Le traitement des femmes dans l'histoire : Hernani de Victor Hugo

Depuis la nuit des temps, les femmes ont étées discriminées, on peut notamment penser au droit de vote dans les démocraties ou l’obligation de s’occuper des enfants, mais aussi ridiculisées, notamment au travers de certains livres et pièces de théâtres, elles ont aussi étées persécutées comme le prouve les nombreuses chasses aux sorcières qui se sont déroulées dans l’Histoire. Dans le genre théâtral, on a longtemps rejeté les femmes, comme le prouve le fait que les personnages féminins étaient joués par des hommes durant l'Antiquité, ou encore de part leurs rôles mineurs dans les autres pièces classiques, restant cantonnées au rôle de la femme faible qui attend d’être sauvée par un preux chevalier. Cependant, on peut remarquer un certain changement dans le traitement de la femme lors du mouvement Romantique qui a tendance à donner plus d’importance aux femmes. C’est notamment le cas dans Hernani,  pièce écrite par Victor Hugo que nous allons étudier aujourd’hui. Nous nous poserons donc la question suivante : quel traitement et quel image de la femme dans Hernani ?  Nous commencerons d’abord par voir le traitement et l’image de la femme dans l’histoire de la pièce pour ensuite voir quelles symboliques cela entraîne.

On remarque tout d’abord une chose en lisant ou en regardant la pièce de théâtre : il y a peu de personnages féminins. En effet, on ne retrouve que deux personnages féminins : la duègne (Dona Josefa) et Dona Sol, personnage phare dans la pièce car au sein d’un triangle amoureux qui constitue l’intrigue de la pièce. Avec ces personnages, on peut remarquer qu’une certaine image de la femme est véhiculée : pour DOna Josefa, c’est l’image de la vieille femme, celle qui est comme la nourrice de l’héroïne, qui représente le passé et donc un régime plus stricte. Cependant, on remarque dans son comportement qu’elle ne colle pas à cette image de femme sage. En effet, elle organise une rencontre entre Dona Sol et Hernani, ce qui montre que l'image de la femme véhiculée ici est celle d’une femme légèrement révolutionnaire, libérée somme toute. Cependant, ce personnage n’est que très peu important car on ne le voit qu’une fois dans la pièce. Le personnage féminin le plus important est en effet Dona Sol. Elle représente la femme liée de force aux anciens, aux personnes plus âgées qu’elle notamment à cause de son mariage forcé avec Don Ruy Gomez Da SIlva, et qui essaye de se libérer de ses chaînes en s’enfuyant avec un bandit,un noble déchu de son âge : Hernani. Ici, l’image de la femme que l’on souhaite nous transmettre au travers de l’histoire est donc l’image d’une femme libérée, ou du moins qui tente d’échapper au patriarcat de l’époque. Nous allons maintenant voir comment les femmes sont traitées dans la pièce.

Les femmes dans la pièces sont maltraitées. On peut en effet remarquer que DOna Josefa est malmenée par le roi Don Carlos qui la menace de la tuer si elle ne se tait pas, on assiste ici à la pression que recevaient les femmes qui tentaient de s’émanciper ou de désoibéir aux règles établies (inviter un amant chez soi alors qu’on est promise à un autre en fait partie). On peut donc remarquer que les femmes sont traitées comme des esclaves, mais, malgré tout, elles gardent une image de femmes fortes. En effet, Dona Sol est un personnage fort. Elle décide de lutter contre son destin afin de pouvoir atteindre le bonheur, on pourrait même la qualifier d’héroïne principale tant son courage équivaut, voir surpasse, le courage du personnage éponyme Hernani. On peut donc voir que ces femmes sont fortes, et ce malgré la pression qu’elles reçoivent de la part de leurs aînés. La scène qui le montre le mieux est la scène où Hernani doit mourir à cause de la promesse qu’il a fait à Don Ruy Gomez : elle décide de mourir avec Hernani pour l’honneur, ce qui nous amènera à plein de symboliques que nous allons justement étudier.

Ces deux femmes engendrent plusieurs symboliques. On peut en effet remarquer que leur nombre porte déjà un sens. Deux. C’est en effet très peu comparé au nombre de personnages masculins dans la pièce. Et ce chiffre est en effet très important. Victor Hugo ne l’a pas choisit par hasard : il l’a fait pour atteindre la vraisemblance pour sa pièce. Effectivement, la vraisemblance est un point clé du romantisme. A mi chemin entre la réalité et la fiction, ce point permet de rendre une pièce véritable : la pièce paraît réelle, elle se rapproche de ce qui peut se faire dans la réalité voire le copie totalement, cependant l'histoire contée peut-être fausse. On peut notamment citer la pièce Lucrèce Borgia qui nous semble faire partie de l’Histoire, mais ce n’est pas totalement vrai, certains faits relevants de rumeurs et le fait que Lucrèce n’a jamais tué son fils si elle en avait un : c’est vraisemblable, mais cependant pas totalement réel. Dans Hernani, le fait qu’il n’y ai que deux femmes aide à cette vraisemblance car, cette pièce parlant d’honneur et de vengeance, quête souvent masculine et virile, les femmes auraient étées peu représentées dans la réalité. Le nombre de ces femmes rapproche donc la pièce de la réalité de l’Espagne, et même de l’Europe, sous Charles Quint. Cependant, nous pouvons remarquer un détail très important au sujet d’un personnage féminin.

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