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Montaigne, Des cannibales, “Je trouve maintenant”

Commentaire de texte : Montaigne, Des cannibales, “Je trouve maintenant”. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  681 Mots (3 Pages)  •  401 Vues

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Montaigne, Des cannibales, “Je trouve maintenant”

Point de synthèse sur le texte:

  1. Le détour et la sinuosité, mettre sa pensée à nu
  2. Leçon de relativisme (“chacun”), critique de l’ethnocentrisme (“pays où nous sommes)
  3. Leçon de vocabulaire : sens des mots “barbares” “sauvages”. Redéfinition des mots par une analogie. Le texte est un modèle de rhétorique, d'argumentation
  4. Éloge des sauvages qui cache une critique des Européens. Valorisation de la nature contre la culture.

Analyse

● Premier mouvement


Or
→ opposition, transition, connecteur logique, rupture entre généralité et prise de position
→ changement de perspective + reprise de la démarche des anciens


je trouve
→ le pronom personnel montre que Montaigne s’affirme, reprend la main et ouvre le dialogue

Pour revenir à mon propos
→ incise, il reprend le cours de sa pensée après la citation: méthode de Montaigne (l’art du détour) + témoignage de son homme de confiance ≠ savants cosmographes
→ après le détour, le retour


il n’y a rien de barbare et de sauvage en cette nation
→ affirmation déclarative catégorique
→ proposition complétive d’objet
→ paradoxal (contre l’opinion), contre les préjugés et l’opinion commune : provocation, déclaration de guerre qui de Montaigne un homme libre
→ “rien” : renforce son affirmation

à ce qu’on m’en a rapporté

→ gage de sérieux, témoignage utilisé comme justification de son opinion

Sinon que chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage
→Relativisation :

→1 : aphorisme, vérité générale, maxime.
→2 : le verbe “appelle”, relatif
→3 : “son usage” : relativité du mot “usage” renforcée par l’adjectif possessif “son”
→ La vérité est relative à une culture : ethnocentrisme/anthropocentrisme
→ remise en cause de la façon que chacun a d’utiliser ce qu’il connaît pour juger de tout.


il semble que nous n’avons autre mire de la vérité et de la raison que l’exemple et idée des
opinions et usages du pays où nous sommes
.
→ on ne peut pas penser si on a des préjugés
→ pronom personnel “nous” opère une généralisation, implique le lecteur de son temps
→ formules restrictives : “« nous n'avons mire......que » et la relative « où nous sommes »,
montrent le côté réducteur, restrictif de la façon de penser des gens en général, l'incapacité à
prendre de la distance


Là est toujours la parfaite religion, la parfaite police, parfait et accompli usage de toutes
choses.

→ anaphores (répétion), hyperboles “parfait”x3, “toujours”= Ironie

→ Avec les mots “religion, police et usances”  exemples concrets

 

Conclusion 1er mouvement

Montaigne abat les préjugés et va contre l’opinion commune. Son argument est le relativisme : Chacun est un barbare pour les autres cultures, ce mot n'a donc aucun sens. Il critique le fait que chacun juge sans connaitre.

 

● Deuxième mouvement
Ils sont sauvages
→ Indiens : comparé / fruits : comparaison à valeur d’argument
→ Stoïciens/ épicuriens, suivre la nature = bonheur.

de soi et de son progrès ordinaire(…)que nous devrions appeler plutôt sauvages
→ L’Homme (progrès) est la nature. Il ne peut se permettre de la transformer

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