Les animaux de la Peste - Lecture Analytique - Oral
Fiche : Les animaux de la Peste - Lecture Analytique - Oral. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Adam Brasset • 10 Décembre 2018 • Fiche • 1 086 Mots (5 Pages) • 920 Vues
Les Animaux malade de la Peste
Introduction :
La Fontaine, auteur classique du 17ème publie en 1778 le livre VII Des Fables. Dans la première fable, « les animaux malades de la peste » il y souligne dans un registre satirique l’injustice qui règne dans la cour du lion. En proie aux ravages de la Peste, un conseil est réuni pour châtier le plus coupable afin d’apaiser ce fléau divin. Mais c’est finalement le moins coupable, l’âne, qui sera châtié. Il ne s’agit là pas d’une fable d’Esope ou de Phèdre. La Fontaine c’est probablement inspiré des Apologues d’Haudent. Cette première fable offre un tableau très sombre d’un univers frappé par la peste et une vision très pessimiste, sans illusion, de la société humaine. Nous pouvons nous demander en quoi cette fable permet de critiquer cette société basée sur la hiérarchie des puissances du 17ème. Nous verrons comment La Fontaine use de la dramatisation pour ensuite faire une satire de la cour et de sa justice basée sur l’ironie.
- La dramatisation
a) la construction
Cet effet de dramatisation que La Fontaine a instauré tout au long de sa fable se traduit de différentes manières. Cela commence par la construction de la fable elle-même.
On remarque tout d’abord que le récit occupe presque toute la fable. La morale occupe les deux derniers vers (63-64) qui étant séparés du récit la mettent en valeur.
La description de la Peste vers1-15, avec ses causes du vers 1 à 4 et ses effets du vers 5 à 15 constitue la situation initiale du récit. Ce « mal » n’apporte pas seulement la mort aux animaux (vers 6). Il leur retire leurs instincts et leurs traits les plus représentatifs(vers10-15). La Fontaine en mêlant des connotations sombres (« mal » « crimes » « Achéron » « frappées » « guerre ») et d’autres plus idylliques (« douces et innocentes » « tourterelles » « amour » « joie ») renforce cette dramatisation.
La fable ne commence réellement qu’au vers 15 à travers les discours rapportés des différents animaux : discours direct pour le lion, l’âne, et le renard ; discourt indirect vers 44-48 et 55-62
La situation finale est elle aussi donné par le biais du discours rapporté. Le discourt de l’âne et du reste de la cour passe par le discours indirect libre incluant des formules exclamatives et des tournures populaires. Ce qui contribue au maintien du suspens et traduit une certaine ironie de la part du narrateur.
La présence abondante des discours rapportés dans le récit montre que l’action tourne autour de la parole et que la peste est reléguée au second rang.
L’hémistiche « on le lui fit bien voir » traduit la situation finale : la mort de l’âne. Cet euphémisme succédé d’hyperboles renforce davantage la chute.
b) le bestiaire et la progressions des discours
Tout au long de la fable on remarque à l’instar du renard représentant la ruse et la flatterie que les nombreux animaux sont présentés avec leur symbolique traditionnelle.
Cependant la hiérarchie des animaux est calquée sur celle des hommes : […]
De plus l’ordre d’intervention des personnages suit cette hiérarchie : lion éloquent et confient ; au « baudet »
N’apparaissant qu’à l’arrière-plan les humains ne sont pas absent mais comme mis à part, appartenant à un autre monde.
On entame alors l’action par les aveux du lion. Afin de décider de celui qui « se sacrifie[ra] aux traits du céleste courroux » vers19. Il avoue donc ses fautes en les accentuant en par l’utilisation d’hyperbole. De plus le rejet au vers 29 combiné à « même » vers 28 a pour effet d’aggraver sa dernière faute. Mais il finit tout de même par l’atténuer au vers 30 par la tournure hypothétique « s’il le faut » et la conjonction « mais ».
...