Les scènes de bal dans la littérature
Compte rendu : Les scènes de bal dans la littérature. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anouch12 • 19 Mars 2020 • Compte rendu • 1 758 Mots (8 Pages) • 644 Vues
POURQUOI LES SCENES DE BAL SONT-ELLES DES SOURCES ARTISTIQUES ?
Comment la sensation d’ivresse provoquée par la danse est-elle rendue dans l’extrait de Madame Bovary ?
L’extrait débute avec un verbe au passé simple « commençèrent » qui indique une action rapide, et par une antithèse entre l’adverbe de manière « lentement » et « plus vite » qui dénote du changement de rythme de la danse. Cette notion du rythme qui s’accélère est renforcée dès la ligne 2 avec la répétition du verbe « ils tournaient », « tout tournait ». Ainsi, à la fois les personnages tournent en valsant, mais tout ce qui les entoure tourne aussi, ce qui rappelle la sensation lorsqu’on est ivre. Flaubert utilise une comparaison « comme un disque sur un pivot » pour imager ce mouvement circulaire qui n’en finit pas.
L’auteur utilise ensuite le champ lexical du corps pour décrire ce qui se passe entre les deux personnages : il évoque d’abord la robe d’Emma, puis le pantalon du valseur, avant de parler de leurs jambes qui « entraient l’une dans l’autre » : les personnages entrent en contact avec leur corps. On retrouve ici l’aspect sensuel de la danse. Puis ils entrent en contact par le regard : « il baissait ses regards vers elle, elle levait les siens vers lui ». La sensation d’ivresse est ici évoquée avec le mot « torpeur », qui désigne l’état d’engourdissement et d’hébétude d’Emma.
Le rythme endiablé de cette valse est cassé ligne 9, puis reprend de plus belle : « elle s’arrêta. Ils repartirent ». La cadence s’accélère. Le Viconte est maitre de la situation, c’est lui qui l’entraine, et Emma perd le contrôle d’elle-même. On retrouve cette sensation d’ivresse ligne 12 « haletante, elle failli tomber » et ligne 15 « elle se renversa contrela muraille ».
Ainsi dans cet extrait, Flaubert utilise des phrases rythmées avec beaucoup de virgules, une alternance du passé simple et et de l’imparfait, le champ lexical du mouvement, et tout cela donne une sensation d’ivresse provoquée par la danse et qui traduit également la sensation d’ivresse ressentie par Emma.
Pourquoi le bal constitue-t-il un contexte favorable pour présenter Vanina Vanini au lecteur ?
Le bal constitue un contexte favorable pour présenter Vanina Vanini au lecteur car c’est un lieu acceuillant, doté d’une certaine magie, dans un cadre magnifique et luxueux qui fait rêver : « tout ce que le luxe de Paris et de Londres peuvent produire de plus magnifique avait été réuni pourl’embellissement de ce palais ».
De plus, Stendhal situe l’action au printemps, qui est la saison des amours.
Dans ce lieu exceptionnel, sont réunies « les plus belles femmes de Rome » : l’emploi du superlatif permet de mettre l’accent sur la beauté des femmes, en concurrence entre elles, mais en adéquation avec le cadre. Pour présenter son personnage et la mettre en valeur par rapport aux autres, Stendhal fait d’abord allusion aux « beautés blondes » venues d’Angleterre, avant de présenter « une jeune fille », « l’éclat de ses yeux » et « ses cheveux d’ébène ». L’auteur rend compte également de sa position d’aristocrate « conduite par son père », et de l’admiration de la foule à son entrée « tous les regards la suivirent ».
Dans ce cadre luxueux, où les femmes sont magnifiques, une femme malgré tout se distingue et provoque l’intérêt et l’admiration : c’est vraiment qu’elle doit être hors du commun.
Stendahl évoque également le caractère et la personnalité de Vanina « un orgueil singulier éclatait dans chacun de ses mouvements », et « à l’œil de feu » : il annonce ainsi la fierté et l’arrogance de son personnage, qui laisse penser que c’est une femme tout en contraste.
Dans le tableau de Charles Hemans, la plupart des hommes ne sont pas masqués ou costumés. Pourquoi selon vous ?
Pour de nombreux peintres le bal est une source d’inspiration artitisque. Il est le lieu qui reflète la société d’une époque.
Dans cette oeuvre les hommes ne sont pas masqués ou costumés car ils veulent justement se montrer tels qu’ils sont : ils affichent leur statut de bourgeois à travers le port de la moustache, leur chapeau haut de forme, leur costume et leurs gants blancs.
Ils aiment être vus dans ce décor de luxe, mis en valeur dans ce tableau avec les couleurs rouges et or.
Ce tableau reflète le bonheur et l’amusement : les hommes séduisent les courtisanes, ils dansent, certains couples échangent des regards langoureux.
Ainsi les hommes bourgeois se distinguent des hommes déguisés en pierrot pour affirmer leur statut et leur jeu de séduction.
En quoi l’incipit du roman d’Honoré de Balzac est-il déroutant ? Comment le cadre contribue-t-il à cet effet produit sur le lecteur ?
Balzac reprend un personnage qui avait évolué dans une autre de ses œuvres. Ce procédé a été ensuite repris par Zola.
Lucien de Rubempré, héros ruiné dans les Illusions Perdues, réapparait lors d’un bal masqué, lieu de luxe et de beauté, et miroir de la société de l’époque.
La présence de « masques » donne un effet de suspense et de tension.
Balzac présente un personnage qui fait de l’effet sur les gens « plusieurs masques furent frappés de la beauté d’un jeune homme » (ligne 2). Il décrit un homme qui se distingue par son allure et son élégance : « cette démarche, tout à tour indolente et pressée » (ligne 5), « le jeune dandy » (ligne 9).
L’apparition de Lucien provoque de multiples réactions, en utilisant le champ lexical de la surprise « exclamations », « étonnements », le tout sur fond de moqueries « railleusement », « lazzis ».
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