Paul Verlaine, Chanson d'Automne (commentaire)
Commentaire de texte : Paul Verlaine, Chanson d'Automne (commentaire). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ManuM • 3 Mai 2019 • Commentaire de texte • 945 Mots (4 Pages) • 2 140 Vues
COMMENTAIRE DU POÈME DE PAUL VERLAINE, « CHANSON D’AUTOMNE »
Introduction
Paul Verlaine (1844-1896) est un célèbre auteur français de la seconde moitié du XIXe siècle qui nous lègue une poésie légère et mélancolique. En effet, originaire de Metz, il reçoit de ses parents une éducation religieuse ; puis s’installe à Paris en 1851. En 1866, alors qu’il n’a que 22 ans, il publie Poèmes Saturniens, un recueil dans lequel transparait l’influence de Baudelaire et du mouvement parnassien. En 1873, il se retrouve en prison après avoir tiré deux coups de feu sur son ami, et célèbre écrivain, Rimbaud. Il va finir par hanter les cafés et mourir dans le dénuement à l’âge de 44 ans, en 1896.
En quoi l’évocation de l’automne traduit-elle les états d’âme du poète ?
Tout d’abord, nous étudierons un poème original qui lie lyrisme et musique et analyserons ensuite un poème paysage révélateur des émotions du poète.
I°/ Un poème original qui lie lyrisme et musique
- Argument 1 : IMPORTANCE DU LYRISME La dimension lyrique est omniprésente notamment grâce à l’utilisation de la première personne du singulier : « me », « je », « m’ », « mon ». Ces pronoms personnels permettent de me mettre en avant le poète, son expression, ce qu’il vit actuellement. La personnification des « sanglots longs des violons » qui « blessent » le cœur de Verlaine est un signal fort qui appuie le sentiment mélancolique de celui-ci.
- Argument 2 : D’INTÉRESSANTES SONORITÉS Les nasales « an » et « on », présentes en allitérations : « sanglots », « longs », « violons », « langueur » sont des sonorités longues qui appuient sur l’état de « langueur » du poète. De plus, dans les « sanglots longs des violons » et « langueur monotone » nous pouvons remarquer les allitérations en « n », en « m » et en « l » qui donnent une impression de fluidité et de douceur. Cette fluidité est également renforcée par le lexique de l’eau : « sanglots », « pleure » que l’on peut interpréter par l’idée du temps qui passe et par une alternance régulière entre rimes masculines et féminines ; d’abord deux rimes masculines : « longs » et « violons », puis une rime féminine : « automne », et ce, répété deux fois dans chaque sizain. Les rimes de la première strophe sont doux, fluides contrairement à ceux du deuxième sizain qui sont plus durs : « suffocant », « quand ». Cette allitération en « cant » et « quand » se situe à la rime, ce qui souligne une profonde mélancolie d’un poète qui s’ouvre au fur et à mesure du poème. Ces sonorités relèvent d’une véritable chanson.
- Argument 3 : TITRE Verlaine annonce la couleur de son poème qu’il intitule « Chanson d’automne ». L’évocation musicale est déjà présente dans le titre et est mise en lien avec l’automne, une métaphore de sa mélancolie, à partir de laquelle le poète va se livrer avec une tonalité qui est donc lyrique. De plus, le nom du recueil, n’est pas sans sens : Poèmes Saturniens fait directement référence à la planète Saturne, planète de la mélancolie, de la tristesse. Verlaine place alors l’ensemble des poèmes de ce recueil dont « Chanson d’Automne » sous le signe du chagrin de son âme.
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