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Les personnages romanesques doivent-ils être des modèles pour les lecteurs ?

Dissertation : Les personnages romanesques doivent-ils être des modèles pour les lecteurs ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2021  •  Dissertation  •  922 Mots (4 Pages)  •  851 Vues

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                                        Devoir maison n°2

Sujet : Les personnages romanesques doivent-ils être des modèles pour les lecteurs ?

        Arthur, Lancelot, Perceval, Gauvain. Depuis l'invention de la narration et les romans chevaleresques, le personnage principal de l'action s'est toujours révélé être un vaillant chevalier ou un héros sans faille. Cette tradition s'est perpétuée jusqu'au roman où là aussi le personnage principal est un modèle de vertu inaltérable, un protecteur des opprimés. Cependant, l'évolution historique a fait évoluer les mœurs et le roman s'en est trouvé, par certains aspects, profondément bouleversé : ainsi les auteurs ont eu tendance à modifier les côtés chevaleresques du héros pour en donner une version totalement contraire à celle du départ : l'anti-héros. Doté lui-même d’une lâcheté et de vices impensables à l'époque classique. Est-il alors fondamental pour le lecteur de retrouver dans un roman un protagoniste irréprochable ? Seront alors étudiés : l’attirance du lecteur pour un personnage sans défauts puis par la suite l’intérêt que les lecteurs portent aux aspirations des anti-héros.

        

        En premier lieu, certains protagonistes aux actions héroïques inspirent une forme de sympathie. Le dévouement du personnage envers les autres mais aussi son comportement face aux épreuves auxquelles, il est confronté, nous renvoie à nous lecteur, une image valorisante ou encore méliorative de ce dernier. Pour exemple, dans La Peste, d’Albert Camus, le héros de l’histoire, le Docteur Rieux est un exemple à suivre lors d’une pandémie. En effet, comme l’indique le titre, la ville d’Oran est frappée par la peste. C’est par ailleurs, le docteur Rieux qui sera le premier à se lancer dans la lutte de ce fléau de par sa profession, en voulant « bien faire son métier », son devoir, mais surtout, son métier d'homme. Dans la période la plus critique de l'épidémie, ce vaillant personnage sera capable d'appliquer son esprit et sa volonté́ à la recherche de solutions inédites comme l’élaboration d’un sérum pour éradiquer cette maladie. Il connait des échecs mais refuse le découragement, l'humiliation et la résignation de l’homme et quelques mois plus tard un nouveau sérum sera mis au point, et des vies commenceront à être sauver. Profondément engagé dans la lutte contre la peste, le héros s’en oublie et devient alors un modèle d’humanisme, l’homme bon prêt à tout pour sauver les autres et répandre de la bienveillance. Il incarne de ce fait un idéal d’humanité possédant des qualités humaines extraordinaires comme son courage et son abnégation. Ces facultés extraordinaires et ses actes remarquables au milieu d’un environnement hostile ne peuvent qu’apporter de l’optimisme au lecteur.

        De plus, les personnages ayant des valeurs morales peuvent susciter de l’admiration de la part du lecteur. En effet, un protagoniste possédant une éducation de qualité mais également un physique avantageux captivera davantage le lecteur. Justement dans La Princesse de Clèves, de Madame de Lafayette, le personnage emblématique est Madame de Clèves qui se distingue alors de l’humanité ordinaire par des qualités physique et moral exceptionnels. En effet, ce personnage ne dévira jamais de son éducation vertueuse que sa mère lui a inculquée. Elle ne cèdera pas aux avances du Duc de Nemours dont elle est pourtant amoureuse au nom de son engagement, de sa réputation et de ses règles austères imposées par son devoir. Par ailleurs, même veuve et donc libre d’engagement, la Princesse de Clèves suivra cette conduite qui est d’une exemplarité à toute épreuve. Nous pouvons de ce fait être fasciné par cette femme aux valeurs héroïques qui connaitra le triomphe de la raison sur la passion grâce à ses valeurs. Elle est ainsi l’emblème de la vertu, de l’honnêteté et du devoir moral, le lecteur au fil des pages va alors faire son introspection et vouloir faire ressortir le meilleur de lui en fermant le livre.                                              Enfin, le lecteur peut attendre également d’un personnage romanesque qu’il lui enseigne quelque chose, qu'il soit une sorte de modèle. Le jeune lecteur tout particulièrement est en constante quête de modèles, d’exemples à suivre afin d’évoluer, de grandir. Jean Valjean, dans Les Misérables de Victor Hugo, incarne au début du livre la figure d’un homme misérable, ayant succombé à la tentation du vol, provocant sa chute. Cependant, son profil psychologique évolue au fil du temps avec les rencontres qu'il fait. Citons par exemple sa rencontre avec l'évêque Bienvenu qui est par excellence celle du bien et du mal. Par ailleurs, c’est grâce à ce dernier que Jean Valjean est sauvé du châtiment social et surtout de lui-même. A partir de ce jour, c’est cet homme nouveau qui fera aux autres ce que l'évêque Bienvenu lui a fait. C'est lui qui fera luire l'espoir aux yeux des désespérés, qui ramènera la bonté au cœur meurtri et desséché des misérables. Ce héros constitue alors pour le lecteur, la preuve de la bonté universelle mais aussi la capacité à s'améliorer que possède chaque être humain.

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