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Le mal, Arthur Rimbaud, poésie

Fiche de lecture : Le mal, Arthur Rimbaud, poésie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2018  •  Fiche de lecture  •  1 058 Mots (5 Pages)  •  1 138 Vues

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Séquence 3 : LA1, Le Mal, Rimbaud, Poésies.

 

 Rimbaud ouvre la voie de la poésie moderne. C’est un génie : il a écrit, entre ses quatorze et vingt-deux ans la plus part de ses poèmes. Ayant Grandit dans une famille bourgeoise répressive, il reçut une éducation catholique dès son plus jeune âge et va être amené à se soulever contre son milieu. Il connut aussi de nombreuses guerres mais c’est surtout celle de 1870 entre la France et la Prusse qui le marqua. Il exprime dans le sonnet « Le Mal » la révolte contre la guerre et la religion.

Le titre :

Mal avec un « M » majuscule et avec l’article « le », ce titre connote la souffrance. On peut aussi le traduire par « Satan »,  ce qui nous mène aux termes enfer, mort et damnés. Ceux-ci s’opposent à tout ce qui touche au bien, c’est à dire, Dieu, paradis et vie.

Analyse de la syntaxe :

Nous relevons en premier lieu, dès le début du texte et par la suite, grâce aux conjonctions «Tandis que», qu’il y aura une simultanéité par la suite. On attend donc la proposition principale. Si on s’arrêtait au deuxième quatrain, on pourrait s’attendre à ce que l’auteur met en place une suite où la religion est censée aider et Dieu ait un rôle bienveillant. Mais c’est tout le contraire qui se déroulera. En effet, pendant que la guerre faits d’innombrables morts, nous avons un tableau de ce qui se passe dans une église : Dieu ne se réveille que lorsqu’il reçoit de l’argent.

Les registres du poème :

Dans ce poème, l’auteur critique la guerre mais aussi Dieu, qu’il qualifie d’indifférent. Le poème est majoritairement dans un registre polémique mais il y a aussi un peu de pathétique.

Le registre polémique

Le roi est vivement critiqué, nous avons devant nous un roi belligérant qui se moque. Nous avons mitraille et raille qui sont associés à la rime pour renforcer l’association de la moquerie et la mort qui sont censées être opposées.

Il y a un parallélisme entre les puissants, indifférents aux sorts des soldats et de leurs familles.

Le registre pathétique 

La voix du poète vient sous forme d’incise et est la seule subjectivité de ce poème. Sa présence nous fait éprouver de la pitié pour ces « pauvres » combattants tués par la guerre. Nous avons un tableau pathétique qui se matérialise à la dernière strophe. Les lecteurs chrétiens de Rimbaud auront une image de la piéta qui symbolise la douleur de la mère à la lecture de ce tercet (le dernier). On a l’illustration de la mère qui souffre, de la mère qui supplie Dieu. Ce qui nous émeut encore plus, c’est leur origine sociale, des petites femmes très simples, voire naïve. Le dernier vers est la chute : «gros sous »,  elles sont très pauvres et n’ont probablement que ça à donner. Le lecteur est scandalisé.

La critique de la guerre :

La reprise en anaphore de « tandis que » au début de chaque quatrain nous donne un effet d’accumulation. Dès le début du texte, l’auteur lie la guerre au Mal, et, au fur et à mesure du texte, cette association n’est que renforcée. Nous avons des scènes de violence qui se dressent devant nous

Les sens : visuels et auditifs

Nous avons l’impression que ces scènes sont incessantes par l’utilisation de l’expression adverbiale « tout le jour ». . La notation de couleur rouge nous renvoie au sang, a la souffrance, au feu, qui est repris plus tard et donc, au Mal. Nous avons devant nous une réalité grossière exprimée par le mot « mitraille » composé d’un suffixe en  –aille qui ajoute une connotation péjorative au terme qui est un nom dénigrant désignant l’artillerie. Une autre réalité est présente, celle de la saleté qui est installée par le terme « crachat ».  L’image d’un bain de sang est, par la suite, instaurée par le verbe broyer. Nous pouvons ensuite passer de la violence visuelle à celle auditive grâce à l’allitération en –r qui peut renvoyer à la virulence des sons présents sur le champ de bataille : « crachat, rouge, mitraille ». Une autre sonorité désagréable s’ajoute à cette boucherie par le verbe « siffler » mis en valeur car placé en début de vers.

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