Plan Détaillé : Les Contemplations, Livre II, XII, "Eglogue"
Commentaire de texte : Plan Détaillé : Les Contemplations, Livre II, XII, "Eglogue". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rajaobelison Lalaina Sylvain • 12 Mai 2020 • Commentaire de texte • 1 139 Mots (5 Pages) • 2 601 Vues
Plan Détaillé
Hugo, Les Contemplations, Texte 2 : Livre 2, XII, “Eglogue”
Introduction :
Poète, romancier et dramaturge, Victor Hugo est considéré comme l’un des plus importants écrivains de la langue française. Il est à la fois un homme politique engagé ainsi qu’un auteur novateur brisant les règles classiques de la littérature de son époque. Il amorce alors le romantisme français. En raison d’un coup d’état en opposition avec ses propres revendications, Hugo est contraint de s’exiler en Angleterre où il rédige ses plus grandes œuvres. Les Contemplations, recueil de poèmes écrit entre les années 1830 et 1855 puis publié en 1856, est un écrit autobiographique présentant le cheminement psychologique de l’auteur entre des sentiments de bonheur, de désolation et d’espérance. Hugo l’écrit en hommage à sa fille aînée décédée, Léopoldine.
Le livre II, “L’âme en fleur”, traite de l’amour et est principalement inspiré de la relation entre Juliette Drouet et l’auteur qui a durée plus de cinquante ans. Une églogue est un court poème pastoral décrivant les événements légers d’une vie champêtre et bucolique. L’extrait étudié est le poème XII du livre II et met en scène une mésaventure du couple lors d’une sortie en pleine nature. Ces derniers, en proie à divers sentiments, sont alors mis à l’épreuve. On étudiera d’abord les caractéristiques d’un poème pastoral paradoxal puis les spécificités d’un spectacle terrifiant.
I. v.1-12 : Un poème pastoral paradoxal.
1. v.1-6 : Un éloignement idyllique en pleine nature.
- Inscription de l’extrait dans le mouvement romantique dont Hugo est le chef de file : Association des champs lexicaux de la nature ainsi que de l’amour : “monts de Sicile” ancrage spatial v.1 + “cieux” + “les cœurs” v.4 + “Que de fleurs aux buissons, que de baisers aux bouches” parallélisme syntaxique v.5.
- Un couple complice et heureux : “Elle est fière pour tous et pour moi seul docile” chiasme antithétique v.2 + “Les cieux et nos pensers rayonnaient à la fois” zeugma v.3.
- Attrait pour l’éloignement : “comme aux lieux déserts les cœurs sont peu farouches” v.4 + “que de baisers aux bouches, Quand on est dans l’ombre des bois” v.5-6.
→ Expression de la dimension lyrique d’un couple. La nature offre un refuge aux deux amants, leur permettant ainsi d’exprimer pleinement leurs sentiments idylliques à l’abris des regards et en toute discrétion.
2. v.7-12 : L’assombrissement.
- Une nature inquiétante en opposition avec la légèreté du couple : Champs lexicaux sinistre et de la profondeur : “au bord d’un abîme” + “sombre entonnoir” métaphore v.9 + “fond lugubre et noir” pléonasme v.12 ≠ Champs lexicaux de la hauteur ainsi que de l’insouciance : “Pareils à deux oiseaux qui vont de cime en cime” comparaison v.7 + “mains blanches” couleur symbolisant la pureté + “penchés et nous tenant aux branches” v.11.
- Evocation implicite de la douleur au sein du couple : “mainte épine offensât ses mains blanches” antithèse v.10 renvoyant aux épreuves que subissent les deux amants au cours de leur relation tel que la mise à l’écart de la société de Juliette Drouet à la demande d’Hugo. En effet, celle-ci arrête sa carrière de comédienne et commence à vivre isolée, ne voyant personne afin de se vouer entièrement à son amant.
- Volonté de surmonter, passer outre les difficultés : “quoique” conjonction de subordination
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