Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours
Dissertation : Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ceciliafln • 11 Mai 2017 • Dissertation • 1 606 Mots (7 Pages) • 740 Vues
Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours
Questions :
Que peut-on dire dans ces trois extraits de la relation entre maîtres et valets ? Vous répondrez à cette question en
étant attentif à l’évolution de cette relation dans la comédie, de l’Antiquité au XXe
siècle.
Le corpus qui nous est proposé est composé de trois extraits de
pièces de théâtre allant de l’Antiquité romaine au XXe siècle, en
passant par le XVIIIe siècle. Les deux premières La Marmite et
L’Île des esclaves sont des comédies. La troisième En attendant
Godot appartient au théâtre de l’absurde. Ces trois extraits
mettent en scène une relation complexe entre maîtres et valets,
que nous allons étudier.
Dans ces trois extraits, les esclaves sont maltraités. Dans La
Marmite, Euclion bat sa servante : « Pourquoi me bats-tu ? L2
puis il la menace encore physiquement : « Si je prends tout-à-l
‘heure un bâton, ou un nerf de bœuf, je te ferai allonger ce pas de
tortue » L8 et « Je t’arracherai les yeux » L11.
Marivaux est sans doute le plus original dans sa manière d’étudier
les relations valets et maîtres puisque dans L’Île des esclaves les
rôles sont inversés, Arlequin mentionne les « coups de gourdin »
que son maître a coutume de lui donner, L2, ainsi que « les
marques de son amitié qui tombent toujours sur ses épaules » L4.
Arlequin dit également à son maître qu’il le « traitais comme un
pauvre animal » L13.
. Dans En attendant Godot, Lucky est lui aussi traité comme un
animal puisqu’il est tenu en laisse. Pozzo mentionne « les coups
de pied au cul » L8 qu’il pourrait donner à Lucky, son esclave. Il
rajoute même qu’il « faudrait les tuer » L10 en parlant d’être tel
que Lucky. Pozzo dit également que « Les vieux chiens ont plus
de dignité » L11.
Dans le premier texte, Staphyla est elle aussi comparé à un
animal « Je n’ai jamais vu plus méchante bête que cette vieille. »
L14
Dans deux des trois extraits, le valet se rebelle à des degrés
différents. Dans le dernier texte, l’insolence du valet est
inexistante puisque Lucky a l’air effrayé du traitement que peut lui
réserver son maître. En revanche dans La Marmite, la rebellion de
Staphyla est légère. Les mots « ce pas de tortue » qu’Euclion
prononce montre que la servante traine le pas. Staphyla
marmonne également « Mieux vaudrait que les Dieux m’eussent
fait pendre, que de me donner un maître tel que toi. » Elle
bouleverse le rapport de domination puisqu’elle tutoie son maître
et le met donc sur un pied d’égalité.
Pour finir c’est dans l’Ile des esclaves que la rébellion et
l’insolence du valet est la plus forte. « Je l’ai été […] Je vais
trouver mes camarades et tes maîtres. » L12 à 19. Ici le valet se
détache complètement de son maître. « Je ne t’obéis plus,
prends-y garde. » L24. Tutoyant son maître, il se réjouit de le voir
prendre sa place et de subir ce qu’il a subi.
Malgré tout, nous pouvons déceler parfois un attachement de la
part du maître ou du valet à l’égard de l’autre. Dans le texte de
Plaute, Staphyla souhaite aider sa jeune maîtresse « Comment
cacher le déshonneur de ma jeune maîtresse ? » L22 Ces mots
cachent une affection certaine que la servante possède pour sa
maîtresse. On peut également penser qu’un changement
d’attitude s’est opéré chez son maître et qu’elle s’en inquiète, « L
29 à 32 : « Par Castor ! Je ne peux deviner quel sort on a jeté sur
mon maître, ou quel vertige l'a pris. Qu'est-ce qu'il a donc à me
chasser dix fois par jour de la maison ? On ne sait, vraiment,
quelle fièvre le travaille » Dans l’extrait de Marivaux, cette
affection est énoncée par Iphicrate à son valet « Ne sais-tu pas
que je t’aime ? »L3 et « Juste ciel ! Peut-on être plus malheureux
et plus outragé que je le suis ? » L21 Même si implicite, son
malheur se trouve dans le fait qu’Arlequin part. En revanche dans
En attendant Godot, on ne trouve aucune affection entre Pozzo et
Lucky, on trouve une pitié méprisante de la part de Pozzo
« Essuyez-lui les yeux. Comme ça il se sentira moins
abandonné. » Il se refuse tout geste affectif et relègue la tâche
aux autre personnages.
Les deux premiers textes sont des comédies, les actions des
personnages
...