L’environnement externe PESTEL du Métro Sainte-Julie
Étude de cas : L’environnement externe PESTEL du Métro Sainte-Julie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thomas Vaillancourt • 18 Novembre 2020 • Étude de cas • 1 972 Mots (8 Pages) • 1 543 Vues
L’environnement externe PESTEL du Métro Sainte-Julie
Nous aborderons ici les divers facteurs externes ayant un impact plus ou moins direct sur le marché de distribution alimentaire québécois et, surtout, sur l’entreprise Métro. Certains de ces facteurs seront cités plus tard dans ce texte afin d’expliquer des comportements managériaux adoptés par la direction au Métro Sainte-Julie. Ils sont composés des conditions politiques, économiques, sociodémographiques et culturelles, technologiques, écologiques ainsi que légales et réglementaires.
Conditions politiques
Les conditions politiques peuvent être définies comme étant des conditions découlant de décisions prises directement ou non par le gouvernement en place affectant directement les entreprises sous sa juridiction. Ces décisions peuvent aller de politiques fiscales en passant par la signature d’accords de libres-échanges, jusqu’aux subventions gouvernementales.
Les conditions politiques ayant le plus d’effets concrets sur les supermarchés sont la négociation d’accords internationaux. Les accords de commerces mondiaux et interrégionaux favorisent grandement le commerce international, mais surtout l’approvisionnement des entreprises canadiennes et québécoises comme tels que les supermarchés. Nous parlons, entre autres, de la nouvellement renégociée Accord de Libre Échange nord-américain (ALENA), soit l’Accord Canada–États-Unis-Mexique (ACEUM), l’Accord de libre-échange canadien (ALEC), le Partenariat transpacifique (PTP) et l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis (ALECEU) pour n’en nommer que quelques-uns. Ces accords permettent aux supermarchés tels que Métro de, entre autres, s’approvisionner en différents produits internationaux pour en faire profiter leurs clients. La négociation et signature de ces accords peuvent également avoir des effets inattendus sur le comportement de cette même clientèle. La nouvellement négociée ACEUM, anciennement nommée ALENA, en serait un bon exemple. En effet, la négociation de cet accord fut difficile pour le Canada sur lequel les retombées commerciales de celle-ci furent, pour certains domaines d’activité, négatives. Les producteurs laitiers canadiens font partie des secteurs touchés par cette négociation. En effet, cette dernière ferait perdre à ces producteurs près de 250 millions de dollars annuellement selon un article publié par la journaliste Mylène Crête dans la Presse canadienne le 19 septembre 2018. Cette nouvelle a généré un boycottage des produits américains chez les consommateurs québécois, entre autres. Bien qu’ils pouvaient difficilement prévoir ce soudain changement d’habitudes de consommation, les gestionnaires de supermarchés, tels que Métro, doivent savoir réagir rapidement à ce genre de tendances et ajuster leurs commandes de stock en fonction de ceux-ci.
Conditions économiques
Les conditions économiques sont définies comme étant des facteurs influençant la manière dont se porte l’économie du pays concerné[1]. Elles sont composées des traités commerciaux négociés à l’international, du pouvoir d’achat de la société pour chacune de ses strates démographiques, le taux de chômage, etc.
En premier lieu, notons que les marchés de l’emploi canadien et québécois sont, depuis plusieurs années, en déséquilibre. En effet, l’offre en main d’œuvre ne parvient pas à combler la demande des employeurs. Le taux de chômage est tombé à son plus bas en 58 ans en 2018, soit 5,5%. Le ministre du Travail, M. Jean Boulet, indiquait également que plus de 137 000 postes restaient à combler au troisième trimestre de l’année 2019 au Québec, soit 57 000 postes de plus que ce qu’il considère être l’équilibre. Cette pénurie de main-d’œuvre cible surtout, contrairement à la croyance populaire, les postes ne demandant pas un niveau de scolarité très élevé. En effet, selon une étude menée par Desjardins et publiée en mars 2019, près de 58% des emplois ne pouvant être comblés au Québec requièrent des employés possédant au maximum un diplôme secondaire. On recherche plus souvent ce type d’employés dans des postes, en général, plus physique et moins complexe. En somme, quatre types d’emploi sont plus touchés par cette pénurie: le marché manufacturier est le plus affecté par celle-ci, mais également celui du commerce de détail, de l’hébergement et la restauration ainsi que des soins de santé. Le Groupe Métro, œuvrant dans l’industrie du commerce au détail, souffre ainsi de ce problème précis. Celui-ci, comme beaucoup d’autres supermarchés, n’a donc autre choix que de se tourner vers un bassin de candidatures étudiantes afin de combler ces postes de caissiers, emballeurs ou commis en épicerie. En effet, dû à leur basse scolarité temporaire, les étudiants offrent la main-d’œuvre presque idéale pour les supermarchés tels que Métro. Cependant, ce choix représente également des défis auxquels doit se préparer le management en place dans ce genre de commerces au détail. Comme M. D’Avignon, gérant du Métro Sainte-Julie, l’a dit lui-même, le recours à la main-d’œuvre étudiante représente parfois quelques défis de gestion, tels que des horaires variables dus aux études en cours ainsi qu’un taux de roulement du personnel élevé. En effet, l’employeur employant des étudiants doit prévoir la conclusion de ces dites études venant avec l’acquisition d’un poste dans le domaine étudié, qui est rarement lié aux supermarchés. Une autre solution à cette rareté de main-d’œuvre impliquerait le remplacement de certains employés par des machines. Cette solution, loin d’être farfelue, est envisagée par la haute direction du Groupe Métro et abordée dans le volet technologique de cette même section.
M. D’Avignon notait également une augmentation de la concurrence dans la région depuis la dernière décennie. En effet, dans la petite ville de Sainte-Julie uniquement, nous comptons un IGA, un Métro, un Provigo ainsi qu’un Maxi, fournissant à quelques exceptions près les mêmes biens et services. La concurrence locale est ainsi très féroce dû au nombre de concurrents situés sur le même territoire. M. xxx nous confia justement que «la présence du Maxi [leur] a enlevé un peu de travail [dû à] la concurrence ». Cette forte concurrence pousserait les dirigeants de supermarchés à repenser leurs manières de procéder dans l’ensemble de leurs sphères d’activités décisionnelles.
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