« Le lac » de Lamartine du recueil Méditations poétiques, 1820 LL1
Fiche : « Le lac » de Lamartine du recueil Méditations poétiques, 1820 LL1. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bouse.grosse • 28 Janvier 2022 • Fiche • 768 Mots (4 Pages) • 460 Vues
« Le lac » de Lamartine du recueil Méditations poétiques, 1820 LL1
Intro :
Contexte : Les premiers romantiques vouent un véritable culte à la nature, et surtout à la nature sauvage. Les grands espaces, les hauts sommets, les forêts profondes, les lacs aux eaux noirs et agitées fascinent le poète romantique et lui inspire une réflexion sur la fragilité de l’homme. Bouleversés par les événements historiques qui ont marqués le passage d’un siècle à l’autre, les poètes cherchent dans la nature une vérité, une harmonie, un refuge qu’il ne trouvent pas dans la société. Julie, la bien aimée du poète est retenue à Paris par la maladie. Elle y meurt quelque temps plus tard. Lamartine se retrouve donc seul sur les rives du lac du Bourget, en Savoie, où il se sent aimé. Il exprime alors son émotion face au temps qui s’enfui et qui emporte tout. Seul le souvenir peut alors donner à son amour éphémère une éternité.
Problématique : En quoi s’agit-il d’un poème lyrique ? / Comment Lamartine exprime-t-il ses sentiments et ses émotions à travers le poème ?
Mouvement du texte : La rêverie du poète (Quatrains 1 à 5)/ Le poète exprime sa peur du temps qui passe (Quatrains 6 à La fin)
Développement :
1er mouvement : La rêverie du poète
- v.1-3 « Toujours / jamais » adv en antithèse : Homme impuissant face au tps qui passe
- v.3 « Nous » = PP 1ère pers pluriel : valeur générale, généralisation universelle
- v.3-4 « Ne / jamais / ? » = phrase interro-négative, négative-totale, interro rhétorique qui appelle répétition négation
- v.5 = assonance en a : poids / souffrance
- v.7 « Regarde ! » = apostrophe au lac (témoin) : impératif présent
- v.8 « Tu » = PP 2e pers singulier désigne lac => personnification lac (témoin), poète se confie nature-> solitude, nature = réconfort
- v.9 à 11 « Mugissais / brisais / déchirés / jetait » = expression violence : passion amoureuse -> souffrance (registre lyrique passion chez les romantiques)
- v.16 « Harmonieux » = adj mélioratif : affectivité + Diérèse qui insiste sur la douceur du moment
- v.19 « Le flot fut attentif » = personnification : lac = témoin
- v.19 après « attentif » + et = césure : Mise en avant d'une pers importante poète = moment essentiel pour lui
- v.20 : utilisation discours direct pour faire parler la femme aimée
2ème mouvement : Le poète exprime sa peur du temps qui passe
- v.21 « Ô temps / heures propices ! » = apostrophe = pt qui s'adresse au temps
- v.21 à 23 « suspens / suspendez / laissez » = impératif présent => personnification du tps + valeur d'imploration -> mais pas réalisables. Registre élégiaque
- v.23 = allitération en s+ nom cours + adj « rapide » = expression fuite du tps
- v.23 « savourer / délices » = métaphore qui évoque le Carpe Diem (profiter du jour présent)
- v.28 « oubliez » = impératif => à prendre comme conseil, laisser les gens heureux vivre leur bonheur, ils ne devraient pas être victimes du tps
- v.29 « mais » = Conjonction de subordination : marque l'opposition -> souhait irréalisable
- v.33-34 « aimons (x2) / Haton / jouissons » = impératif présent + nous-> caractère universel, généralisation, conseil universel (carpe diem)
- v.35 = // de cons. : l'Homme est voué à subir le tps qui passe sans pouvoir l'arrêter
- v.36= phr ! : constat amère, le tps passe et on ne peut rien faire contre lui
Conclusion : : Ce poème montre que la nature est le reflet des états d’âmes du poète, qu’il soit dans un moment heureux ou un moment de souffrance. Lamartine évoque le thème du capre diem il invite l’homme à profiter de la vie et veut le faire comprendre que la crainte de la mort et du temps qui passe empêche de jouir des plaisirs de la vie. Il faut donc évoquer cette crainte et profiter du moment présent. Pour les poètes, la poésie est un moyen de faire échec au temps : Grâce à son poème, le poète fait revivre la femme aimée. L’écriture prend alors une forme d’immortalité.
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