Le Rouge et le Noir, Stendhal
Commentaire de texte : Le Rouge et le Noir, Stendhal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AliaAbdlhady • 28 Avril 2017 • Commentaire de texte • 1 305 Mots (6 Pages) • 6 098 Vues
Commentaire compose p 596
Ce texte est extrait du chapitre 25 du célèbre roman Le Rouge et le Noir, écrit par Stendhal en 1830, grand écrivain français du 19e siècle. Ce texte appartient au mouvement réaliste, mouvement qui nait à partir de 1848 qui touche les romanciers qui se veulent alors des observateurs scientifiques de la société et cherchant à reproduire le plus fidèlement possible la réalité. Dans cet extrait, Julien Sorel, fils d’une famille modeste, a décidé d’entrer au séminaire afin de devenir prêtre puisque c’est le seul moyen pour lui de s’élever dans la société. Ainsi, nous nous demanderons comment est présenté dans ce passage le séminaire et en quoi cette description est-elle symbolique. Nous verrons tout d’abord l’impression négative donné à ce lieu puis les deux portraits de Julien et du portier.
En effet, l’auteur nous donne une image négative du séminaire. Il nous le décrit comme un milieu sinistre, hostile, comme un enfer. Le narrateur est extérieur a l’histoire « il ». A son arrivé, la description de la porte du séminaire nous donne déjà une idée de ce qui nous attend à la suite : une porte fermé, avec « de loin la croix de fer doré ». Mais aussi, un lieu exilé, loin de tout où le silence règne « comme dans un lieu solitaire ». De plus la description progressive qui suit les déplacements de Julien donne un effet de suspense et de peur : « de loin », « approcha », « vint lui ouvrir », « ils montèrent », « le portier le fit entrer ». On peut éventuellement remarquer grâce à la description très précise de l’intérieur qu’il s’agit d’un séminaire très ancien et sombre « un large escalier a rampe de bois, dont les marches déjetées », « semblaient prêtes à tomber », « fut ouverte avec difficulté », « chambre sombre et basse dont les murs blanchis à la chaux », « noircis par le temps ». Donc c’est pourquoi on retrouve l’omniprésence de la couleur noir: « noir » qui est utilisé trois fois, « sombre », « noircis ». Cette obscurité insiste sur cette idée de milieu effrayant. De plus, l’auteur nous évoque cette obscurité qui rappelle l’enfer avec « le fit entrer dans une chambre sombre et basse ». Mais on remarque aussi que la religion possède une grande importance « croix énorme » et la couleur noir qui domine qui montre que la religion donne l’impression du mal Donc l’auteur nous donne une impression négative de ce lieu, il nous le décrit comme un endroit sombre et terrifiant.
Le narrateur nous dresse le portrait de deux personnages opposés, Julien et le portier. Tout d’abord le point de vue externe domine, c’est Julien qui voit : nombreux verbes de perception « il vit », « il trouva », « Julien releva les yeux », « Julien le regarde ». Julien semble terrifié du séminaire ainsi que du portier : Il hésitait énormément à sonner à la porte « Enfin il se décida à sonner » et ses mouvements physiques justifient sa peur: « il approche lentement », « ses jambes semblaient se dérober sous lui », « d’une voix que le battement de cœur rendait tremblante ». Mais aussi ses regards montrent ceci : « aussitôt baissa les yeux », « releva les yeux avec effort », « le regard rapide ». Cependant on peut dire que Julien est un héros puisque même si il ressentait une peur très forte, au lieu de repartir, il rentre dans ce milieu sinistre juste pour atteindre son but qui est de devenir prêtre. On retrouve deux formes de discours, le discours direct ‘« Voilà donc cet enfer sur la terre, dont je ne pourrai sortir »’ où Julien donne l’idée principale de du texte et le discours indirect « il expliqua qu’il désirait parler à M. Pirard, le directeur du séminaire. » mis au discours indirect pour accentuer l’idée de peur et afin de la mettre moins en valeur que le discours direct. Alors que le portier est associé aux enfers : une comparaison au chat « la pupille saillante […] chat », c’est un animal symbolisant le malheur et lié au mal. De plus il est vêtu de noir ce qui rappelle la mort. L’auteur utilise des hyperboles afin de de montrer la froideur du portier qui semble un mort-vivant « cette insensibilité parfaite », « mépris profond », « impossibilité de toute sympathie ». Mais aussi l’étrangeté du portier est marquée par l’expression « physionomie singulière » qui rappelle Charon le passeur aux enfers. Le portier est ému, il ne parle pas ce qui accentue sa mysteriosité « sans dire un mot », « lui fit signe de le suivre ». L’auteur le désigne par « l’homme noir ». Alors l’auteur, grâce Julien avec sa peur incontrôlable et le portier pale, vêtu de noir, ému, ressentant un mépris profond, nous dresse deux portraits différents.
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