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Lerouge et le noir : « le Chant du Coq »

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Par   •  8 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  2 320 Mots (10 Pages)  •  430 Vues

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Justine PATA                                                                                         1G4

Commentaire « le Chant du Coq »

                                Le lundi 1 février 2021

                Stendhal, de son vrai nom Henry Bayle est l’auteur du roman le Rouge et le Noir, paru pour la première fois en 1830. Henri Bayle est né à Grenoble en 1783, puis mort à Paris en 1842. Il appartient au milieu social modeste. Il s’engage d’abord dans l’armée puis démissionne afin de devenir écrivain et s’associer aux mouvements littéraires du Romantisme et du Réalisme. Le Romantisme est un mouvement littéraire et artistique européen exaltant la puissance de l’imagination et l’expression de la sensibilité allant de 1800 à 1820 puis de 1820 à 1890. Les thèmes les plus abordés sont l’amour, les voyages, l’imagination et la mort. Ses objectifs sont la recherche d’un ailleurs, l’état de rêve permettant aux lecteurs de fuir la réalité, et la mort abrégeant les souffrances. Tandis que le Réalisme est un mouvement littéraire en réaction contre l’idéalisme et le lyrisme romantique, il s’étend de 1830 à 1870, ses objectifs sont de reproduire le réel sans l’idéaliser et faire de l’art un élément vivant. Les thèmes les plus fréquents sont l’adultère, le monde paysan, l’ascension sociale ou encore la vie politique et militaire. Le Rouge et le Noir a été écrit à la chute de Napoléon, et est séparé en deux parties, le Rouge, où Stendhal utilise Julien Sorel pour illustrer ses rêves et donc sa passion pour Bonaparte et l’armée, et le Noir, où nous trouvons les réelles capacités de Stendhal : le Clergé et l’ascension sociale. Nous verrons donc ‘comment la relation narrateur-personnage met-elle en évidence l’ambiguïté de Julien et déçoit l’horizon d’attente du lecteur quant à la scène d’amour ?’. Premièrement, nous verrons une victoire amoureuse en demi-teinte de la part de Julien Sorel. Deuxièmement, une scène d’amour éloignée de l’esprit romanesque de Mme de Rênal et décevante. Et troisièmement, une relation ambigüe entre le narrateur et le personnage, révélant de la sympathie ou de l’ironie ?

                De prime abord, il s’agit d’étudier l’avancée de Julien Sorel dans la conquête de l’amour.

        Premièrement, de nombreux obstacles vont empêcher l’avancée de Julien, tels que la peur, l’angoisse et le tourment. Notre personnage principal doit faire face à des obstacles extérieurs, tels que la noblesse de Mme de Rênal ou encore la différence d’âge de ces deux personnages étant très mal vue à l’époque : Mme de Rênal est d’un âge mûr tandis que Julien demeure jeune, on peut voir une référence à sa jeunesse grâce à « comme un enfant du bonheur qu’apporterait chaque journée », ligne 5. Tandis que Julien doit également faire face à des obstacles intérieurs comme son inexpérience, apparaissant à la ligne 10 « je puis être inexpérimenté et grossier » ou encore à la ligne 14, « tellement tremblant que ces genoux se dérobaient sous lui ». Nous pouvons également constater qu’en vue de son inexpérience, Julien apparaît comme un jeune homme anxieux, Stendhal utilise le champ lexical du tourment pour que le lecteur perçoive ces sentiments : « tellement troublé » ligne 18, ou encore, « contrainte plus pénible » ligne 13. De plus, l’emploi du conditionnel lors du monologue intérieur de Julien met de nouveau en exergue ses doutes à propos de sa rencontre nocturne avec Mme de Rênal.

        Ensuite, la détermination de Julien va prendre le devant sur ses doutes. Cette détermination est  appuyée grâce au registre épique, incluant de nombreuses hyperboles, « souffrant plus mille fois que s’il eut marché à la mort » ligne 20, « l’évènement le plus pénible » ligne 8, et de nombreux adverbes intensifs : « de fort mauvaise humeur et très humilié », « fort malheureux », « si mal reçue » aux lignes 1, 5 et 9. Ou encore le parataxe montrant son envie d’aller jusqu’au bout de ce qu’il a entrepris, foncer sans s’interrompre, « Il y avait de la lumière ; une veilleuse brûlait sous la cheminée ; il ne s’attendait pas à ce nouveau malheur ». La double négation « du moins, je ne serai pas faible » insiste sur le fait que Julien ne veut pas renoncer à cette rencontre avec Mme de Rênal afin d’éviter une nouvelle humiliation de la part de Mme Derville.

        Enfin, nous constaterons que Julien met en place une stratégie des moins douteuse et hésitante. Dans cet extrait, nous pouvons constater que Julien va inventer un plan pour conquérir Mme de Rênal puis à plusieurs reprises le modifier comme le montre les lignes 2, 18 et 25. La stratégie de Julien a de quoi être douteuse, car comme dit précédemment, Mme de Rênal est la première expérience de Julien en matière de relation amoureuse. Ainsi, nous sommes face à un personnage amateur de part ses hésitations, sa faiblesse et finalement son courage. Nous constatons également que Julien cache son inexpérience et sa grossièreté derrière son origine sociale, « comme il appartient au fils d’un paysan », ligne 11. Ainsi, nous avons vu dans la première partie que Julien est un jeune homme anxieux mais se sentant prêt a avoir une relation avec Mme de Rênal, à un tel point qu’il se lance malgré une stratégie des plus fragile et inconstante.

                Dans la deuxième partie, nous analyserons la fin de cet extrait révélant une scène d’amour frustrante et divergente du caractère de Mme de Rênal.

        En premier lieu, Mme de Rênal paraît soumise à Julien, elle s’abandonne à lui. Le premier élément qui nous permet de l’insinuer se trouve aux lignes 23 et 24, « il y avait de la lumière ; une veilleuse brûlait sous la cheminée », « en le voyant entrer… », ces phrases nous indique que Mme de Rênal attendait la venue de Julien et qu’elle avait installé une ambiance romantique grâce à la veilleuse… Tandis que l’extrait « il devait à l’amour qu’il avait inspiré » à la ligne 30 nous prouve que la stratégie de Julien a été faite en vain car Madame de Rênal était déjà sous son charme et que quoi qu’il puisse faire elle l’aurai accueilli à bras ouverts… Ainsi, Julien aurait pu se faire moins de soucis, y aller avec moins de panique et de peur d’être rejeté. De plus, la formule épileptique « il n’avait plus rien à désirer », ligne 30, déçoit l’horizon du lecteur de part sa brutalité et son manque de romantisme, elle indique ouvertement que Julien a obtenu tout ce qu’il était venu chercher plus tôt dans la soirée de la part de Mme de Rênal.

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