RELATER SA RENCONTRE AVEC UNE ŒUVRE SURREALISTE

RELATER SA RENCONTRE AVEC UNE ŒUVRE SURREALISTE

1. Identification du tableau

Artiste : MAX ERNST (Peintre-sculpteur)

Date : Créé en 1921 et peint à Cologne. (Après-guerre 14-18)

Titre du tableau : L’éléphant de Célèbes

Nature : C’est une peinture.

Mouvement artistique : C’est du dadaïsme pour le collage et du surréalisme pour l’atmosphère irréelle.

Support : Toile

Outil : Un pinceau

 Genre : Scène de vie

Composition : Au centre du tableau, trône un éléphant mécanique géant. Il a une tête cornue à l’avant, pas d’yeux et un collier métallique à froufrous.

Mais on peut apercevoir une paire de défenses à la gauche du tableau. Ce qui montre peut-être la présence d’une seconde tête. Son cou est aussi long que celui d’une girafe. Un monticule d’objets multicolores se dresse sur sa tête.

A droite, un mannequin nu sans tête lui fait signe d’approcher.

Dans le ciel, deux poissons volent à gauche. Et à droite une trainée de fumée apparait. Trois objets s’affichent autour de l’animal : un mât, un piquet et un point jaune.

L’arrière-plan est dégagé. Toutefois l’éléphant est bien ancré dans du solide. L'horizon bas souligne la masse de la créature. On peut distinguer des ombres. La lumière provient d’en bas à droite de l’œuvre.

Couleurs : Le tableau a une dominante de noir a cause du personnage central. Peu de couleurs. L’atmosphère est sombre.

1. Interprétation du tableau

De quoi nous parle l’artiste : 

Le titre du tableau vient d’une comptine allemande débutant par « Der Elefant von Celebes hat hinten etwas Gelbes » ce qui veut dire « L’éléphant de Célèbes a quelque chose de jaune derrière le dos ».

L’œuvre est inspirée d’une photo d'un conteneur pour stocker du maïs du Soudan pour créer un être mécanique (soldat ?) semblable à un éléphant.

Le mât en forme de totem à droite et les cornes de taureau suggèrent bien l’influence de l’Afrique.

Ernst, traumatisé par la guerre 14-18, devient de plus en plus critique par rapport au monde occidental et peint ici l’horreur de la guerre.

Symboles utilisés par l’artiste :

1.  Le mannequin nu peut avoir une connotation mythologique, suggérant l'enlèvement d’Europe par Zeus déguisé en taureau.
2.  La forme noire à droite du poisson ressemble à un avion venant en sens inverse. Cet avion et la trainée de fumée sont peut-être des allusions à la « terreur mécanique de l'expérience de la guerre » qui a conduit Ernst à écrire : « Le 1er août 1914, Max Ernst mourut. Il a été ressuscité le 11 novembre 1918 en tant que jeune homme qui aspirait à découvrir les mythes de son temps. » Célèbes semble donc représenter le mythe de la destruction.

Lien à établir avec le surréalisme :

1. Ce tableau dévoile une atmosphère énigmatique propre au surréalisme, une vision du monde comme quelque chose d’irrationnel. Max Ernst, pionnier du mouvement dada et surréaliste, propose des mondes étranges peuplés d’êtres hybrides fantastiques comme l’éléphant de l’œuvre. Il cherche à bouleverser les règles.

1. Il montre aussi une image de rêves où se juxtaposent des objets différents. Dans ce travail, Ernst se demande quel est le monde de la nuit (Le noir du tableau et l’aspect orageux du ciel) et des rêves et quel est le monde de la veille (La guerre)

1. Enfin, l’idée de la mort est très présente dans le surréalisme. Pour le peintre, il ne s’agit pas de l’ignorer mais de la bouleverser.

L’art surréaliste préconise d’enfiler un gant pour se garder de la mort et y enfouir la mémoire. On retrouve ce gant dans le tableau sur le mannequin nu sans tête.

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