Montaigne, l'éducation

Instruire, c’est former le jugement.  

                                       L’Essai XXVI du livre I est dédié à Diane de Foix qui allait être mère ; Montaigne pense avt tout à la formation de jeunes nobles. Après la soif de connaissances qui caractérise Rabelais, Montaigne affirme « savoir par cœur n’est pas savoir »; au lieu d’encombrer la mémoire de l’élève, il faut former son esprit, lui apprendre à penser.  

I Construction du texte.   La pensée de Montaigne s’exprime svt sous une forme binaire, soit qu’il associe deux termes qui se complètent « choisir, discerner » , « invente, parle », « âme haute et bien forte », « plus sûr et plus ferme », « crudité et indigestion », soit qu’il oppose deux termes contraires, en indiquant auquel va sa préférence.

           (plus)les mœurs et l’entendement             (que) la science         [mœurs= habitudes, méthode

           La tête plutôt bien faite                            que bien pleine

          qu’il écoute son disciple                            qu’il invente et parle seul

          le sens        //               les mots                   la vie         //                 la mémoire

Ces oppositions sont la plupart du tps nuancées (plutôt, quelquefois, pas seulement/mais) et non exclusives ; on ne peut conclure que Mont récuse les ‘connaissances, la science’ : celles-ci demeurent indispensables et l’accent est mis sur la façon de les acquérir.  Il n’est pas dit non plus que le précepteur doive se mettre tt à fait au niveau de l’élève ;conscient des dangers qu’aurait une telle attitude, il insiste au contr largem sur le fait qu’elle ne peut être menée que « jusqu’à un certain point ». Tt l’art du maître, et la difficulté de l’enseignement, consistent précisément à trouver cette ‘mesure’ : « s’y conduire bien mesurément ».

Le premier paragr :  proposition d’une méthode active, opposée au « gavage de l’oie » ;

Second paragr - métaphore équestre qui insiste sur le rôle du pédagogue : il ira selon la nature de l’enfant ; ceci afin que l’élève sache présenter ses connaissances avec clarté.

3e paragr- le programme s’adresse à un jeune noble ; l’éducation n’est pas la même pr tous.

4e paragr- il ne s’agit pas seulem d’apprendre, mais de comprendre et de mettre en pratique.

II la présence de deux métaphores –

                     la métaphore équestre-l’élève est comparé à un jeune cheval qu’il s’agit de dresser ;       la métaphore anatomique- elle signifie que les connaissances doivent être « assimilées » par l’élève, càd intériorisées ; la simple répétition du contenu de la leçon n’affecte que la mémoire, càd la ‘surface’ de l’esprit (l’équivalent de l’estomac), or il faut que les connaiss s’infiltrent ds les couches profondes de l’esprit au point qu’elles modifient le comportement de l’élève (processus d’élaboration semblable à la digestion).

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