Le Tartuffe
Commentaire de texte : Le Tartuffe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chuuc • 18 Mai 2021 • Commentaire de texte • 1 456 Mots (6 Pages) • 414 Vues
Maï-Linh BUI 2nde1
Le Tartuffe est une pièce écrite par Molière, elle a été jouée pour la première fois en 1664 puis a connu la censure car elle était le reflet de l’hypocrisie religieuse d’une partie de la société au 17ème siècle. La scène 1 de l’acte 1 représente la scène d’exposition de la pièce et nous allons voir comment elle remplit les fonctions d’une scène d’exposition.
Nous commencerons avec l’analyse des fonctions d’information puis nous nous attacherons à savoir par quels procédés l’auteur arrive à capter l’attention du spectateur.
Au début de la scène Madame Pernelle va dresser tour à tour un portrait des personnages secondaires de la pièce qui sont avec elle. Elle semble partir de quelque part et les différents personnages essaient de la retenir mais elle leur coupe systématiquement la parole et renvoie à chacun d’eux un portrait péjoratif.
Ainsi, dès le début elle apprend au spectateur à connaitre les personnages ainsi que leurs relations et statuts au sein la famille d’Orgon. Par ces interventions, elle nous donne aussi beaucoup de renseignements sur elle-même ; on voit qu’elle est autoritaire en leur coupant la parole, colérique, leur donne des ordres ceci est marqué par l’emploie de l’impératif « allons », « laissez ». Elle critique tout le monde et se place en position de chef de la famille, dominant tout le monde.
Elle commence à interrompre Dorine la « fille suivante » la remettant ouvertement à sa place de servante. Elle la qualifie de « un peu trop forte en gueule, et fort impertinente »
On apprend ensuite que Damis est son petit-fils lorsqu’elle dit « c’est moi qui vous le dis, qui suis votre grand-mère » et qu’il est « sot » . C’est à ce moment qu’elle se positionne comme étant la mère se son père « et je l’ai prédit cent fois, à mon fils, votre père ». On voit qu’elle sait tout : « je l’ai prédit » et que Damis est un mauvais garçon avec le pléonasme « méchant garnement ».
Puis vient le tour de Marianne sœur de Damis (donc petite fille de Madame Pernelle) qu’elle qualifie d’hypocrite « vous faites la discrète…mais il n’est, comme on dit, pire que l’eau qui dort ».
Elle s’en prend ensuite à Elmire, elle indique qu’elle est sa belle-fille « ma bru » mais la seconde épouse de son fils «leur défunte mère » elle lui montre que la première épouse était meilleure « « leur défunte mère en usait beaucoup mieux ». Elle juge la conduite de sa belle fille qui est « dépensière », qui est mauvaise en « tout »
Enfin, le dernier personnage qu’elle dénigre est Cléante, le frère d’Elmire. On assiste, au premier vers, à une gradation de messages d’amour polis « Je vous estime fort, vous aime… » qui se transforme tout de suite en une pluie de critiques et de reproches sur sa morale « Sans cesse vous prêchez des maximes de vivre qui part d’honnêtes gens ne doivent point suivre »
Viennent enfin les deux personnages principaux, Orgon et Tartuffe qui sont absents de cette première scène.
On en sait un peu plus sur eux à travers le regard de Madame Pernelle qui offre un portrait élogieux de Tartuffe et on sait qu’il va être le personnage au cœur de l’histoire puisqu’il s’agit d’un personnage éponyme. Ce dernier est respecté également par son fils Orgon qui est le seul avec elle à le vénérer « et mon fils à l’aimer vous devrait tous induire » Orgon semble laisser à Tartuffe sa place de chef de famille ce qui nous le présente comme un homme faible.
Tartuffe est pour Madame Pernelle, tel un dieu, puisqu’elle affirme que « c’est au chemin du ciel qu’il prétend nous conduire », « contre le péché », « ses ordres pieux », « intérêt du ciel » cela lui donne le pouvoir de diriger la famille dans la direction de la bonne moralité.
Si on analyse un peu plus on peut plus le nom du personnage Tartuffe nous donne une indication sur son caractère car ce nom existait déjà à l’époque et désignait un faux bijou et par déduction un homme faux, un hypocrite.
C’est alors que cette scène nous expose le sujet de la pièce la double face de Tartuffe objet de la discorde dans la famille. Madame de Pernelle le trouve « homme de bien »et s’oppose ainsi aux autres personnages qui le trouvent détestable et qui osent alors tenir tête à la vieille dame en le traitant « d’hypocrite » de « tyran ».
Cette première scène nous questionner sur le ton de la pièce qui peut se situer dans le registre comique : ceci est marqué par le fait que Mme de Pernelle se ridiculise en reprochant aux autres ce qu’elle est elle-même. Par exemple elle ose dire à Dorine qu’elle « est forte en gueule » alors qu’elle se permet de couper la parole, de juger tout le monde et d’être elle aussi « forte en en gueule » ou encore lorsqu’elle s’adresse à Cléante de « prêchez des maximes de vivre » alors qu’elle se permet de faire la morale et de juger tout le monde. Cependant on peut aussi se demander si elle n’appartient pas au registre tragique par le déchirement de la famille, et le respect de valeurs morales.
Cette première scène remplie donc bien la fonction d’information puisqu’elle nous donne toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension de l’intrigue de la pièce sur les personnages, le sujet et le ton. On peut cependant souligner qu’il nous manque le lieu où se situe l’action. On sait simplement « qu’elle sort » de chez Elmire et « qu’elle marche » mais nous n’avons pas plus d’indication que cela.
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