Lecture analytique : Femme soyez soumise a vos maris, Volatire
Dissertation : Lecture analytique : Femme soyez soumise a vos maris, Volatire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bangbang747 • 19 Janvier 2018 • Dissertation • 982 Mots (4 Pages) • 1 191 Vues
Lecture Analytique :
Femme soyez soumise a vos marie(Extrait)
Recueille : Nouveaux mélange
Auteur : François-Marie Arouet (Voltaire) (1694-1778)
Voltaire, philosophe des Lumières, s’est trouvé sur tous les fronts de la contestation (intolérance, torture, guerre, esclavage). Dans l’extrait de « Femmes, soyez soumises à vos maris » que nous allons étudier, il aborde la question de l’inégalité des femmes vis à vis des hommes et de la dépendance des femmes à l’égard de leurs maris. L’extrait proposé rapporte le dialogue entre un abbé et une femme de l’aristocratie, la Maréchale de Grancey, en colère contre une phrase qu’elle a lue . Elle expose sa propre vision de la femme et blâme les hommes.
Dans un premier temps, nous verrons qu’elle adopte un langage vif et libéré ; puis nous analyserons comment elle cherche à convaincre son interlocuteur ; enfin, nous expliquerons comment elle utilise toutes les ressources du langage pour persuader.
I/ Une femme de caractère, au langage vif et libéré :
La maréchale est une femme vive et libérée, bien caractéristique du siècle des Lumières.
La maréchale est une femme de caractère, cela se traduit par une importante ponctuation qui témoigne de la vivacité de celle-ci. La succession rapide de questions rhétoriques empêchant l'abbé de répondre (L.27 à 32) et l’utilisation de phrases exclamatives (L.36) nous le confirme. L’anaphore (L.35 et L.36/37) met en avant les arguments de la maréchale et donne un rythme à la phrase. Le terme « imbéciles » (L.44) désignant les prêtres et l’euphémisme « je lui aurais fais voir du pays » (L.24) nous montre que c’est une femme qui ne se laisse pas faire. La maréchale évoque les contraintes de la femme et ses souffrances physiques quotidiennes lors de la grossesse (L.28/29), lors de l’accouchement (L.29/30) et menstruellement, lors des règles (L.29/32). Ces évocations prouvent qu’elle revendique l’inégalité physique entre l’homme et la femme.
La maréchale est contre la Chrétienté car elle est contre un écrit religieusement reconnu, nommé : les Epîtres de Saint Paul. De plus Son irrespect pour les diverses autorités apparaît dans l’évocation du « couvent » peuplé d’« imbéciles » (L.44) (les prêtres), dans son franc-parler face à l’abbé à qui elle ne laisse pas la parole, dans sa contestation des autorités religieuses reconnues (saint Paul). Cela renforce l'idée que ce texte fait partie du siècle des Lumières.
De plus, comme l’indique l’euphémisme (L.27) « je n’ai pas trop gardé ma parole », elle a un amant ce qui témoigne d’une vie sans retenue. La maréchale est une femme cultivée. La citation du vers de Molière « Du coté de la barbe est la toute-puissance » nous le démontre. De plus, elle fait des variations sur les citations d’auteur (L.25) « soyez douces, complaisantes, attentives, économes »
II/ Une femme des Lumières convaincante :
L’argumentation de la maréchale est bien construite et bine menée : tout d’abord, elle se met en situation (L.24) « si j’avais été la
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