Laclos, Les liaisons dangereuses

Séance 3                                  lecture analytique 13                                                              21/03/16

                                support : les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos

Le libertinage est la licence d'esprit en matière de foi, de discipline et de morales religieuses, il désigne aussi une liberté plus au moins raffinée en matière de mœurs opposés à la chasteté, la pureté ou la vertu. Un libertin est donc une personne ne suivant pas les lois religieuses et qui s’adonne au plaisir charnel avec un certain raffinement.

Jusqu'en 1782, Pierre Chordelos De Laclos est un officier d'artillerie parfaitement inconnu que les hasards de la vie conduit à Paris, à partir de cette année, il est l'auteur d'un ouvrage dont la parution fit l'effet d'une bombe : Les liaisons Dangereuses, en écrivant ce roman épistolaire Laclos a t-il voulu comme il prétend « prendre un service aux mœurs » en inspirant de la répulsion pour le mal, ou bien a t-il chercher à discréditer   une aristocratie corrompue et dont ces héros incarnent tous les vices ?

Dans ce type de roman, l'intrigue évolue par le bias de l'échange d'une correspondance fictive entre les personnages, le roman libertin du 18e permet de montrer comment la liberté de pensée et d'action chers au siècle des Lumières dérivent à une dépravation morale. Le roman met en scène 2 personnages : Valmont et la marquise de MERTEUIL qui font profession de libertinage. Ce sont 2 séducteurs professionnels, des manipulateurs et des hypocrites, tout au long de l’œuvre, ils confient leurs stratégies amoureuses, se flattent de corrompre leur victime et s'amusent des réactions de ses derniers.

Note profession de foi : déclaration ouverte de sa croyance etc,,,

intro 1

l'extrait proposé est un passage de la lettre 125 dans lequel Valmont se vante de sa réussite auprès de la Marquise de MERTEUIL. On y voit à quel point la vie en société est présentée comme un jeu de dupes, comment la séduction et un art complexe entreprit de filles, de désirs ou d'amour propre. La victime de Valmont est ici MME DE TOURVEL, une femme mariée possédant de grandes vertus.

C'est une lettre longue et capitale puisque Valmont fait part à la marquise du succès de son entreprise, de plus la vertueuse présidente de TOURVEL s'est donné à lui, ici, le résumé des événements est interrompu par un commentaire d'effet

PROB possible

- « En quoi la lettre de Valmont peut-elle être comprise comme la profession de foi d'un libertin ? »

 -«  Quel potrrait libertin peut-on dégager et quel procédé LACLOS semble t-il utilisé pour le faire percevoir ? »

- « Comment le libertinage de Valmont est-il mis en évidence ? »

- « Quelles raisons poussent Valmont à écrire cette lettre à la marquise ? »

1. .UNE LETTRE REVELATRICE

• La lettre est adressée à Mme de Merteuil, apostrophe « mon ami » ==> une confidence sur ton amicale ; objet de la lettre : annonce de sa victoire sur la présidente T.

            - de plus, empressement à raconter ses derniers exploits de la veille « depuis hier » =>               relation complice et intime entre les 2 protagonistes ( anciens amants avant début du roman ), mais   derrière cette complicité se cache une certaine rivalité.

• en effet, le triomphalisme de Valmont « la voilà donc vaincue » « elle est à moi, à moi entièrement » indique une rivalité, en fait, V répond ici au défi implicite de la marquise fait au début de la lettre 113 « si votre présidente cous adore comme vous l'avez tant dit et si peu prouver ».

• Au lieu de faire le récit détaillé de son aventure, V se livre à une digression à partir l4, il évoque ses sentiments/émotions. La lettre change donc d'objectifs et devient alors pour V l’occasion d'analyser ce qu'il ressent.

• l4 à l9, Valmont s'attache à exprimer le trouble ressenti, en proie à un sentiment inconnu « charme inconnu » « sentiment involontaire/inconnu » + VERBES étonner/ADJ « étonnant » sont à prendre ici au sens fort du terme à l'époque = l'étonnement est ce qui provoque une émotion violente par la surprise.
• De plus, son trouble se manifeste par ? rhétoriques  « ai-je trouvé nulle part le charme dont je parle » → il n'a pas trouvé. « Serait-je donc à mon âge, maîtrisé comme un écolier, par un sentiment involontaire? » → je suis maîtrisé comme un écolier etc... ==> l'emploi  de ces ? Rhétoriques + mode conditionnel ont une valeur euphémisante (atteinu une réalité déplaisante pour V et qu'il ne peut avouer à M )
• ainsi, il ressent le besoin de nier ses sentiments « ce n'est pourtant pas non plus celui de l'amour » ou de le nuancer « j'aurais même un plaisir assez doux à mis livrer »

→ il s'agit d'amour , ce qui est inquiétant pour V, ce sentiment signifie qu'il n'est plus maître de lui-même, sans contrôle de cette relation « moments de faiblesses » « avoir été importé un peu plus loin qu'il le comptait », utilisation 3x du mot charme = victime d’envoûtement.

Donc Valmont est en proie à une émotion qu'il ne peut s'avouer et le vit en démérite d'où le besoin de le combattre

II. UNE RASSIONALISATION DES SENTIMENTS.

- l19-36, Valmont chercher à se convaincre et convaincre la marquise qu'il n'est amoureux de la présidente, mise en place d'une argumentation rigoureuse sur le modèle d'une démonstration annoncée par le verbe « approfondir » dans ce passage il  y a un changement de ton visible notamment à travers l'abandon du conditionnel et des ? Rhétoriques.

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