mains sales
Commentaire de texte : Sartre, Les mains sales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julie1111111111 • 23 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 845 Mots (4 Pages) • 589 Vues
Jean-Paul Sartre est une écrivain et philosophe français du XXe siècle qui accompagne le surréalisme. En 1947 à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il écrit une pièce de théâtre, Les Mains Sales, où on peut retrouver les 2 héros principaux de cette pièce, Hugo et Hoederer. L’un est pour le Pentagone et doit tuer le traître et l’autre pour le parti du prolétariat qui essaye à tout prix de changer les idéologies de Hugo. De ce fait, nous allons nous demander comment Hoederer compte manipuler Hugo pour ne pas se faire tuer par ce dernier. Pour répondre à cela, nous allons voir comment ce dialogue argumentatif et déséquilibré va nous aider à comprendre les tactiques de Hoederer.
Dans un premier temps, nous pouvons voir que Hoederer a très bien compris le plan de Hugo, et c’est par divers arguments qu’il compte s'en sortir.
Premièrement, Hoederer joue beaucoup sur l’intelligence de Hugo, en effet, il exprime clairement qu’un tueur ne réfléchit pas avant d’agir mais qu’un penseur si “voilà que tu penses : ‘si c’était lui qui avait raison?’”. Il insiste sur cette phrase pour prouver qu’un penseur réfléchirait aux conséquences avant d’agir. Il insinue donc que Hugo n’est pas fait pour tuer quelqu’un. Une énumération est présente sur les conséquences possibles de l’acte si Hugo décide de le faire : “en ruine”, “flanquée par terre”, “personne”. Il se sert donc du remords avec une hyperbole “toute ta vie pour le regretter”. Il insiste également sur les mots “avant” et “après” en italique (l.28,29) pour appuyer ses propos. Ensuite, nous pouvons constater que le côté intellectuel de Hugo constitue bien ses arguments. En effet, les verbes “réfléchir” et “penser” apparaissent beaucoup dans le texte. Il appuie énormément sur la différence entre un tueur et Hugo. Pour Hoederer, les tueur sont le contraire même de l’intelligence “ce sont des types sans imagination”, “ils n’ont aucune idée de ce que c’est la vie”. De plus, il met en valeur la différence que Hugo détient grâce au pronom qu’emploi Hoederer “toi”, “tu” et dévalorise le tueur qu’il assimile à une rage (l.29). Il le voit donc comme un irresponsable, le contraire de Hugo qui lui est un penseur.
Ensuite, lorsque Hoederer utilise la forme “suppose que” 2 fois, il rend le projet d’Hugo à quelque chose d’irréel. C’est pourquoi il emploie une provocation lorsqu’il empêche Hugo de sortir une arme pour lui montrer qu’il a compris son projet, qu’il est découvert. Et il pousse sa provocation encore plus loin en se mettant dans la peau de Hugo “tu me regardes et au moment de tirer, voilà que tu penses” lui donnant une perspective de ses remords futurs. Ainsi que la question rhétorique que pose Hoederer à Hugo pour qu’il soit face à ses conséquences “ tu te rends compte?”. La dernière phrase qu’exprime Hoederer le met en position de victime “si j’échappe à leurs pétards et à leurs bombes”. Quoi qu’il arrive, il le garderait avec lui, ce qui pourrait empêcher la suite que Hoederer redoute tant, la mort.
Le dialogue est par conséquent dominé par Hoederer.
Deuxièmement, Hoederer surplombe le dialogue. En effet, il commence et finit l’extrait et les répliques qu’il emploie sont systématiquement plus longues
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