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Les Fausses Confidences Acte I scène 14

Commentaire de texte : Les Fausses Confidences Acte I scène 14. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  1 892 Mots (8 Pages)  •  543 Vues

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Texte des Fausses Confidences Acte I scène 14  

 

Introduction :

En 1737, le mouvement des Lumières est en plein essor, porté par la multitude de philosophes et scientifiques qui souhaitent remettre en question la société et les moeurs millénaires qui ne conviennent plus à personne. Les dramaturges vont prendre part au mouvement et tenter à travers leur art d’apporter leur propre vision des choses. Alors que beaucoup de français sont ruinés par l’échec du système monétaire de l’époque, Marivaux ancre sa pièce dans un contexte extrêmement réaliste et dépeint la France du XVIIIe siècle. Les Fausses confidences représentent pour Marivaux une autre pièce descriptive des intrigues de l’amour, particulièrement axée sur les machinations entreprises pour parvenir à ses fins. Dans cet extrait du dernier acte, les personnages que la machination mise en place au cours de la pièce a rapprochés, Dorante et Araminte, se retrouvent dans un cadre assez intime, où peuvent enfin finir les intrigues : c’est l’aveu. Dorante a déjà confessé son amour quelques scènes avant, et cette scène-là représente l’apogée de l’intrigue.  

On verra comment Marivaux, à travers une scène d’aveu et de dénouement de toutes les intrigues, cherche à montrer le triomphe de l’amour sur l’adversité. On verra dans un premier temps comment Araminte avoue son amour à Dorante (lignes 1 à 12). Dans un second temps on verra comment Dorante avoue à son tour son stratagème à Araminte.(lignes 13 à 37).  

 

Conclusion :  

En conclusion, avec cette scène, Dorante va d’abord apprendre que l’amour qu’il voue à Araminte, et qu’il qualifie d’infini, est réciproque. Puis Dorante met fin aux mensonges qui vont de pair avec la machination de Dubois, en faisant un ultime aveu, une ultime confidence, la seule de la pièce n’étant pas fausse. Cette révélation risque de tout compromettre.  Marivaux dans ce dénouement, montre le triomphe de l’amour mais aussi de la sincérité. La pièce s’inscrit dans la thématique littéraire “théâtre et stratagème” et trouve un dénouement heureux, ce qui n’est pas le cas de toutes les pièces usant de stratagèmes. On peut penser à Lorenzaccio de Musset, drame romantique dans lequel le personnage use du mensonge pour abattre la tyrannie. Ce stratagème conduit le héros à sa perte.   

 

Etude linéaire :   

Ligne 1 : « Son défaut, c’est là » / Antéposition (placer avant) du groupe nominal “Son défaut” provoquée par le présentatif “c’est là” / Dubois met en place une stratégie paradoxale et audacieuse qui consiste à dénigrer son maître. Permet d’attiser la curiosité d’Araminte à l’égard de Dorante. 

Ligne 1 : « le mal le tient » / (le mal) sujet et (le) COD + métaphore / Montre l’emprise du mal sur Dorante, il y est soumis et ne peut lutter contre.  

 

Ligne 2 : « A la tête ? » / répétition + tournure interrogative / Montre la curiosité d’Araminte à l’égard de la remarque de Dubois. Elle est intriguée ce qui est souligné par la tournure interrogative.  

 

Ligne 3 : « Oui ; il est timbré, mais timbré comme cent » / voc familier => répétition « timbré » + mais conj coor à valeur adversative + comparaison hyperbolique / Permet de montrer qu’il n’y a pas besoin d’argumenter, qu’il est sûr de lui. Dubois définit le mal de son ancien maître mettant alors en place le stratagème. Il montre que la folie de son maître se distingue des autres et insiste sur la folie de Dorante. 

 

Ligne 4 : « Dorante ! […] Quelle preuve as-tu de sa folie ? » / tournure exclamative et interrogative / Témoigne de la surprise d’Araminte et montre qu’elle est tombée dans le piège ce qui montre l’ingéniosité de Dubois. De plus cela souligne la curiosité d’Araminte. 

 

Ligne 5 : « Quelle preuve ? » / interrogation rhétorique / Montre que pour Dubois, c’est une évidence et que les preuves sont dérisoires. De plus, Dubois se place en position de supériorité par rapport à Araminte car il a des informations qu’elle n’a pas et il s’apprête à les développer.  

Ligne 5 : « la cervelle brulée » / métaphore / Montre la passion ardente de Dorante pour la veuve. Cela illustre sa passion qui le consume de l’intérieur et souligne la douleur provoquée par la passion qu’il éprouve.  

 

Ligne 6 : « comme un perdu » / comparaison / Montre que cette passion lui fait perdre ses repères et la raison. 

 

Ligne 6 : « Je dois bien le savoir, car j’étais à lui, je le servais » / triple occurrence du « je » / Montre que Dubois se replace au centre de son récit. Cela montre qu’il donne son témoignage ce qui renforce la véracité de ses propos. Il a alors une véritable place de chef d’orchestre. 

 

Ligne 7 : « c’est ce qui m’a obligé de le quitter ; et c’est ce qui me force de m’en aller encore » / parallélisme + adverbe à valeur de répétition / Montre que l’histoire se répète, comme un cercle vicieux auquel Dubois essaie d’échapper. 

 

Ligne 7 : « ôtez cela » / impératif à valeur d’hypothèse / Dubois relance le stratagème en mettant cette fois-ci en relief les qualités de Dorante. 

 

Ligne 8 : « c’est un homme incomparable » / présentatif + négation lexicale / Met en valeur Dorante, en le décrivant comme étant un homme unique.  

 

Ligne 9 : « un peu boudant » / didascalie / Montre qu’Araminte est affectée par cette révélation inattendue. 

 

Ligne 9 : « Oh bien ! » / modalisateur et tournure exclamative / Montre qu’elle est déstabilisée, qu’elle ne sait pas comme réagir.  

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