Lecture analytique : « Académie Médrano » Blaise Cendrars de 1923
Fiche de lecture : Lecture analytique : « Académie Médrano » Blaise Cendrars de 1923. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lucille Gros • 3 Février 2018 • Fiche de lecture • 543 Mots (3 Pages) • 18 702 Vues
Lecture analytique n°3 : « Académie Médrano » Blaise Cendrars de 1923
Biographie :
Blaise Cendrars de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser, est un écrivain d'origine suisse, naturalisé français, né en 1887 et mort en 1961
Autre euvres de l’auteur :
Il a écrit « La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France » ou encore « l’homme foudroyé ».
Résumé du poème :
« Académie Médrano » est un poème original de part sa forme et le thème abordé il remet en cause les règles de la poésie qui pour lui est une sorte de liberté. Il fait une description du cirque.
Plan :
I-Un poème original
a- Dans la forme
- sorte de poème car il y a des retours à la ligne et des majuscules
- il n’y a pas vraiment de strophes, de rimes
- il joue avec la police (mot en gras, accolade, lettre capitale)
- en lien avec le développement de la machine a écrire
- il va encore plus loin en inversant même le sens de l’écriture (saut périlleux, coup de fouet, exprime ça)
b-Par le thème abordé
- champ lexical du cirque : entrechat, jongleur, trapéziste, saut périlleux, clown
- mise en valeur de la souplesse
- poème en mouvement avec verbes d’actions : danse, tonneaux malaxés
- titre fait référence à un élément réel : le cirque médrano et l’anagramme « a conrad moricand » est un clin d’oeil au nom du cirque
II- Un traité poétique
a-Remettre en cause les règles
- répétition mesuré et fixe pour montrer la poésie comme un genre strict codifié et respectant des modèles ( « beaux vers »= alexandrin, et forme fixe= sonnet)
- cependant cette vision de la poésie est critiquée avec la personnification des affiches : « les affiches se fichent de toi » opposition entre la poésie qui est stricte et organisée avec les affiches qui jouent avec les mots
b-La poésie espace de liberté
- démonstration d’un nouveau genre poétique avec les nombreux vers a l’impératif et le fait qu’il s’adresse directement aux « poète » : le mot est mis en valeurs parce qu’il est mit en incise (mot entre virgule) et parce qu’il y a une majuscule en début de mot
- pour Cendrars la poésie a 3 objectifs :
-être un espace d’expression libre comme le montre le monde du cirque et la forme
-la poésie doit jouer avec les sons et les mots avec les nombreuses assonances et allitérations (« fixe les formes fixes et les affiches se fichent ») sons I et F
-la poésie s’adresse a tout le monde et ne doit plus être réservée a une élite comme le montre la métaphore des « billets de faveur ». Cendrars dénonce ici le succès des poètes qui étaient lié a leur capacité a écrire des poèmes académiques.
Synthèse :
Au XXème siècle la poésie change complètement de sens. On ne cherche plus à respecter des règles d’écritures et de versification (à la manière de C.Baudelaire qui a écrit en prose). La poèsie joue avec les mots et peut se permettre ce qu’elle veut. La poèsie devient non seulement un travail sur les mots et les sons mais également sur la forme.
Ouverture :
-poème de Guillaume Apollinaire « La tour Eiffel » de 1918
-Tristan Corbière « Les amours jaunes » 1873
-Raymond Queneau « Bon dieu de bon Dieu », l’instant fatal, 1946
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