Ruy Blas, Victor Hugo
Commentaire de texte : Ruy Blas, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar martine323 • 12 Novembre 2019 • Commentaire de texte • 725 Mots (3 Pages) • 884 Vues
Les auteurs du Romantisme critiquaient souvent la politique et la société à travers une esthétique nouvelle. Victor Hugo, a écrit plusieurs œuvres telles que Les misérables ou encore Notre-Dame de Paris. Il est le chef de file du mouvement romantique en France au XIXeme siècle. Il écrira notamment sous Louis-Phillipe lors de la Restauration. Yves Beaunesne met en scène la pièce de Victor Hugo, Ruy Blas, à laquelle nous avons assisté le 09/10/2019. Cette pièce est un drame romantique comique, tragique et satirique, écrit en 1838. Il raconte l’histoire du valet éponyme, qui tombe amoureux de la reine d’Espagne. Son maitre, Don Salluste, met en place une supercherie pour se venger de la reine qui tombe alors elle aussi amoureuse de Ruy Blas se faisant passer pour Don césar de bazan. A la fin de la pièce, ruy blas avoue la tromperie pour ne pas faire tomber la reine en disgrâce et s’empoisonne.
Quelle est la portée politique, morale et esthétique de Ruy Blas ?
La pièce est un drame romantique mêlant comique et tragique offrant ainsi un blâme du gouvernement et émettant une critique de la hiérarchie sociale.
Tout d’abord, la pièce en tant que drame romantique mêle les registres comique et tragique. Le ton tragique est prédominant ; la mort de Ruy Blas est renforcée par les jeux d’ombres qui entourent le personnage montrant ainsi le coté pathétique de la fin de la pièce. L’amour entre la reine et Ruy Blas, un amour impossible se terminant par la mort d’un des amants, relève du registre élégiaque. Hugo inscrit alors sa pièce dans un registre tragique. Cependant, ce ton est mis en parallèle avec le comique. Le metteur en scène allie des accessoires comiques, comme des bouteilles de vins, au jeu des acteurs, notamment lors du passage de l’ivrognerie de Don César de Bazan. Il lie ainsi le sublime et le grotesque au sein de sa pièce, caractéristiques du drame romantique.
A travers son œuvre, Victor Hugo critique un gouvernement égoiste. En effet, lors de la scène de débat entre les magistrats, ces derniers se disputent les biens d’espagne en oubliant le peuple. Yves Beaunesne renforce ce blame notamment à travers les habits des magistrats dénoncant tout d’abord leur aspect prétentieux : ils sont vêtus d’hermine symbole de noblesse. Ces costumes dénoncent plus globalement les pêchés de la noblesse et les vices des puissants. Habillés en rouge symbole du pêché, ils portent des masques d’animaux variés qui les rendent ridicules, par exemple le pigeon représentant un personnage commun. Ceci dénonce la vanité du pouvoir puisque habillés en noble, les magistrats se considèrent comme supérieurs mais, comme le montrent ce masque, ils sont des hommes ordinaires.
Enfin, une critique de la hiérarchie sociale apparait. Au début de la pièce, le metteur en scène propose une antithèse entre les costumes de la reine, habillée en robe cousue de fils d’or symboles de son pouvoir et de sa richesse, et celui de Ruy Blas, habillé en gilet à fermeture éclair rappelant sa condition sociale simple et intemporelle. De plus, les trappes présentes sur le décor rompent l’unité horizontale de la pièce en mettant en place des éléments verticaux jouant sur les hauteurs des personnages qui représentent alors les hiérarchies
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