Peut-on affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée ?

En premier lieu, dans le roman le survenant, l’idéalisation du mode de vie sédentaire se fait ressentir par la description détaillée des sentiments des habitants. En effet, Didace fait revivre ses souvenirs et ressent un sentiment de réussite face à eux. Lorsque Didace exprime ce qu’il avait ressentit lorsque qu’il avait pris possession de la terre ancestrale et lors de la naissance de son fils, il affirme avoir vécu « un sentiment de durée, de plénitude [qui] l’avait pénétré jusque dans sa substance même : la force tranquille de l’arbre qui, à chaque instant, enfonce ses racines plus avant dans le sol »(p.80). La métaphore utilisée sert de comparaison entre la force qu’il ressentait et celle d’un arbre qui, même s’il peut sembler paisible et anodin, résiste à de forts vents et à de maintes intempéries. La métaphore des racines qui s’enfoncent dans le sol témoigne le sentiment que Didace ressent de prise de force qui s’accroit avec le temps et il se sent de plus en plus solide grâce aux évènements vécus. Par la suite, Didace éprouve un sentiment de déception lorsque qu’il se rend à l’évidence que son fils n’assumera pas la descendance des Beauchemin et qu’il ne véhiculera pas les valeurs ainsi que les traditions familiales : « Quand il ne sera plus là, l’homme qui fera valoir le nom des Beauchemin, Didace le cherche, mais il ne le voit pas.»(p.30). Didace ressent un sentiment de tristesse puisqu’il n’y aura pas d’autre Beauchemin. Il n’y aura personne pour poursuivre sa progéniture. Il ne veut pas que les choses se passent ainsi et il ne veut pas qu’on oublie qui il est ainsi et les traditions qu’il a tenté de perpétuer. Le fait que l’auteur met « Didace le cherche » encadré de virgule fait ressentir au lecteur que Didace tente vraiment d’identifier quelqu’un et qu’il n’y parvient pas ; cela amplifie la situation. Didace veut une continuité à ce qu’il a créé. Ensuite, il y a un grand respect des membres de la famille ainsi que du legs de la terre à la famille :« Mais je respecte votre maison…je respecte le père Didace…un vrai taupin, le meilleur chasseur du canton»(p.126). Les gens ont un grand respect envers les membres de leur communauté. Ils veulent que du meilleur pour chacun d’eux. De plus, l’expression québécoise `taupin` valorisant Didace signifie qu’il est un homme fort et même un dur à cuire. Ces gens n’ont pas de difficulté à se valoriser les uns les autres et la valorisation à une place importante puisqu’ils vivent étroitement en communauté et font face à des situations difficiles. En bref, le roman idéalise un mode de vie sédentaire puisque la description détaillée des sentiments des habitants le reflète.

Ainsi, le roman Le survenant idéalise un mode de vie sédentaire puisqu’il le fait sentir par la description détaillée des sentiments des habitants et qu’il est une concrétisation accomplie. Les habitants ont besoin d’un mode de vie sédentaire afin de s’assurer qu’on se rappelle de ce qu’ils ont fait pour leur communauté, d’avoir un nom et une réputation et afin d’assurer la continuité des traditions familiales. De plus, la description des lieux et des habitants en général idéalise aussi une mode de vie sédentaire. Ce roman de la littérature réaliste symbolise une tension sur les valeurs de la personne entre le mode de vie sédentaire et

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