Plan détailler "la cour du lion" - La Fontaine
Fiche : Plan détailler "la cour du lion" - La Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar matt25310 • 4 Juin 2016 • Fiche • 2 579 Mots (11 Pages) • 5 805 Vues
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LA COUR DU LION (Fables, Livre VII) Jean De La Fontaine 1678
La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation du XVIème siècle à nos jours. Quels procédés Jean De La Fontaine utilise-t-il pour dénoncer la cour et le roi ? – Séquence 2
Axe 1 : Une fable classique dans sa forme
- Dans sa structure et +
- Deux parties : Court récit apologique début | fin (dont réaction personnages) + morale explicite (usage de la 2ème pers.) → Apologue visant à « plaire et instruire » (« Placere et Docere »)
- Temps grammaticaux : Imparfait + Passé simple → Les temps reflètent cette structure. Morale introduite par présent d’énonciation « Ceci vous sert d’enseignement » Conseil de l’auteur : impératifs « ne soyez », « tachez ». → mise en valeur de la morale. (présent de vérité générale ?)
- Registres : Comique (récit) + Didactique (morale) + satirique → Fable plaisante/éducative, répondant aux enjeux classiques.
- Vocabulaire: réf. culture antique : « Pluton », « Caligula » → Appartenance au mouvement classique très ordonné. (L.F s’inspire de fabulistes grecs/romains).
- Euphémisme : « Il l’envoya chez Pluton » → Figure de style comique = lecture plaisante.
- Dans ses personnages
- Personnifiés : Ours = courtisan naïf, Singe = courtisan flatteur, Renard = courtisan rusé, Lion = Roi Dotés de volonté : « voulut connaître » Sachant lire/écrire : « Une circulaire écriture » Sachant parler : « lui dit le Sire » Maladies humaines : « Alléguant un grand rhume » → Dimension ludique/enlevé, rôle allégorique/stéréotypés (la ruse, la flatterie, la naïveté, la toute-puissance = portrait négatif de la Cour de Louis XIV : courtisans hypocrites/menteurs/arrivistes, roi mal vu/ridicule/orgeuilleux).
Axe 2 : Une fable ludique
- Un schéma de rimes et de mètres varié
- Alternances : hétérométrie (= divers type de vers utilisés) type de rimes très variées → Fable attractive, lecture plaisante, variation de rythmes.
- Vers nobles : Alexandrin quand il parle du roi → vers qui reflètent la noblesse/pouvoir du roi.
Effets de rythme : « dont l’ouverture ≡ Devait être un grand festin » : enjambement, « […] il ne pouvait que dire ≡ Sans odorat… » : Rejet → rythme vers ≠ rythme phrase → récit plus alerte + mettre certains mots en valeur.
- Rythme particulier : « Sans | o|do|rat ; || bre|f, | il | s’en | tire. » → Rupture dans le rythme mettant en valeur le sort du renard. Mise en valeur de la fin du récit.
- Enjambement : « Le monarque irrité ≡ L’envoya chez Pluton… » → mime la brutalité du roi.
- Différents types de discours
- Types de discours : Discours indirect libre (« Il n’était ambre, il n’était fleur » = Singe), Discours narrativisé (« L’autre aussitôt de s’excuser, Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire » = Renard), Discours direct (« Or ça, lui dit le Sire, Que sent-tu ? […] » = Lion) → Types de discours variés = récit plaisant.
- Discours direct : discours direct du roi → paroles du roi libres et mises en valeurs = puissance du roi sur les autres personnages.
Axe 3 : Une satire efficace
- Critiques du pouvoir arbitraire/courtisans (= Voir Axe 1 : Dans ses personnages)
- Temps grammaticaux : Utilisation de l’impératif « Parle sans déguiser. » → Autorité du roi.
- Versification : Alexandrin (vers nobles) quand il parle du roi → vers qui reflètent la noblesse/pouvoir du roi.
- Type de discours : discours direct du roi → parole du roi libre et mise en valeurs.
- Champs lexicaux : « Sa Majesté », « Monseigneur », « Monarque »… : Royauté « fort grand festin », « magnificence » : Puissance → insistance sur la supériorité/somptuosité/puissance du roi.
- Métonymie : « La griffe du Prince » = violence/brutalité du roi → insistance sur la puissance/force du roi = abus de pouvoir.
- Métaphore : « Quel Louvre ! Un vrai charnier » → description comique du palais.
- Ponctuation : « Quel Louvre ! » Le narrateur s’exclame/est surpris. → Charnier = odeur désagréable, sentiments des courtisans qui n’osent pas s’exprimer.
- Répétitions : ‘et’ / ‘il n’était’ → Reflète le discours du singe qui parle trop (= il flatte).
- Oxymore : « Un mauvais succès » → Contradiction de la situation : Singe puni alors qu’il flatte.
- Une morale ambiguë
- Versification : rimes embrassées {ABBA} Alexandrin dans la morale (+ voir Axe 1 : Dans sa structure) → Mise en valeur du message argumentatif.
- Morale : Faire attention à ce que l’on dit → L.F ne plaide pas pour la liberté d’expression qui est peut être inconcevable à l’époque.
Remarque : Fagotin (marionnette singe de l’Epoque) + Louvre → = époque du XVIIème siècle.
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