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Ronsard, Mignonne, allons voir si la rose...

Commentaire de texte : Ronsard, Mignonne, allons voir si la rose.... Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  1 270 Mots (6 Pages)  •  10 939 Vues

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ecture analytique du poème de Ronsard « Mignonne, allons voir si la rose… »

Introduction :

Pierre de Ronsard est un des plus célèbres auteurs du groupe de la Pléiade.

La Pléiade, groupe de sept poètes dont Pierre de Ronsard et Joachim Du Bellay, diffuse l’Humanisme à travers des textes poétiques qui font la promotion des antiquités gréco-latines et exhortent à la défense du français.

Dans ses Odes dont est extrait le poème « Mignonne, allons voir si la rose… » publié en 1553, Ronsard s’adresse à Cassandre Salviati qu’il a rencontrée en 1545 et qui a épousé Jean de Peigne en 1546.

Comment dans ce poème, le poète renouvelle-t-il le thème de l’amour avec l’image de la rose ?

Dans un premier temps, nous verrons comment la rose devient femme et la femme devient rose puis dans une seconde partie, nous verrons en quoi peut-on dire que ce poème a l’allure d’une leçon de vie.

I) Comment la rose devient femme et la femme devient rose

A) Une invitation délicate à se promener au jardin

On remarque tout d’abord l’apostrophe initiale « Mignonne », répétée trois fois, elle met en évidence une couleur galante et tendre qui a pour but de faire oublier la rudesse de ce que les promeneurs vont découvrir. En effet, la beauté de la rose ne dure qu’une journée. Ainsi, l’aspect direct de l’invitation est mis en valeur.

De plus, on constate qu’aucune description du jardin n’est faite, c’est plutôt la suggestion d’une promenade dans le jardin, et même d’une double promenade.

L’expression « la rose » désigne celle que nous connaissons, que nous avons découverte lors de la première promenade, à l’aube. Le poème est coloré par le double éclairage du matin et du soir : soleil de l’aube et soleil du crépuscule (vesprée) se répondent en un jeu savant auquel se mêlent la « pourpre » de la rose et l’éclat du « teint » de la jeune femme, du rose au rouge lumineux. Par ailleurs, on observe une rime soleil/pareil.

En outre, on remarque de grandes phrases joliment rythmées. La lenteur et la grâce de la promenade renvoie eu parc du château de la Loire. Peut-être celui de Blois où Ronsard et Cassandre se rencontrèrent, ou, plus célèbres, ceux de Chenonceau ou de Villandry.

De plus, la préciosité des mots, déjà archaïques à l’époque de Ronsard tels que les termes « déclose », « vesprée » reflètent le caractère précieux de l’invitation.

Enfin ce discours semble organisé en un petit drame qui marque les étapes de la promenade, chaque strophe marque une étape.

B) Entremêlement de la femme et de la fleur

Tout d’abord, on remarque que les mots de la femme sont utilisés pour décrire la fleur.

En effet, le terme « robe » est employé deux fois ainsi que « sa robe de pourpre » donnant alors une connotation royale et précieuse à la rose.

De plus, il y a une personnification, en effet la rose semble douée de volonté, elle ouvre sa robe, la déploie.

Par ailleurs, l’expression « son teint au votre pareil » contribue à personnifier la rose. Il serait banal de comparer le teint de la jeune fille à celui de la rose. Ronsard retourne la comparaison : en effet si la rose est si belle, c’est qu’elle a le teint de Cassandre.

Enfin, l’expression « ses beautés » renvoient en réalité aux pétales de la rose.

Les mots de la fleur sont ensuite employés pour décrire la femme. L’expression « votre âge fleuronne » qui signifie en fait que cela fleurit, cela s’épanouit en fleur. Toutefois on entend aussi « fleuron » (acquisition de haut prix) qui donne là aussi une nuance précieuse à Cassandre. Par ailleurs, l’expression « en sa plus verte nouveauté » fait référence et renvoie à un fruit, pas encore mûr. De plus, la répétition « cueillez, cueillez votre jeunesse » assimile la femme à la fleur, il ne s’agit plus d’une comparaison, elle est la rose, lorsqu’elle vient de s’ouvrir « en sa plus verte nouveauté ».

C) La découverte désolée de la rose effeuillée

Dans

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