Le rouge et le noir de Stendhal
Commentaire de texte : Le rouge et le noir de Stendhal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar solatic • 5 Février 2022 • Commentaire de texte • 1 418 Mots (6 Pages) • 503 Vues
Stendhal publie son roman Le rouge et le noir en 1830. Ce roman d'apprentissage raconte l’ascension sociale du Julien Sorel, un fils de charpentier qui, grâce à son charme, son intelligence et son talent, parvient à nouer des contacts et à se faire des relations dans la haute société. Dans cet extrait, on a l'arriver de Julien qui est maintenant précepteur chez les Renal. Il rencontre pour la première fois Mme de Renal dans le jardin et on a une mise en scène d'un coup de foudre.
Comment Stendhal réussit-il à faire de cet extrait une rencontre amoureuse en faisant naître deux héros romanesques ?
On verra dans une première partie la solitude des personnages, puis dans une deuxième partie les points de vue de Mme de Renal et de Julien et enfin dans une troisième partie la transformation des personnages.
1ere partie : l1 a l10 la solitude des personnages
Dans la premiere partie qui commence des lignes 1 à 10, on a d'abord l'auteur qui met en avant la beauté « la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles » (l.1) et la solitude « lorsqu’elle était loin du regard des hommes » (l.1) de Mme de Rênal. Elle apparait ainsi très naturelle et cela justifie le fait que Julien tombe plus tard sous son charme. Cette scène est très conforme aux enjeux d’une scène de première rencontre. La scénographie est très bien organisée. De nombreux indicateurs spatiaux « par la porte fenêtre du salon » (l.2), « sur le jardin » (l.2), « près de la porte d’entrée » (l.2) apportent détails, précisions et réalisme à la scène. Les deux personnages sont seuls, comme nous le montre « loin du regard des hommes » (l.1) et « elle aperçut près de la porte d’entrée la figure d’un jeune paysan » (l.2-3). Les émotions particulières des deux personnages, spécialement Julien qui « venait de pleurer » (l.4), influeront sur la suite du passage. L’attirance que Mme de Rênal éprouve pour lui se fait ressentir dans la description qui est faite de Julien. Il est « extrêmement pâle » (l.3), il est vêtu d’une « chemise bien blanche » (l.3-4) et tient une « veste fort propre de ratine violette » (l.4). Il a un teint « si blanc », des « yeux si doux » (l.5) et paraît si jeune, « presque encore enfant » (l3), que Mme de Rênal le prend d’abord pour une fillette : « l’esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d’abord l’idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée » (l.5-6). La mention de l’esprit romanesque laisse présager des fantasmes et un amour passionné. Ensuite, l’auteur met en avant la timidité et la fragilité de Julien. Mme de Rênal a « pitié » de lui (l.7), il est rabaissé, animalisé, placé au rang de « pauvre créature » (l.7) ; il est incapable de sonner à la porte, « et qui évidemment n’osait pas lever la main jusqu’à la sonnette » (l.7). On apprend ensuite plus sur les émotions de Mme de Rênal, elle est en proie à un « amer chagrin que lui donnait l’arrivée du précepteur » (l.8). C’est cet état de tristesse, de faiblesse, et la surprise qu’elle aura en se rendant compte que ce précepteur qu’elle redoute n’est autre que Julien, qui fait de cette scène une scène parfaite de première rencontre. Des personnages inquiets, tristes, tourmentés ne s’attendant pas à rencontrer l’autre. Cette surprise est soulignée par l’opposition entre « tressaillit » et « une voix douce » (l.9) : il est surpris par l’intervention de Mme de Rênal. Cela souligne encore sa fragilité et son trouble : on ne tressaillit pas, on ne prend pas peur lorsqu’on nous parle d’une voix douce. La dernière phrase « que voulez-vous ici, mon enfant ? » (L.10) montre encore une fois que Mme de Rênal ne s’attendait pas à la visite de Julien.
2eme partie : l11 a 18 les points de vue de Mme de Renal et de Julien
Dans une deuxième partie qui commence des lignes 11 à 18, on a une alternance des points de vue entre Julien et Mme de Renal. D'abord,
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