Le voyage de Baudelaire
Commentaire de texte : Le voyage de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Willillilli • 8 Octobre 2019 • Commentaire de texte • 426 Mots (2 Pages) • 1 337 Vues
Le voyage de Baudelaire
Baudelaire part le 9 juin 1941 de Bordeaux dans le navire du capitaine Saliz. A bord, le poète se sent seul comme le montre certains poèmes comme « L’Albatros » où il ne participe pas aux activités des marins jugés « barbares », d’autres poèmes comme « La musique » nous décrivent son voyage.
Le 1er septembre 1841, le navire jette l’ancre en rade de Port-Louis suite à cinq jours et cinq nuits de tempêtes au large du Cap de Bonne Espérance. Le bateau était très endommagé. Un de ses mâts était même brisé.
Pour illustrer le voyage le poème « Déjà » donne une idée de de ce que pense Baudelaire à l’arrivée à Maurice après trois mois de mer sans escale :
«…C’était une terre magnifique, éblouissante. Il semblait que les musiques de la vie s’en détachaient en un vague murmure, et que de ses côtes, riches en verdures de toutes sortes, s’exhalait, jusqu’à plusieurs lieues, une délicieuse odeur de fleurs et de fruits.»
L’escale dure dix-neuf jours. Selon Solange Rosenmark, une poétesse mauricienne, Baudelaire aurait alors rencontré M. Autard de Bragard au cours d’une promenade aux Pamplemousses. Gustave-Adolphe Autard de Bragard est magistrat dans cette île. Il habite à Cressonville. Il est marié à Louise-Marie-Antoinette-Adèle-Emmeline de Carcénac, Charles Baudelaire sera leur hôte du 1er au 18 septembre 1841 dans leur propriété de Cressonville.
Baudelaire prend la décision de renoncer à ce périple. Ayant peut-être déjà découvert que le savoir qu’on tire du voyage est « amer », (« Le Voyage »).
Il débarque à l’île Bourbon le 19 septembre 1841 pour une dernière escale de quarante-cinq jours, avant le voyage de retour vers la France, qu’il atteindra le 15 février 1842. Le 14 octobre, le commandant du navire, avait d’ailleurs écrit au général Aupick pour lui indiquer la volonté du jeune homme d’interrompre son voyage.
C’est de l’île Bourbon, devenue La Réunion, que le 20 octobre le voyageur écrit à Autard, en lui adressant le célèbre poème, « A une dame créole », destiné à son épouse. Numéroté LXI dans le recueil, Les Fleurs du mal (1857).
Au bout de sept mois, Charles Baudelaire met fin à cet exil mais on sait que l’amour de la mer occupe dans la poétique de Baudelaire une place privilégiée, dont il a donné l’explication dans Mon Cœur mis à nu (LVI) : « Pourquoi le spectacle de la mer est-il si infiniment et si éternellement agréable ?- Parce que la mer offre à la fois l’idée de l’immensité et du mouvement… »
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