Le lac, Lamartine
Commentaire de texte : Le lac, Lamartine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jdee Cyrille • 8 Mai 2017 • Commentaire de texte • 1 829 Mots (8 Pages) • 2 187 Vues
LE LAC
INTRO : Les romantiques trouvent dans la création poétique le moyen d’exprimer leurs sentiments personnels .Ils expriment leur état d’âme, leurs désespoirs, leur enthousiasme et leur fascination pour la nature. « Les méditations poétiques » de Lamartine Alphonse sont publiées en 1820. Ce sont une sorte de journal intime de ses expériences vécues, dont la plus célèbre fut inspirée par Julie Charle alias Elvire : femme évoquée dans le LAC. Ce lac a été le témoin de ses amours et lorsqu’il y revient sans la femme aimée , il subit douloureusement la fuite du temps. Dans ce poème l’expression des sentiments et des émotions personnels du narrateur et de la femme aimée.
ANNONCE DU PLAN
AXE1= CHANT DE L’AMOUR ET DE LA MORT
A-Enonciateur, destinataire
Enonciateur = Lamartine « Je » et destinataire = Elvire , « la voix qui m’est chère » (v. 19) : la femme n’est nommée et présentée qu’à travers une périphrase .
B-La nature garde les souvenirs du bonheur passé
-La nature en général et le lac en particulier sont le cadre du bonheur passé (vers 6 : "des flots chéris", 16 : "flots harmonieux"). Le lac évoque un lieu et un refuge du poète et de sa compagne : seul la nature a le pouvoir de garder le souvenir de l'être aimé, de conserver une trace intacte du bonheur.
- On croise le thème de la mélancolie, de la solitude des individus (vers7 : « Regarde ! Je viens seul m’asseoir (…) », avec l’adjectif « seul »), de leur nostalgie du passé,
-Comme dans le mythe de Narcisse et Écho, la jeune femme subsiste à travers sa voix. La référence au mythe est d’ailleurs présente au vers 18 : « Du rivage charmé frappèrent les échos » (dans le mythe, la nymphe Echo, rejetée par Narcisse, meurt, mais sa voix subsiste, d’où le phénomène de l’écho)
-On trouve d’ailleurs un bref champ lexical de la séparation et de la mort qui s’oppose à celui de l’éternité: « brisais », « déchirés » (v. 10), « toujours », « éternelle » (v. 1-2),
C-La supériorité de la nature
- Le lac est un lieu de souvenir.
C’est en effet près du lac que le poète a vécu ses plus heureux moments avec la femme aimée, ce qui ressort :
-de l’emploi du superlatif : « Des plus beaux de nos jours »,( v. 24)
-et du champ lexical de la joie et du bonheur : « moments d’ivresse », « jouissons » (v. 34), « bonheur » (v. 37-38), « ces extases sublimes » (v. 47).
- La personnification de la nature
1-La nature est omniprésente. La nature est très présente dans l'ensemble du poème.
Elle est représentée à travers la majorité des éléments :
♦ L’air : « le vent » (v. 11), « les cieux » (v. 14),
♦ La terre : « rivages » (v. 1), « pierre » (v. 7), « roches » (v. 9), « la terre » (v. 17),
♦ L’eau : « l’océan » (v. 3), « lac » (v. 5), « flots » (v. 6,), « l’écume » (v. 11), « l’onde » (v. 14), « coulez » (v. 26),
2-La nature s’anime et est humanisée par le poète qui lui attribut des qualités humaines : « Regarde ! » (v. 7), « t’en souvient-il ? » (v. 13), « Le flot fut attentif » (v. 19)
3-Lamartine fait parler l'être aimée : "la voix qui m'est chère / Laissa tomber ces mots".(v.19-20)
4-Le poète apostrophe tous les éléments de la nature pour qu’ils témoignent du passé, des sentiments du poète. :"Ôlac !(v5.). Réseau lexical de la nature (v.5-9-11-18)
6-Dialogue avec le lac ("Un soir, t'en souvient-il ?"), tutoiement.(v.13)
7-Cette personnification de la nature permet à Lamartine d’exprimer ses sentiments. En effet, on observe une correspondance entre le paysage décrit et les sentiments du poète : quand Lamartine se rappelle des moments heureux, les flots sont "harmonieux".
Le pouvoir de la nature
-La nature apparaît comme toute-puissante, à la fois supérieure à l’homme et au temps.
-En effet, seule la nature ne subit pas les effets du temps et garde intact le souvenir que le temps et la mémoire de l’homme effacent : « O lac! rochers muets! grottes! forêt obscure !/Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,/Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,/Au moins le souvenir ! » (v. 49-52).
-On trouve ainsi dans le poème une opposition entre le champ lexical du souvenir et celui de l’oubli : « revoir » (v. 6), « souvient » (v. 13), « oubliez » (v. 28), « dissiper » (v. 32).
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