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Montaigne - De l'éducation des enfants

Commentaire de texte : Montaigne - De l'éducation des enfants. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  616 Mots (3 Pages)  •  8 373 Vues

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LECTURE ANALYTIQUE 1 :

Le XVIème siècle fut marqué par un bouleversement de la pensée appelé mouvement humaniste. Ce mouvement se base sur le retour à l’Antiquité et sur une revalorisation de l’homme.

Montaigne rédige à cette époque ses Essais, une grande réflexion sur la société, étendue sur quinze années, où il défend des idées humanistes.

« De l’éducation des enfants » est un extrait de ses Essais I, 26 datant de 1595, date de la dernière réédition, après sa mort, par sa nièce.

Dans ses Essais, il montre la reconnaissance envers l’éducation qu’il a reçut et ici son opposition à une éducation traditionnelle.

Comment Montaigne fait-il de l’éducation un enjeu humaniste ?

Nous verrons dans un premier temps son opposition à l’usage des maitres traditionnels et ensuite son soutient envers l’éducation humaniste.

 

LIRE TEXTE

  1. Contre l’usage des maitres traditionnels

L’éducation condamnée par Montaigne est celle qui ne vise qu’à l’accumulation de connaissances, au par cœur à : « la science » (l.3) synonyme de savoir au 16ème siècle.

Il se plaint des maitres traditionnels qui « Ne cesse de criailler à nos oreilles » (l.5) -> Méthode déplaisante :

  • « Criailler » (suffixe péjoratif)
  •  « nos » (adjectif possessif -> rapproche l’auteur du lecteur)
  •  « on ne cesse de » verbe inchoatif -> souligne un long processus (ex : vieillir)

Montaigne met en avant une image péjorative : celle du gavage, d’un savoir ingurgité de force, inapproprié à l’élève, qui ne comprend pas « son sens et sa substance » (l.28).

Avec la métaphore de la conduite, Montaigne propose une autre façon de faire : « mettre sur la piste » (l.8) ; « lui ouvrir le chemin » (l.10).

La citation empruntée à Socrate (argument d’autorité) insiste sur la nécessité de laisser l’élève découvrir le savoir avant de lui exposer.

C’est une question de « juste mesure », d’équilibre, d’allure à adopter selon la force de l’élève.

Il faut se mettre à son niveau, ce qui n’est pas toujours facile.

  1. Pour une éducation humaniste

D’après Montaigne, un « enfant de famille » issu d’une grande lignée doit être éduqué par un précepteur et non un maitre traditionnel, il rejette le par cœur et la répétition, et prône les découvertes progressives de l’élève, invité « à gouter les choses, les choisir et les discerner » (l.9) avec l’aide d’un maitre qui sait se mettre à sa portée et le guider.

L’élève doit pouvoir dégager une signification dans ce qu’il apprend « Qu’il lui fasse mettre en cent formes et adapter à autant de sujets différents » (l.30, 31)

Il prône avant tout une éducation complète, aussi intellectuelle que morale, entre conduite et autonomie.

Le résultat de cette éducation ne se mesure pas à ce que l’élève à appris, mais à la manière dont il conduit « sa vie » (l.29).

Montaigne recourt à la métaphore du cheval. L’élève est comme un cheval « mit sur la piste » (l.8) ; et ensuite à la métaphore filée avec les mots « allure, trotter et conduire » -> Vocabulaire qui traduit le progrès de l’esprit et de l’âme du disciple conduit par « un guide » (l.1) qui connaît « la juste mesure (l.18) Dans un idéal humaniste.

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