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Le lac, Lamartine

Commentaire de texte : Le lac, Lamartine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 668 Mots (7 Pages)  •  378 Vues

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Introduction

De 1816 à 1830, Lamartine a séjourné huit fois à Aix-les-Bains. C’est au cours de son premier séjour, du 6 au 26 octobre 1816, à la Pension Perrier, qu’il rencontre la passion. Elle se nomme Julie Charles, de six ans son aînée. Le 10 octobre 1816 celui-ci la sauve d’un naufrage au cours d’une tempête sur le lac du Bourget. Lors de son second séjour, Julie est très malade et ne peut le rejoindre. C’est au cours de ce séjour qu’il compose «Le Lac», à l’intention de la chère absente. Dans ce poème, il donne à Julie le nom d’Elvire. Julie meurt de la tuberculose le 18 décembre 1817. La douleur de Lamartine est terrible. Après son décès, Lamartine revient au lac du Bourget où il était avec Julie
« Le lac » est le 10 ème poème du recueil « Les Méditations poétiques» publié en 1820. Ce recueil comporte 24 poèmes, avec des poèmes classiques avec des quatrains, alexandrin, des rimes croisées. Le dernier de chaque quatrain est un hexasyllabe. C’est un symbole de la poésie romantique.

Le plan

        1er partir : un souvenir amoureux – vers 1 à 16

        2ème partie : impuissance de l’homme face à la fuite du temps et de la nature – vers 17 à 36

Problématique

De quelle manière Lamartine exprime-t-il dans son poème la fuite du temps en lien avec le sentiment amoureux ?

Strophe

  • Strophe 1

1 er quatrain, la strophe débute avec l’adverbe « ainsi » et l’absence de césure permettant de créer du mouvement dès l’ouverture. La césure étant le point de séparation d’un vers en 2 partie (hémistiche). Le lecteur est lui-même poussé dans le poème. Cet effet est renforcé par l’enjambement des 2 premiers vers qui emporte le lecteur tel une vague.

Le champ lexical est celui de l’éternité « éternel, toujours, âges, jamais » qui montre l’idée du temps qui s’écoule et qui s’oppose à « un seul jour »

Les compléments circonstanciels de lieu « nouveaux rivages, l’océan desâge s » donnent l’impression que l’inconnu s’étend à l’infini

Le thème de la nature est présent pour se rappeler son amour passé et le temps qui passe

La métaphore filée de la vie et du temps (” l’océan des âges “), thématique du ” tempus fugit ” (la fuite du temps) sur laquelle l’homme n’a aucune emprise. Le poète inclut dans son poème l’humanité et son lecteur par l’utilisation de la première personne du pluriel.

Le caractère fatal dans les 2 premiers vers est souligné par les participes passés (poussés, emportés), qui montrent que les personnages n’ont aucune emprise sur leur destin (l’action est déjà révolue). Ils sont renforcés également par la négation « ne…jamais »et la forme interrogative vers 3 et 4

Il met en avant le fait, l’idée que l’homme peut essayer d’arrêter le temps en vain, il sera toujours poussé, emmené vers l’inconnu. Le future simple et la forme négative montre bien la fatalité du poète

  • Strophe 2,

s’ouvre sur l’interjection «Ô » vocatif qui incarne la manifestation du lyrisme dans le texte. On change de cadre spatial, Le lac semble s’opposer ici à l’océan. Il ramène le lecteur à la réalité, au lac du Bourget, aux souvenirs personnels du poète. Et on fait référence aux souvenirs du poète. Le poète utilise des temps du récit : l’imparfait ” devait “ vers 6, par opposition au présent ” je viens seul m’asseoir » vers 7 et « tu la vis s’assoir » vers 8, sans oublier l’utilisation de l’impératif à plusieurs reprises. les verbes choisis par le poète traduisent une violence renforcée par le choix des adjectifs ” déchirés “, ” profondes “. Un contraste très fort est ainsi créé entre le dernier vers de la strophe et les autres : d’un côté on a l’impression d’assister à une scène de bataille, dont la violence est renforcée par l’allitération en ” r “. et de l’autre, le dernier vers, de six syllabes semble rompre ce cycle de violence : monosyllabes, ” adorés “. Il s’adresse au lac en ayant recours à la personnification. Il exprime sa solitude face à ‘absence de cette femme aimée (vers 7 et 8)

  • Strophe 3

 consacré au passé du poète. La scène de combat, laisse ainsi place à un calme paisible, caractérisé par le champ lexical de l’ouïe (” silence “, ” entendait “, ” bruit “). La violence laisse place au champ lexical de l’harmonie (” en cadence, harmonieux “). L’écume laisse place à l’ ” onde “. Idée renforcée par une allitération en R. Il évoque Julie Charles avec le pronom possessif « ces ». Une forme d’harmonie est également créée par le choix des prépositions : ” sur “, ” sous ” (caractère absolu) – le couple, seul sur le bateau, réuni enfin (” nous “, ” on “) est seul ” sur l’onde et sous les cieux “.L ’apostrophe qui commence au premier vers de la strophe sous forme de question, permet de situer le souvenir et d’immortaliser ce moment d’harmonie et de grâce

  • Strophe 4

” Tout à coup ” placé en début de vers marque une rupture brutale avec la strophe précédente. Un forme de question est paussé pour interpeler le lac. On va situer le souvenir dans le temps calme empli de bonheur. Il utilise le champ lexical du calme vers 13-15-15-16 « silence, au loin, n’entendait, onde, bruit, harmnieux ». Présence d’une négation restrictive vers 14-15 qui montre le peu de bruit qui règne autour d’eux. Le poète n’est pas seul dans ses souvenirs, il utilise le pronom personnel « nous » et le pronom indéfini « on », la première personne du singulier a disparu pour laisser place à l’harmonie des flots. C’est un retour au temps du bonheur complet et accompagner. L’effet d’enjambement du premier au deuxième vers de la strophe prolongent l’effet d’attente.

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