Louise Labbé

Séance 4 : Le sonnet amoureux

Objectif : Analyser les désordres de l’amour

Support : « Je vis, je meurs… », Louise Labé

Ce sonnet est en décasyllabe et la disposition des rimes est irrégulière : système de rimes avec une alternance masculines/féminines non respectée.

De plus le sonnet fonctionne sur plus de 4 rimes et leur schéma diffère.L’ idée directrice apparaît au vers 9 (vers charnière) : l’Amour (qui est d’ailleurs personnifié) est une puissance qui fait ressentir à l’âme des états extrêmes et contradictoires, soit simultanément soit successivement.

Ce sonnet lyrique et traditionnel de L. Labé développe la thématique pétrarquiste classique de l’amour qui fait endurer des tourments à l’amoureux. On relève le champ lexical de la souffrance (meurs, brûle, noie, larmoie, douleur, griefs tourments peine, malheur…)

Les deux quatrains décrivent les effets contradictoires de la passion amoureuse à travers de nombreux antithèses (« vis, meurs, chaud, froidure, ennuis, joie, heur, malheur… »). Nous notons l’ambivalence des sentiments de la poétesse construite sur une dualité.

Les deux tercets décrivent les erreurs, la confusion et l’inconstance du vécu.

Le dernier vers constitue la pointe (chute) du sonnet et donne l’impression d’un éternel recommencement.

Il s’agit d’une peinture des pouvoirs de l’amour, l’amour est décrit comme une expérience qui engendre désordre et confusion, qui détruit toute certitude comme le montre le dernier tercet. Les hyperboles (« extrême, trop, trop grands ») soulignent l’excès de souffrance.

Labé montre comment l’amour fait perdre tout repère, il triomphe de la raison, nous induit en erreur, et son pouvoir paraît sans limite.

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