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Lecture Linéaire l'Ennemi : Spleen et Ideal du recueil Baudelairien des Fleurs du mal

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Par   •  21 Mars 2022  •  Analyse sectorielle  •  690 Mots (3 Pages)  •  605 Vues

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Lecture Linéaire de l’Ennemi

INTRO

10e texte de la section Spleen et Ideal du recueil Baudelairien des Fleurs du mal écrit en 1857.

Début de l’oeuvre= introduction d’un thème cher à baudelaire, le temps qui passe tragiquement face à l’homme grand composant du « Spleen Baudelairien ». Décrit avec l’Ennemi la lutte de l’homme face au temps puis la victoire tragique du temps sur l’Homme et ses dégâts sur le poète.

Quel espoir relatif exprime ce sonnet tant dans la victoire de l’homme qu’est le poète face au

temps que dans sa capacité d’artiste à pouvoir encore créer ?

Articulation du texte autour d’une métaphore météorologique filée= substitution des âges aux saisons. 1er Quatrain, jeunesse :été ; 2e present:automn ; 1er tercet espoir : printemps et deuxième constat des ravages du temps:hivers.

1)  UNE JEUNESSE RAVAGÉE

  • Métaphore météorologique : association d’une jeunesse passée « fut » avec un « ténebreux orage », négation partielle « ne… que » renforce l’idée. Souligne aussi le paradoxe : confrontation entre un temps généralement léger et joyeux avec la réalité de la triste jeunesse du poète.
  • S’oppose ensuite aux « brillants soleils » (nv métaphore) qui traversent « ça et là » les ténèbres de l’orage. « Ca et là »= souligne la brièveté des moments heureux et leur imprécision dans la vie généralement orageuse du poète. Opposition= tyrannie du poème entre élans de L’Ideal et les gouffres du Spleen.
  • Conséquence mornes d’une jeunesse orageuse : « ont fait ». Tonnerre et pluie se rapportent aux « orages » (1er vers). Eau vu sous l’angle de la destruction, se rapportant à la destruction du tonnerre (le feu, 1er vers). Souligne l’importance des ravages : « tel » (superlatif).
  • Nouvelle métaphore : « jardin », botanique. Représente l’intériorité du poète renvoyant au présent,  verbe « reste ». Intériorité dévastée, adverbe de quantité « bien peu ». « Fruits vermeils », métaphore botanique renvoyant à la plénitude du printemps, donc aux choses heureuses/bénéfiques du poète.

Strophe marquée par opposition entre tristesse et ravage de l’orage avec joie et plénitude des « brillants soleils » et « des fruits vermeils »= soulignée par antithèses aux rimes croisées.

Résumé : le poète dresse le portrait d’une jeunesse dévastée par les ravages du temps qui passe et météorologique (orage).

2) UN PRESENT AUTOMNALE

  • 2e constat : renforce la métaphore météorologique mais doublé d’une dimension psychologique. Encore une fois, il dresse le bilan de son intériorité qui apparaît comme desséché, mort après les ravages de la pluie et du tonnerre et irrémediable «voilà »+ passé composé .
  • Prolongement de la métaphore botanique avec champ lexical des outils «pelle » « râteau » (termes montrant le travail précis du jardinier auquel le poète se rapporte). Se file dans les 2 suivants qui montrent le besoin impératif (« il faut ») de rebatir les dégât pour créer qqch de nouveau, de «neuf»= rebâtir son esprit.
  • «tombeau » comparaison renvoyant à la mort et qui souligne le désastre du temps sur la vie mais aussi sur l’inspiration. Pour lui perte d’inspiration (due au temps)= mort. Ce thème introduit angoisse, renforcée par « grand ». Allitération en « r »=rappel bruit tonnerre.

Transition : Les métaphores filées météorologique et botanique instaurent une atmosphère de destruction intérieur en se voyant renforcé par les feus du tonnerre et les ravages de l’eau. Cette « hiver des idées » peut-il précéder un renouveau ?

3)LE RENOUVEAU ?

  • Question hypothétique formulant un espoir. Cet espoir= le renouveau du printemps amenant « des fleurs nouvelles » (méta botanique). Mis en valeur par sa place central dans le vers+ = titre du Recueil poétique ; association avec la créativité. «Rêve » introduction du rêve. Jusuqe là le poème était que sur la réalité de l’intériorité du poète. Poème bascule dans la dimension du «rêve » (rapporté à l’espoir de la créativité).
  • Cependant, «le terreau » de ces fleurs est «lâvé comme une grève »(angoisse de la page blanche) + le printemps a lavé, purifié l’intériorité du poète.
  • « Mystique élément »= relevant de la religion et de son mystère. Enonce qqch de surnaturelle=peut se rapporter à la dimension du rêve.

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