Princesse de Clèves

Dissertation Français

        Le roman de La Princesse de Clèves, écrit au milieu du XVIIème siècle par Madame de La Fayette, est une œuvre ayant beaucoup fait parler d’elle, notamment car son héroïne est un personnage est un personnage particulièrement complexe et dont les actes, en plus d’être modèles de vertu, demeurent tout au long du roman difficiles à interpréter. En effet, s’étant mariée jeune et aimant un autre homme, le Duc de Nemours, elle renoncera cependant dignement à la tentation de le trahir. Mais le concept de vertu atteint plus généralement chaque roman.

        Ainsi, nous nous demanderons si être un modèle de vertu est un prérequis pour devenir un héros de roman et si le vice peut lui aussi être en littérature, synonyme d’héroïsme.

        Nous verrons donc dans un premier temps que très souvent, le héros, au fil du texte, déploie des vertus qui lui sont propres et dans un second, que certains personnages jugés immoraux par leurs actions et par leurs paroles ne perdent pour autant pas l’affecte du lecteur.

        Tout d’abord, la vertu, selon la définition du dictionnaire Hachette est la « disposition d’un individu à faire le bien et à fuir le mal » ainsi, le héros se conforme à un idéal moral ou religieux nonobstant les obstacles qu’il rencontre. De cette manière, il s’élève au-dessus des autres physiquement ou intellectuellement tout en prouvant qu’il se démarque de l’humain de base. Son destin doit donc être un modèle que d’autres auront envie de suivre. Dans La Princesse de Clèves, le personnage du même nom peut ainsi être considéré comme une héroïne car sa morale irréprochable lui permet de se distinguer des autres membres de la cour en refusant de se prêter à leurs jeux amoureux sans lendemain. De plus, en triomphant de sa passion pour le Duc de Nemours, elle se pose en femme avec une véritable force de caractère et gagne ainsi le titre d’héroïne.

        Ensuite, afin que le lecteur s’incarne dans un personnage du roman, un personnage plein de vertus est plus adapté car peu importe l’époque ou le lieu du récit, le lecteur a besoin de s’immerger dans un personnage qui lui ressemble. Ainsi, il va (même inconsciemment) se rapprocher de lui et projeter sa vie dans celle du héros. Pour cela, la vertu du héros du héros est indispensable car généralement, le plus de qualités il a, le plus le lecteur aura envie de lui ressembler car notre amour propre nous pousse à préférer des personnages placés au-dessus de la médiocrité. De cette façon, des personnages tels que Jean Valjean dans Les Misérables, personnage vertueux et héros populaire, parle a notre imaginaire de manière positive et notre admiration pour leurs actes est a l’origine de notre affection et de notre proximité avec eux. Cependant, certains romans mettent au jour des héros dont les vertus se font rares.

        Bien que le héros plein de vertus ait souvent quelques imperfections qui le rendent humain, certains ne présentent que des défauts, c’est le cas de Jean-Baptiste Grenouille dans Le Parfum de Patrick Süskind, il naît dans un cimetière faisant office de marché, au milieu d’un tas de déchets, orphelin, sans odeurs, il grandit ensuite au milieu d’enfants qui lui veulent du mal, certes grand parfumeur mais des jeunes femmes pour concocter ses œuvres, échouant même a sa quête pour trouver sa propre odeur et mourant dépecé et mangé sur une place publique. Pour autant, le roman donne toujours l’envie au lecteur de le dévorer même s’il est par définition le contraire de vertueux car parfois la vertu se peut être rébarbative et même parfois dangereuse. En effet, dans la Princesse de Clèves, c’est aussi ce que reproche le Duc de Nemours à la Princesse de Clèves après la mort de son mari, son entêtement à rester vertueuse la condamne à rester malheureuse et à ne pas aimer pleinement celui qu’elle aime alors qu’il n’existe plus aucun obstacle a leur union. En résumé, le héros peut être tellement vertueux qu’il ne nous ressemble finalement pas qu’on ne peut finalement plus se lier à lui, d’autant que ses actions peuvent parfois être le reflet de nos propres défauts.

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