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Le rapport de l'Homme au savoir dans Faust

Commentaire d'oeuvre : Le rapport de l'Homme au savoir dans Faust. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Octobre 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  369 Mots (2 Pages)  •  670 Vues

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Le but du pacte : que plus aucun secret ne soit caché à Faust sur le monde : p.83 « le meilleur de ton savoir, tu ne dois pas le dire aux gamins »

La vision du savoir évoquée dans Faust :

La volonté de Faust paraît individuelle et non altruiste : il aimerait se libérer de ses angoisses et ainsi s’élever au rang des esprits, mais cela est vain : il ne pourra atteindre son but et ne fera que s’éloigner de sa propre espèce, lui qui voulait « pénétrer au plus profond des êtres », mais qui se rend compte de son incapacité à comprendre ses semblables. Ainsi, il ne peut mettre ses connaissances au service d’actions concrètes : il le dit lui-même, il est tiraillé entre l’Action et la Pensée, il choisit donc la Pensée et reste toujours dans la théorie : au moment où il est au paroxysme de son désespoir et pense mettre fin à sa vie, il dit qu’il n’a rien fait en ce monde. On voit donc la dimension vaine de son savoir, et un autre exemple l’illustre : il dit que les médecins ont plus tué que guéri : au nom de la science, l’homme veut dépasser l’homme et le détruit. C’est ce qui advient avec Marguerite qui sera exécutée après la mort de sa mère, de son frère, de son enfant.

Ensuite, Faust ne parvient pas à penser par lui-même : il prend la science comme un remède pour se sauver de ses crises d’existentialisme et veut s’en remettre à un guide : la première fois qu’il voit un esprit, il lui dit qu’il est comme lui et l’esprit lui répond que c’est faux, que Faust doit se créer son propre esprit. Mais il s’en remettra plus tard à Méphistophélès. Ce manque de libre-arbitre constitue une véritable forme d’ignorance, comparable à la vie pieuse de Marguerite qui se remet à Dieu. Mais Marguerite apparaît comme quelqu’un qui accepte sa condition, contrairement à Faust qui espère utiliser la science pour dépasser la sienne.

Le roman de Goethe met donc en garde vis-à-vis de la science qui peut être destructrice, avec démesure, individualisme, sans volonté de la rendre utile et sans libre-arbitre.

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