Pensée de Blaise Pascal, Lecture analytique

Pensées (1670)

I. Présentation de l’œuvre

1) Le contexte : XVIIe : le régime politique était une monarchie absolue, c'est à dire que le roi possède tout les pleins pouvoirs et le roi était Louis XIV. Ce siècle voit s'épanouir de nombreux jeux . Ce genre de divertissement fournira à Blaise Pascal la matière de son argumentation.

2) Auteur : Blaise Pascal est un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien, une philosophie d'inspiration religieuse liée au jansénisme.

3) Texte : Le malheur de la condition humaine et l'illusion que demeure pour Pascal le « divertissement »

II. Lecture analytique

Introduction : Dans ce passage d'essai, Pascal cherche à nous faire comprendre que la condition de l'homme est vouée à la souffrance et à la destruction. Pour lui, l'homme cherche à se divertir pour échapper à l'angoisse de cette situation.

Comment s'y prend l'auteur pour convaincre son lecteur ?

Afin de mieux comprendre la stratégie de l'écrivain, nous verrons d'abord que ce passage possède une structure argumentative bien élaborée, puis que l'auteur y dévoile ses sentiments sur la vie humaine et enfin qu'il repousse toute forme de divertissement.

Développement :

I. Une argumentation bien construite

• trois paragraphes : dans le 1er , Pascal annonce son thème « l'agitation des hommes » et sa thèse avec la métaphore de la « chambre » l.5 reprise l.8 « chez soi » , « le malheur des hommes » est présenté de manière négative.

- dans le second paragraphe, l'auteur cherche la cause profonde et l'affirme nettement « J'ai trouvé » et plus loin « notre condition » ; l'emploi de la 1ere personne au singulier puis au pluriel marque une généralisation volontaire.  

- dans le dernier paragraphe de ce passage, Pascal illustre sa thèse à l'aide d'un exemple symbolique pour son époque (de monarchie absolue) « la royauté » (l.15)

• L'énonciation participe aussi à l'affirmation de cette thèse ; Pascal passe ainsi du pronom personnel « je » (l.1 et 3) ou « on » et au « nous » (2e paragraphe) collectif pour mieux montrer l'intérêt général de ses idées.
• De même le jeu des temps est utilisée dans cette argumentation où on passe du passé composé reflétant une réflexion achevée «  Je n'y suis unis », « j'ai dit » « j'ai pensé » etc. à un présent de vérité général dominant dans le 3e paragraphe. Pascal indique ainsi le caractère intemporel de ses inductions

II. Une vision tragique de la condition humaines

• un champ lexical important lié à l'idée de malheur (début du 1er et 2e paragraphe et fin du 3e paragraphe)
• de nombreuses figures de style accentuent cet effet

- euphémisme dévalorisant : « agitation »

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