Plan détaillé - Le Jour de la Chouette, Sciascia
Commentaire de texte : Plan détaillé - Le Jour de la Chouette, Sciascia. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marie Prt • 26 Novembre 2020 • Commentaire de texte • 840 Mots (4 Pages) • 803 Vues
Plan détaillé – Le Jour de la Chouette, Léonardo Sciascia
Le jour de la chouette est un roman policier parut aux alentours des années 1960 et écrit par Léonardo Sciascia, un auteur et homme politique Italien originaire de Sicile.
L’histoire se déroule en Sicile près de Syracuse, le roman s’ouvre avec le thème principal de l’histoire qui est le meurtre, tout d’abord avec l’entrepreneur Colas Berna assassiné, puis Paolo Nicolisi un élageur qui sera lui aussi retrouvé tué. Le capitaine Bellodi, protagoniste du roman, voit dans ces deux affaires un lien qui les unis et ferra tout pour retrouver les coupables.
L’extrait nous plonge au cœur de l’interrogatoire de Don Mariano Arena arrêté après avoir été dénoncé par Dibela, lui aussi tué par la mafia après avoir commis le crime d’infamie et brisé l’omerta. Car pour les mafieux, qui se considèrent comme des « hommes d’honneur », briser cette loi du silence en ayant dénoncé Don Mariano Arena est une offense qui doit être punie de mort. Cet interrogatoire est mené par Bellodi, il sera le dernier que le capitaine mènera pour prouver que la mafia est responsable des meurtres de son enquête.
D’après cet extrait, nous pouvons nous demander si l’auteur fait de l’antihéros de l’histoire un héros dans cet extrait.
1 – Un interrogatoire qui remet en question la notion d’humanité
Après avoir remonté la chaîne des complices du meurtre de Colas Berna, le capitaine Bellodi interroge à présent le commanditaire de ce meurtre qui a une vision très particulière de « l’homme » et n’est autre que Don Mariano Arena, le chef de la mafia Sicilienne.
- Don Mariano ne parles pas des meurtres mais évite le sujet en parlant de sa vision du monde : « Moi, […] j’ai une certaine expérience du monde » (l. 1)
Il commence sa phrase par de mot « Moi » pour insister sur le fait qu’il est au dessus de la masse commune.
- Don Mariano ne prend pas en considération ses meurtres car ils ne considère pas ses victimes comme des hommes : « il faut d’abord voir si c’est un homme » (l. 37)
- Don Mariano met le capitaine Bellodi à sa hauteur en le considérant comme un homme et se placent au dessus des non-hommes ⇒ Ils se comprennent
- Il déshumanise les « non-hommes », ceux qui doivent mourir, pour justifier ses crimes. Aux travers de comparaison et de personnification, il fait d’eux des animaux : « comme les canards » (l. 9), « des singes qui imitent les gestes des hommes » (l. 7)
2 – Fascisme et religion
La mafia Sicilienne a des pensées fasciste car elle hiérarchise les hommes selon ses propres idées et caractéristiques. Cependant la mafia ne se considère pas comme coupable car elle expie ses pêchés au travers de la religion.
- Don Mariano méprise l’humanité en la hiérarchisant par une gradation, en partant de l’homme jusqu’au coin-coin (pensées fasciste), il est à l’image d’un dieu et se considère comme un surhomme, car il qualifie les hommes et leur droit ou non de vivre : « hommes », « moitiés d’hommes », « homuncules », « culs-bottés » et « coin-coin »
- A la fin de cet interrogatoire nous voyons que Don Mariano est un homme très pieux : « vous êtes extrêmement pieux » (l. 63) ⇒ accentué avec le mot « extrêmement » ; « L’Église est une belle chose » (l. 71)
3 – Deux personnages opposés et pourtant semblable
Au travers de cet extrait nous allons voir que malgré le faussé qui les séparent et leurs nombreuses différences, les deux personnages ont des points communs qui les relient.
- Symétrie entre l’enquêteur et le chef de a mafia malgré leurs différences ⇒ « salut des armes » ⇒ créant un malaise chez le capitaine
- Les deux personnages contraste car l’un fait parti de la mafia et l’autre de la police. Toutefois, ils sont semblable car sont tous deux considérés comme des hommes dans cet extrait ⇒ Don Mariano se considère comme un surhomme (cf. Partie 1) et considère le capitaine Bellodi comme tel : « vous êtes un homme » (l. 11)
- Les deux hommes obéissent à des règles, Don Mariano celles du code d’honneur de la mafia Sicilienne et Bellodi à celles de la loi
Dans cet extrait nous avons pu voir l’interrogatoire de Don Mariano Arena. Toutefois, tout au long de ce passage les crimes et les meurtres n’ont été que de rare fois mentionnés, car Don Mariano est à l’image d’un homme respectant des règles de code mafieux et se battant pour le respect de celles-ci. L’extrait montre aussi que Don Mariano à déjà été victime de violence (l. 26 à 30) et nous montre alors la considération que porte Don Mariano au capitaine. Ainsi le lecteur découvre une nouvelle facette du personnage du mafieux et peut ressentir de l’empathie à son égard.
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