« Les Mains Sales » Jean Paul Sartres, 5e tableau, scène 3, 1948
Commentaire de texte : « Les Mains Sales » Jean Paul Sartres, 5e tableau, scène 3, 1948. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar belazy • 2 Juin 2018 • Commentaire de texte • 877 Mots (4 Pages) • 1 196 Vues
Texte 2 : « Les Mains Sales » Jean Paul Sartres, 5e tableau, scène 3, 1948
Intro :
- Epoque : littérature engagée + existentialisme : considère chaque personne comme un être unique maître de ses actes, de son destin et des valeurs qu'il décide d'adopter.
- Auteur : (1905-1980) issu d’un milieu bourgeois / cultivé – études à Paris – agrégation de philosophie en 1929 / pendant les guerres mondiales rejoint le parti communiste / 1964 refuse le prix Nobel de littérature / 1968 participe révolution étudiante
- Contexte : Dans une France bouleversée par la 2nde guerre mondiale qui tente de se reconstruire, J-P Sartres produit cette pièce qui illustre la désillusion face aux espoirs du communisme ternis par la guerre froide et le Stalinisme. Cette œuvre n'a pas été bien acceptée par les partis communistes lors de sa parution.
- Œuvre : C’est une pièce de théâtre. Le premier et le septième tableaux se déroulent en 1945 tandis que les cinq autres ont lieu deux ans plus tôt, en mars 1943. On se retrouve au cœur du parti communiste avec deux personnages : Hugo un nouveau militant qui a pour mission d’assassiner Hoederer qui est lui un ancien du parti car il a des idées qui dévient un peu de celle du groupe.
- Texte : ici dans cette dispute entre Hugo et Hoederer, les deux argumentent sur la meilleure façon d’agir pour arriver à ses fins.
A/ La différence des personnalités
- Hugo
-entrée au parti récente : « pour la 1ere fois » ; « depuis mon entrée »
-parle encore du moment où il était chez son père : vient d’un milieu bourgeois supérieur
-position basse dans le parti : vouvoiement d’Hoederer
-vision naïve : transparence complète : « leur volonté profonde » / façon radicale d’opposer le monde de son père et le parti / réciprocité de la confiance : chiasme « chacun pouvait avoir confiance en tous et tous en chacun » / malaise physique : « je ne respirais que depuis » : ressentiment affectif fort / dévouement jusqu’à la mort : « donner sa vie »
-un bourgeois en révolte face à son milieu : « vous les intellectuels, anarchistes bourgeois » → engagement d’un jeune naïf enthousiaste
-Hoederer
-supérieur hiérarchiquement : identification du Parti à lui-même
- son esprit concret qui n’a pas peur de s’opposer : « on y a toujours menti » / « comme partout ailleurs » : refuse la séparation entre les mondes
-fait apparaître l’absurdité des idées d’Hugo : les questions début du texte / retour à la réalité dans l’affirmation générale mais aussi en s’adressant directement à lui
-concret : images concrètes →portrait de l’inefficace + n’hésite pas à parler vulgairement : « dans la merde et le sang »
Que ce soit l’âge, l’ancienneté ou l’origine sociale tout exprime l’enthousiasme de l’un et le cynisme pragmatique de l’autre. Cela permet de comprendre qu’avec la différence de leur personnalité, leurs idées sur le mode d’engagement politique sont différentes.
B/ La différence de leurs idées
1) Hugo
-ce qui lui plait : transparence : une vie sans mensonges aux l.11-12 « à qui ça sert […] de bourrer le crâne » : mentir est repris par « bourrer le crâne » → expression péjorative qui montre la manipulation : signifie aussi le manque de respect : « si on les méprise assez »
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