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Les enfants Terribles de Jean Cocteau

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Par   •  27 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  1 754 Mots (8 Pages)  •  1 890 Vues

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  • Introduction                                                             Commentaire composé

Né quarante ans plus tôt, en 1889, Jean Cocteau se révèle bientôt un génial touche-à-tout. Poète avant tout mais un poète qui se consacre aussi à toutes autres formes d’arts comme la littérature, le théâtre, les arts plastiques ou encore le cinéma, où il a adapté le roman de Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves. Son roman, Les Enfants terribles voit le jour en 1929, lors d'une période douloureuse dans laquelle Cocteau est bouleversé par la mort brutale de son jeune ami. C'est lors d'un séjour en clinique qu'il imagine les personnages de Paul et Élisabeth, mélangeant souvenirs et fantasmes. L'écriture est dense : dix-sept jours seulement, pour un roman singulier et vénéneux. L'intrigue est simple, en apparence : tombé malade suite à un coup de l'envoûtant Dargelos, le jeune Paul est contraint de rester au lit. La chambre qu'il partage avec Élisabeth, sa sœur aînée, devient alors un monde à part entière, où le désordre règne. Mais les jeux du désir vont rattraper le frère et la sœur. Ces personnages, Cocteau les confronte aux normes de la petite-bourgeoise des années 1920. Ce roman a pour thèmes principaux l’oisiveté, le vol, les drogues, l’homosexualité ainsi que l’inceste. Ce livre, malgré une inspiration très personnelle, a énormément marqué les jeunes gens de l’entre-deux-guerres. Dans cet extrait situé en toute fin du roman, après que Paul ait découvert les secrets de sa sœur, Élisabeth, et qu’il ait avalé une boule d’opium. Le narrateur décrit alors, le déclin de Paul qui précipite la sœur, Élisabeth, dans une folie aussi soudaine que fulgurante. Cette scène prend alors les allures du dénouement d’une tragédie violente. Nous allons alors nous demander comment Cocteau a fait pour que les héros du roman cultivent la transgression, à travers cet extrait. Ainsi dans un premier temps nous analyserons la folie par laquelle est traversée Élisabeth, avant de montrer dans quel décor cette scène tragique se déroule.

Lecture à haute voix

Annonce de la problématique :

Comment Cocteau a fait pour que les héros du roman cultivent la transgression ?

Présentation des mouvements :

I- La folie d’Élisabeth

II- Un dénouement à la manière d’une catastrophe tragique

  • Développement

I- La folie d’Élisabeth

        1-Une scène bruyante et soudaine

-scène éclaire = rapidité / fracas dans ambiance tendue ++

-présence d’adverbes marquant rapidité : « tout à coup », verbes conjugués au passé simple

-champ lexical du bruit = agressif : « cris », « plaintes », « hurlait », « tintamarres effroyables »

        2- La perte des repères

-1er paragraphe = fixation folie du personnage

-directement narrateur = personnage passe état conscient à perte de repère :

        -1er paragraphe commence verbe de réflexion = pleine conscience du personnage : « elle savait », finit par nom « délire »

        -emploi sans logique verbes de calculs : « elle comptait, elle calculait, multipliait, divisait,.. »

        -personnage = se trompe mais recommence opérations insensées : « se trompait, recommençait »

-personnage mélange dimension de rêve, de fiction, et réalité

        -assimile dates / numéros d’immeuble de manière illogique

        -confond fiction et réalité : « Tout à coup elle se souvint que le morne de son rêve sortait de Paul et Virginie où morne signifiait colline. Elle se demanda si le livre se passait à l’île de France. »

        -énumération sans liens de noms d’îles

-narrateur = description passage conscience vs folie dans action tendue / rapide / chaotique

        3- Le mysticisme du personnage

-Élisabeth = sorte de transe

-personnage = une sorte de prêtresse

        =pouvoir sur son frère :

                - « Elle continuait, continuait, continuait charmant Paul par ses exercices. »

                - « Élisabeth au contact de cette expression, eut un pressentiment de triomphe. L’instinct fraternel la soulevait »

        =sentiment de toute puissance instinctive :

                - « Sa fièvre la rendait lucide »

                - « Elle dirigeait les ombres »

                - «Elle découvrait les arcanes »

                - « Ce qu’elle avait créé jusqu’alors sans comprendre, travaillant à la mode des abeilles, aussi inconsciente de son mécanisme qu’un sujet de la Salpêtrière »

= métaphore des abeilles, insectes qui travaillent sans cesse instinctivement

=personnages  agissent selon leur instinct

        - « sans comprendre (…) à la mode des abeilles travaillant, aussi inconsciente »

        - « instinct fraternel »

-champ lexical ésotérique et allusions magiques :

        - « Hypnotiser », «arcanes », « ombres », « charmer »,

        - « Paul est hypnotisé »

                =thème récurrent dans roman traduit sous la forme d’un « jeu » = vœu de tranquillité des personnages qui fuit le chaos dans leur intériorité

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