Le portrait d’Acis La Bruyère, (1645-1696)
Analyse sectorielle : Le portrait d’Acis La Bruyère, (1645-1696). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yseult2602_ • 30 Avril 2022 • Analyse sectorielle • 1 353 Mots (6 Pages) • 1 147 Vues
Portrait d’Acis
La Bruyère, (1645-1696)
Introduction
L’auteur : La Bruyère
Moraliste du XVIIe siècle
Défenseur des anciens
Inspiration grecque : Théophraste dont il imite son œuvre
L’œuvre
Chaque caractère représente un défaut (inspection de plusieurs catégories pour un même défaut) -> portraits physiques et moraux
But: attaquer les vis, les défaut et le ridicule de la société du XVIIe siècle
Ce texte
La Bruyère s’entretient avec Acis, dont on ne comprend pas ce qu’il dit
Utilisation d’un langage alambiqué, incompréhensible et compliqué pour se donner de l’importance
Problématique
En quoi ce texte fait-il une satire du précieux et du courtisan de la fin du XVIIe siècles?
Mouvements
Un dialogue sur le vif
La caricature du précieux
La position du moraliste
Lecture
Que dites-vous ? Comment ? Je n’y suis pas ; vous plairait-il de recommencer ? J’y suis encore moins. Je devine enfin : vous voulez, Acis, me dire qu’il fait froid : que ne disiez-vous : « Il fait froid » ? Vous voulez m’apprendre qu’il pleut ou qu’il neige ; dites : « Il pleut, il neige ». Vous me trouvez bon visage, et vous désirez de m’en féliciter ; dites : « Je vous trouve bon visage. »
— Mais répondez-vous cela est bien uni et bien clair ; et d’ailleurs, qui ne pourrait pas en dire autant ? Qu’importe, Acis ? Est-ce un si grand mal d’être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde ? Une chose vous manque, Acis, à vous et à vos semblables, les diseurs de phébus1 ; vous ne vous en défiez point, et je vais vous jeter dans l’étonnement : une chose vous manque, c’est l’esprit. Ce n’est pas tout : il y a en vous une chose de trop, qui est l’opinion d’en avoir plus que les autres ; voilà la source de votre pompeux galimatias, de vos phrases embrouillées, et de vos grands mots qui ne signifient rien. Vous abordez cet homme, ou vous entrez dans cette chambre ; je vous tire par votre habit et vous dis à l’oreille : « Ne songez point à avoir de l’esprit, n’en ayez point, c’est votre rôle ; ayez, si vous pouvez, un langage simple, et tel que l’ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit : peut-être alors croira-t-on que vous en avez. »
Analyse
Vers 1- x :
le texte commence par un enchaînement de 3 interrogations qui mettent en place
l’animation de la pièce.
Le dialogue met en présence l’auteur, qui se met en scène lui
même, et son personnage, Acis.
“Je n’y suis pas” -> incompréhension: l’auteur ne comprend pas les propos de son interlocuteur. Le lecteur ne sait pas pourquoi -> suspens qui pousse à lire la suite
Les hyperboles “je n’y suis pas… j’y suis encore moins. Je devine enfin” : les choses empirent à chaque tentatives comme si Acis y mettait de la mauvaise volonté -> comique de répétition insistant sur le fait qu’on ne comprend rien aux paroles d’Acis
Stichomythies: donne un rythme au dialogue
Présent de l’indicatif: rend le récit vivant et lui donne la saveur du vécu.
Utilisation de l’impératif: LB parle à Acis mais donne l’impression de s’adresser aux lecteurs
Parataxe: phrases courtes et simples -> ensemble très facile à comprendre
L’utilisation du présent d’énonciation participe à l'hypotypose du texte, le rendant réaliste et animé, rapide et vif.
Effacement d’Acis -> protéger le lecteur du langage précieux de Acis : LB rapporte les paroles de Acis
LB domine son interlocuteur par l’utilisation de phrases simple
Critique les paroles d’Acis vides de sens pour parler de mondanités futiles
tautologie qui insiste sur le manque d’intérêt des parole de Acis et les reformule pour plus de compréhension
Or Acis va rétorquer et non se corriger : figure de l’anti honnête homme -> il explique sa façon de parler
Acis est présenté comme un courtisan orgueilleux et pédant qui se sert sa préciosité pour faire croire qu’il
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