Roberto zucco de Bernard-Marie Koltès
Synthèse : Roberto zucco de Bernard-Marie Koltès. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anass212 • 24 Mars 2022 • Synthèse • 1 126 Mots (5 Pages) • 655 Vues
ROBERTO ZUCCO
Roberto Zucco est une pièce de théâtre de Bernard-Marie Koltès écrite en 1988 et parue en 1990, inspirée librement de l'histoire d'un tueur en série italien, Roberto Succo, croisé à l'histoire d'une « gamine », jeune fille en perdition.
Cette pièce provoqua un scandale lors de ses premières représentations, parce qu'elle se fondait en partie sur des événements réels, tragiques, et encore récents.
Sommaire
1 Historique
2 Résumé
3 Mises en scène (sélection)
4 Notes et références
5 Voir aussi
5.1 Texte de la pièce
5.2 Article connexe
5.3 Lien externe
Historique
La pièce de Bernard-Marie Koltès est créée à la Schaubühne de Berlin en avril 1990, dans une mise en scène de Peter Stein1,2,3. C'est l'ultime pièce de théâtre écrite par ce dramaturge. Celui-ci est mort en avril 1989, entre l'écriture de cette œuvre en 1988, et sa création mondiale à Berlin en avril 19901,2,3. Il a écrit cette pièce rapidement, après être tombé en arrêt, dans le métro, devant un avis de recherche concernant un criminel concerné par plusieurs faits divers. Le visage de l'homme a retenu son attention4.
En consultant la presse, il apprend que le dénommé Roberto Succo (qu'il décide dans sa pièce d'écrire avec un Z) a notamment tué ses deux parents à coup de couteau à Mestre, à côté de Venise, en 1981. Emprisonné, semblant désormais très docile, des permissions de sorties lui ont été accordées. Il s'échappe à l'occasion d'une de ces permissions en 1985, et passe en France, où il commet une succession d'agressions violentes dont cinq autres meurtres (sa première victime, en avril 1987 est un policer, dans la banlieue d'Aix-les-Bains en Savoie). Puis, recherché, arrêté, il se suicide finalement dans sa cellule, au pénitencier de Vicence, en Italie, le 28 mai 19883,4.
Bernard-Marie Koltès laisse aller son imagination sur ce parcours sans s'intéresser davantage à l'histoire réelle de l'homme recherché. Koltès se savait malade du sida. Le temps était devenu précieux pour lui, et cette pièce est sa dernière façon de s'exprimer au théâtre, en contant un cheminement tragique qui conduit à une mort enfin acceptée1,5. Bernard-Marie Koltès se serait également inspiré de la prise d'otages de Gladbeck de 1988, pour une des scènes6.
Puis cette pièce est reprise en France, au TNP de Villeurbanne, le 5 décembre 1991, dans une mise en scène de Bruno Boëglin7.
Une polémique se déclenche en France, entraînant en particulier l'annulation des deux représentations envisagées à Chambéry, prévue les 8 et 9 janvier 19924,7. Chambéry était une des villes-étapes d'une tournée prévue après Villeurbanne et passant par Nice, Valence, Chambéry, Bruxelles et Toulouse, avant de se terminer à Paris, en février 1992, au Théâtre de la Ville4. Différentes personnes, des proches des victimes, un syndicat de policier, des élus politiques s'insurgent en apprenant la représentation prévue à Chambéry, le thème de la pièce, puis, pour certains, en lisant le texte publié en 1990 aux Éditions de Minuit. Les réactions sont violentes et mettent l'accent notamment sur le souvenir douloureux du fait divers « trop frais, trop proche » (la ville de Chambéry n'étant pas éloignée d'Aix-les-Bains) et sur un texte que certains d'entre eux considère, à sa lecture, comme une apologie de ce criminel4. Un dialogue de sourds commence. Plusieurs personnalités
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