Les maîtres et les valets au théâtre
Cours : Les maîtres et les valets au théâtre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Legange21 • 5 Mai 2020 • Cours • 607 Mots (3 Pages) • 557 Vues
Les maîtres et les valets au théâtre
Au théâtre, on trouve de très nombreuses pièces qui mettent en scène les rapports entre valets et maîtres. Cela participe à l'action théâtrale que ce soit dans les comédies ou dans les tragédies
Si au départ, on refusait de donner des qualités aux valets, si ce n'est celle du bon sens qui avait pour but de faire rire, on leur donne ensuite une plus grande épaisseur et on leur reconnaît de la valeur et du mérite.
La naissance du valet
Toute bonne famille digne de ce nom (aristocrate ou bourgeoise) a du personnel à son service. Il est un signe de réussite et de richesse. Venu du peuple, le valet est souvent pauvre et se place chez un maître qui lui assure des gages (rémunération d'un domestique) et souvent le gîte et le couvert en échange de services parfois très variés. Issu de la campagne, il peut être un ancien paysan. Sujet de moqueries car sans instruction (il sait rarement lire et écrire) et sans éducation (ne connaît pas les bonnes manières), il ne sent pas sa condition de domestique comme une injustice ou une humiliation. Il se peut qu'il vienne d'un milieu plus élevé mais ce cas il est souvent ruiné et n'a donc pas d'autre choix que de se mettre au service de quelqu'un.
Il existe deux catégories de domestiques :
• Le petit personnel : il s'agit des laquais en livrée (sorte d'uniforme spécifique pour eux et qui permet de les identifier comme tels), les jardiniers, les cuisinières, les palefreniers...
• Le personnel de confiance : les soubrettes, femmes de chambre (qui comme leur nom l'indique avait le droit d'entrer dans la chambre, c'est à dire le lieu le plus intime), valet de chambre...ainsi que les gouvernant(e)s qui avaient la charge des enfants, les majordomes...
Il est là pour veiller, accompagner en toutes circonstances. Il devient ainsi souvent le confident et l'agent dans l'intrigue. Il est plus sujet aux mauvais qu'aux bons traitements. Cela sous la forme d'injures, de coups qui font souvent rire ou sourire le spectateur. Pour faire sentir l'écart social, on l'humilie, on le rabaisse et cela permet de dénoncer l'argent comme un moyen de domination sur les classes inférieures. Le pouvoir par l'argent !
Les maîtres
Les maîtres s'ils ont la richesse, le pouvoir, n'en ont pas moins des défauts : souvent capricieux, violents, imbus de leur personne, jaloux, orgueilleux ...Ils ne sont pas a priori très sympathiques et si pendant longtemps les valets ne disaient rien, on va progressivement leur donner la parole. Seul Molière accordait un statut important aux valets. C'est à partir du XVIII° que les changements s'opèrent et les personnages de valet ne se gênent plus pour dire leurs vérités et leurs critiques aux maîtres. C'est le principe même de la satire car les reproches s'adressent autant à la personne qu'au comportement social. Il y a un autre ressort exploité dans la dramaturgie : si le valet n'est pas instruit il est souvent rusé, malin et arrive ainsi à duper son maître. Il n'en
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