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Le clan des Scorta / Gaudé

Dissertation : Le clan des Scorta / Gaudé. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Février 2022  •  Dissertation  •  1 931 Mots (8 Pages)  •  372 Vues

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SPIRIDONOV Ryna                                                                                                                           201

Français

Raffaele et Giuseppina invitent, pour la première fois, le clan des Scorta pour un banquet sur leur ponton. Tous y sont réunis pour partager un moment de joie en mangeant. En quoi l’épisode du banquet est un moment heureux, unique et inoubliable ?

Premièrement, toute la famille est réunie. Ils sont nombreux autour de la table, on le voit par les pronoms indéfinis et démonstratifs « tous » (ligne 2), « ceux » (ligne3), « une quinzaine à table » (ligne 1), « tout le monde » (ligne 33) et l’utilisation du pronom personnel sujet « ils » mais également avec le nom pluriel « convives » ligne 16. Les Scorta sont bien chez eux, sur leur terre natale : ils consomment des produits de leur région « les pâtes traditionnelles de la région » (ligne 12), « vin du pays » (ligne 15). Le clan est réuni, on ne peut pas les dissoudre, on le constate avec le nom collectif « clan » et le pronom indéfini « on » qui marque l’idée d’un groupe. Dans le clan « des Scorta » (ligne 4), chaque élément a sa place mais ce qui est important c’est le collectif : ligne 5 « pour tous, adultes comme enfants, ce fut la première fois » : on a ici la notion d’individu, que ce soit les grands ou les petits c’est la première fois pour tout le monde. Egalement, ligne 9 et 10 « On se passait les plats » et « chacun piochait » : ils se passaient les plats entre eux et chacun, de son coté, piochait. Il y a la même idée ligne 21 « On discutait. On riait. Chacun veillait sur son voisin, vérifiant que son assiette ne se vide jamais » : les deux premières phrases courtes décrivent l’action générale et le pronom « chacun », qui est censé exclure le pluriel, est à l’intérieur du pronom « on » et nous ramène encore une fois au fait de toujours penser aux autres, de « veiller » sur eux. Ils se regardent tous entre eux, l’utilisation du verbe « veiller » fait référence au verbe pronominal  « se regardèrent » en ligne 1 : l’attention portée au clan par chaque membre est exprimée, ils sont dans leur bulle. Ensuite, il y a de la vie autour de la table, du mouvement, le temps principal utilisé est l’imparfait, on a donc des verbes de description : « étaient » (ligne 16), « avait » (ligne 2) mais aussi d’action « discutait » (ligne 21),  « riait » (ligne 21), « passait » (ligne 11) … cela permet de nous plonger pleinement dans le texte. Il y a du bruit et les mots du champ lexical du son le reflètent « hourra général » (ligne 13) et un bruit de fond « brouhaha des couverts » (ligne 18) : on a le sens « ouïe ». Les Scorta ont partagé un pur moment de bonheur, ils ne s’étaient jamais vus au complet et sont donc surpris de constater à quel point le clan a évolué : « surpris de constater à quel point le clan avait grandi »  ligne 1. Dès les premières lignes on comprend que c’est un jour particulièrement joyeux puisque Raffaele, l’organisateur « rayonnait de bonheur » et « avait tant rêvé de cet instant » (ligne2), ici l’adverbe d’intensité « tant » et la métaphore « rayonnait de bonheur » forment une hyperbole qui montre l’excès de joie. On a également un champ lexical du bonheur : « plaisir, bonheur, joie, joyeuse mastication… » pour démontrer cette excitation. C’est carrément pour certains d’eux, l’un des plus beaux jours de leur vie car ils peuvent manger autant qu’ils le souhaitent, sans limite « chacun piochait avec bonheur de n’avoir pas  à choisir et de pouvoir manger de tout » (ligne10) ; notamment pour Giuseppe qui est, nous l’avons appris précédemment dans le roman, très gourmand. Plusieurs fois il ne pouvait pas manger ce dont il parlait, décrivait alors la comparaison et hypothèse ligne 20 « comme si c’était encore un plaisir plus grand de parler de nourriture lorsque l’on mange » lui est particulièrement adressée, il peut enfin manger, tout en parler des saveurs et goûts présents dans le plat, sans saliver pour rien manger au final. A la fin du repas, Raffaele lui demande alors s’il a bien mangé « Raffaele se tournant vers son frère Giuseppe et lui demande en lui tapotant sur le ventre : Pancia Piena ? » (ligne 33) : on retrouve l’idée de prendre soin de sa famille, de la bienveillance à l’égard de la personnalité gourmande de Giuseppe. Il y  a aussi la présence du sens « toucher » indiqué par le participe présent « tapotant ».

Deuxièmement, le jour du banquet est un jour inoubliable comme le dit la phrase ligne 4 « ce jour là resta gravé dans la mémoire des Scorta » où l’auteur anticipe la suite de l’histoire. « Comme si le pire était à venir » (ligne 30), ici aussi, avec cette comparaison et hypothèse, on s’imagine le déclin, qu’une ombre plane sur la suite. C’est la « première fois » (ligne 5) qu’ils sont tous réunis pour manger donc Raffaele « avait fait les choses en grand » (ligne 5), on montre ici l’importance que porte l’organisateur à ce jour si spécial. C’est un moment particulier et unique, le pointe ici les déterminants et pronoms démonstratifs « cet », « ce » (lignes 3-4-5). C’est l’apogée du clan : on trouve, dans le champ lexical de la chaleur présent, une métaphore ligne 15 : « La chaleur était maintenant à son zénith » tout comme la température, les Scorta sont à leur point culminant. Cette idée est également présente dans le champ lexical très réaliste et varié de la nourriture, la comparaison ligne 15 « un vin rouge (…), et sombre comme le sang du Christ » fait référence à la Cène : le dernier repas du Christ donc le dernier repas des Scorta. La référence à Dieu souligne l’importance de ce moment.

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