Lecture analytique la peste

Lecture analytique n°16 : La peste, Albert Camus 1947.

Rieux médite sur la condition humaine =lignes 184 à 215, p. 296

Les trois questions de l’examinateur:

Question 1. Dans quelle mesure ce dénouement peut-il paraître surprenant ?_

Ce dénouement évoque la liesse de toute une ville après une épreuve de plusieurs mois : la fin de l’épidémie et l’ouverture des portes de la ville semblent ainsi apporter un dénouement heureux au roman et éloigner l’horizon de la tragédie (esquissé par le découpage en cinq parties du texte). Toutefois, l’appel à la vigilance du narrateur porte une vision malgré tout pessimiste des hommes et de leur condition, renouant avec une certaine conception de l’univers tragique.

Question 2. Êtes-vous sensible aux réflexions philosophiques dans les romans

Pour Camus, « un roman n’est jamais qu’une philosophie mise en images »

(Carnets II, 1964). Si chaque écrivain propose, à travers l’univers et les personnages qu’il met en scène, une vision de l’homme et du monde qui lui est propre, certains textes formulent plus nettement que d’autres leur portée universelle. La liaison entre littérature et philosophie est assez nette dans des oeuvres comme les contes philosophiques de Voltaire (1694-1778) ou Jacques le Fataliste et son maître de Diderot (1713-1784). Dans Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) déploie un discours sur l’existence humaine et le sens à lui donner, réflexion que l’on retrouve dans Le Procès de Franz Kafka (1883-1924), La Nausée de Jean-Paul Sartre (1905-1980), L’Insoutenable Légèreté de l’être de Milan Kundera (né en 1929), Narcisse et Goldmund de Hermann Hesse (1877-1962), ou récemment dans L’Élégance du hérisson de Muriel Barbéry (née en 1969). Des textes inspirés par la science-fiction proposent également une réflexion détournée sur la vie humaine

(La Nuit des temps de René Barjavel [1911-1985]). On peut ainsi être plus ou moins sensible à l’univers fictionnel créé par le romancier et aux valeurs qui sont véhiculées, on peut apprécier d’y lire des phrases sentencieuses ou au contraire être rebuté par des romans qui semblent imposer une vision définitive du monde.

Question 3. Selon vous, comment peut-on se révolter contre le mal ?_ La question invite l’élève à établir un lien entre l’attitude des personnages principaux de La Peste et une conception personnelle de la « révolte contre le mal », qui peut paraître déstabilisante pour certains d’entre eux. Il s’agit avant tout de manifester une bonne compréhension de la position de Camus (voir notamment les fiches 6 et 7, p. 314-315 et p. 316-317) en prenant appui par exemple sur l’attitude des personnages du texte, puis de montrer à l’examinateur la réflexion personnelle que la lecture et l’étude du roman ont pu engendrer.

Introduction:

Ce dénouement évoque la liesse de toute une ville après une épreuve de plusieurs mois : la fin de l’épidémie et l’ouverture des portes de la ville semblent ainsi apporter un dénouement heureux au roman et éloigner l’horizon de la tragédie (esquissé par le découpage en cinq parties du texte). Toutefois, l’appel à la vigilance du narrateur porte une vision malgré tout pessimiste des hommes et de leur condition, renouant avec une certaine conception de l’univers tragique.

Rappel : narrateur révélé p290

Excipit:

°Resolution de l'intrigue = peste terminer

°Dernière phrase = boucle avec l'incipit

°Réglé le sort des personnage = T et C meurent

°morale = croire en l'homme la mort ne meurt jamais = l'homme doit toujours se surveiller

Ref=Berthold Brecht "Arturo UI", dernière phrase "le ventre est encore fécond de la bête immonde"

Camus croyait en l'homme= humaniste.

Lecture Analythique:

I.homme solitaire

1.Un lieux symbolique

2.Solidaire des autres

3.Ecriture de la chronique

II.Une reflexion humaniste

1.Fonction de médecin

2.La construction du texte

3.Le vocabulaire lié a l'humanisme

III.Une portée allégorique

1.Rapprochement avec incipit

2.Condition humaine

3.La valeur symbolique de la peste

Dans quelle mesure ce dénouement peut-il paraître surprenant ?

I.homme solitaire

1.Un lieux symbolique

Que Rieux est mis en hauteur par rapport à la population= Seul sur une terrasse, le docteur Rieux bénéficie d’une position de surplomb par rapport à la ville. L191 »jusqu’au pied de la terrasse »

reprise du verbe « monter » : « du port obscur montèrent les premières fusées » (l. 184, p. 296), « les cris d’allégresse qui montaient de la ville » (l. 206).

= témoin privilégié des réjouissances de la population organaise.

bruits de la ville lui parviennent : « une longue et sourde exclamation » (l. 185), « au milieu des cris » (l. 190), « les cris d’allégresse » (l. 206).

Et il voit « les gerbes multicolores s’élev[er] plus nombreuses dans le ciel » (l. 192-193).

Cette position dominante peut être interprétée comme celle d’un savoir surplombant, une connaissance supérieure à celle des autres hommes : « il savait » (l. 199), « il savait ce que cette foule en joie ignorait » (l. 208).

l’isolement du personnage vis-à-vis des habitants d’Oran ou même de l’humanité en général. = pas anodin que Rieux décide d’écrire son témoignage du haut de cette terrasse.

Ecoute/ lumière= symbole

2.Solidaire des autres

Mais il reste solidaire des autres= terrasse où il avait

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