Musique et contestation
Commentaire d'oeuvre : Musique et contestation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gttsu • 20 Avril 2021 • Commentaire d'oeuvre • 1 188 Mots (5 Pages) • 805 Vues
Musique et contestation
DOC 1
Question 1 :
L’éditorialiste du Figaro magazine use d’arguments assez crus comme le fait qu’il possède une apparence délaissée, voir polluée, argument tout à fait justifié après tout. La nonchalance du rythme proposé par Gainsbourg décrédibilise l’originale. De plus, il le compare avec d’autres provocations, telle que celle des Sex pistols ou encore celle de Jimmy Hendrix, et on voit qu’il n’y a aucune mise en relation possible avec ces autres titres, la chanson de Gainsbourg est au-delà de la parodie, il y a presque volonté de nuire. Le jugement moral prend l’ascendant sur le jugement esthétique, « l’attaque n’est plus seulement esthétique », Gainsbourg s’en prend à la personne « vomit , il bave », on en revient au fait de vouloir nuire, et il veut nuire à la personne, il se moque littéralement.
Question 2 :
Le détournement de l’hymne fait par Gainsbourg, ou « Gainsbarre », est clairement dans la provocation. La Marseillaise, ce chant historique qui est l’hymne de la France depuis 1795, fût utilisé lors de la guerre opposant la France et l’Autriche alliée de la Prusse. C’est un chant qui fût d’abord nommé chant de guerre pour l’armée du Rhin. Alors, le voir ainsi parodié par un chanteur, habillé de manière dérisoire voir complétement pollué, sous un air de reggae avec un studio potentiellement rempli de substances illicites, le manque de respect est de mise. Le rythme des paroles allie lenteur et laissé aller, on dirait qu’il chante pour s’amuser mais sans une seule once de respect ce qui lui vaut toute cette haine médiatique, si je puis dire. Selon moi, c’est bel et bien la musique de Gainsbourg la plus provocante. Les Sex pistols sont plus dans la dérision « contrôlée », j’entends par là qu’ils, certes, parodient l’originale, mais tout en lui rendant une certaine forme d’hommage, ce qui ne se ressent pas dans la parodie de Gainsbourg (et qui ne veut probablement pas se faire ressentir).
Question 3 :
Selon l’auteur, Gainsbourg a pu contribuer à créer de nouvelles conditions d’écoute de l’hymne national, dégagé du poids des obligations protocolaires et des habitudes. Il entend par là que la provocation est un mal nécessaire dans l’appropriation de la culture. Il a pu nous rappeler l’importance de l’hymne national et ses origines, que malgré que l’on veuille la parodier, il faut se souvenir de ce qu’est la Marseillaise, c’est un monument historique emprunt de souvenirs et de sacrifices. Que l’on l’écoute pour le plaisir ou dans un cadre plus sérieux, il faut se rappeler. De plus, une nouvelle loi a permis d’être établie, celle qui condamne l’outrage à l’hymne national. De ce fait, l’honneur de l’hymne risque de ne surement plus être bafoué.
DOC 2
Question 1 :
Dans une société où la domination masculine était forte, les femmes se faisaient artistes afin d’attirer les foules, affirmant leur liberté en prouvant que l’esclavage n’existait plus. Grâce au blues, elles s’appropriaient des expressions religieuses (expressions portées donc par des voix de femmes). Le blues, chanté donc principalement par des femmes, en prônant leur émancipation, prouve selon l’auteure qu’elles ont plus contribué que les hommes à l’émancipation sociales des noirs.
Question 2 :
Gertrude Ma Rainey et Bessie Smith étaient deux blueswoman du début du 20e siècle. Dans leurs œuvres, elles affirment la place et les revendications d’autonomie des femmes noires américaines. Ma Rainey et Bessie Smith furent les premières rock stars de l’histoire de la musique : or elles étaient noires, bisexuelles, fêtardes, indépendantes et bagarreuses. Tout ce qui était jugé à l’époque et susceptible de créer des conflits avec leur famille, ou d’un point de vu social s’était mal vu, mais elles s’en sont servies pour affirmer leur force et leur unicité. Elles posèrent les bases d’une culture musicale qui prône une sexualité féminine libre et assumée, qui appelle à l’indépendance et à l’autonomie des femmes aux lendemains de la période esclavagiste, en revendiquant avec détermination l’égalité de "race" et de genre.
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