Quels apports peut-on tirer de la rencontre d’une autre civilisation ?
Cours : Quels apports peut-on tirer de la rencontre d’une autre civilisation ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gh hg • 3 Mai 2021 • Cours • 1 028 Mots (5 Pages) • 825 Vues
Théo Brémond 1T3
L’ESSAI au baccalauréat : initiation
Sujet n°1 : Quels apports peut-on tirer de la rencontre d’une autre civilisation ?
Introduction rédigée :
Avec la découverte du Nouveau Monde, les hommes de la Renaissance prennent conscience qu’il existe des peuples aux mœurs fondamentalement différentes des nôtres dont certaines peuvent même choquer. De nos jours aussi, avec la mondialisation, nous vivons avec des personnes qui n’ont pas les mêmes croyances ni les mêmes coutumes que les nôtres. Ces contacts entre civilisations, qui peuvent être parfois violents, sont aussi un formidable creuset où les hommes pratiquent des échanges qui sont aussi enrichissants. On peut donc se demander quels apports on peut tirer de la rencontre d’une autre civilisation. D’une part, on peut y voir une opportunité de découvrir des mœurs et des coutumes différentes et, d’autre part une occasion de poser sur notre propre civilisation un regard critique et constructif.
I/ Une rencontre qui permet de découvrir des mœurs et des coutumes différentes :
- La rencontre peut provoquer un choc qui nous fait prendre conscience de la différence :
- Léry, Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil et Montaigne Essais, Chapitre 31
« Des Cannibales ».
Modèle de paragraphe rédigé (I/A) :
Dans un premier temps, on constate que la rencontre d’une autre civilisation nous permet de découvrir des mœurs et des coutumes différentes des nôtres.
Tout d’abord, cette rencontre peut provoquer un choc qui nous fait prendre conscience que notre mode de vie n’est pas le seul possible. Ainsi Jean de Léry, au XVIème siècle, témoigne de sa rencontre avec les Tupinambas dans son œuvre Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil. Il décrit avec objectivité leur pratique du cannibalisme. Il explique comment les cannibales traitent leur prisonnier, l’assomment et le préparent avant de le consommer ensemble. Les détails qu’il donne sur leur pratique digne de celle des bouchers et sur le comportement des vieilles femmes friandes de la viande humaine ne peuvent que susciter l’horreur chez les Européens que nous sommes. Cependant c’est aussi pour Léry et, plus tard, pour son lecteur, Montaigne, une façon de s’interroger sur ces mœurs, sans préjugé, et d’essayer de faire œuvre d’ethnologue avant l’heure pour expliquer les motivations de ces peuples étrangers qui se vengent ainsi de leurs ennemis. Il ne s’agit donc pas d’approuver le cannibalisme mais de montrer que cette rencontre est un premier apport qui nous oblige à sortir de l’ethnocentrisme pour prendre conscience de nos différences et pour ne pas rejeter d’emblée les étrangers comme des barbares.
De plus, on s’aperçoit que la rencontre permet de nous reconnaître dans ces peuples et de découvrir d’autres us et coutumes qui nous enrichissent.
D’après le point de vue de Las Casas dans la Controverse de Valladolid nous montre que cette rencontre est un moyen de nous reconnaître dans ses peuples. En effet, pour Las Casas, ces peuples éprouvent les mêmes émotions que nous et respectent des valeurs. Mais aussi cette rencontre permet de découvrir d’autres coutumes qui nous enrichissent, comme le souligne Montaigne. Il met en avant la vie simple et proche de la nature que mènent les indiens où la propriété privée et la domination d’un individu sur l’autre est inexistante dans leur mode de vie, ce qui remet en question le mode vie des européens où la domination, le pouvoir et la richesse sont source de bonheur. Mais encore, Montaigne évoque la différence de nomination entre un roi indien et un roi européen. Les indiens trouvent la règle de succession par l’hérédité aberrante, car pour eux la loyauté, la force, le courage et le respect sont des valeurs indispensables pour être un bon roi.
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